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Document 1 : Qui est le plus fort ?

Il y avait, dans un village, une famille avec quatre jeunes, doués chacun de qualités.
Le premier savait très bien compter. Le deuxième avait une ouïe formidable et entendait le moindre bruit. Le troisième voyait, jusqu’au fond de l’eau, les grains de sable les plus fins. Quant au quatrième, il savait bien utiliser ses flèches et son arc : il pouvait atteindre jusqu’aux petits grains de couscous.
Ces jeunes gens devaient partir en voyage. Pour la route, on leur donna un sac de couscous pour s’alimenter.
Avant de partir, le premier jeune s’assit avec les autres et compta tous les grains de couscous. Il retint le chiffre total et l’équipe se mit en route.
Ils eurent bientôt à traverser une rivière. Pendant la traversée, le deuxième les arrêta en disant :
– Attention, j’ai entendu un bruit ! Ce doit être un grain de couscous qui est tombé dans l’eau.
Tous s’arrêtèrent et le troisième au regard perçant fixa la rivière et aperçut au fond de l’eau le grain de couscous.
– Effectivement, mon ami a raison : je vois le grain de couscous au fond !
On s’adressa alors à celui qui savait si bien tirer de l’arc. Sa flèche alla atteindre le grain de couscous qu’il sortit de l’eau.
– Mais, se dirent-il, si c’était le grain de couscous d’un autre, et non le nôtre ! Il faut veiller à ne pas prendre le couscous d’autrui !
Alors, ils s’assirent et celui qui savait compter refit le compte. On trouva effectivement qu’il manquait un grain de couscous. C’était donc bien leur grain de couscous qui était tombé dans l’eau.
– Alors, concluait grand-père, lequel de ces jeunes est le plus malin et le plus fort ?
On discutait ferme :
– C’est celui qui savait compter !
– Mais, s’il ne savait pas compter, il n’avait pas entendu !
– C’est donc celui qui a entendu !
– Mais, il n’aurait pu sortir de l’eau le grain de couscous ! Comment d’ailleurs pouvait-il agir si l’autre n’avait rien entendu ni vu au départ ? Il fallait que les autres le lui indiquent !
Chacun donnait ainsi ses raisons, dans cette famille qui était bien une école de vie et une école de solidarité.
Grand-père concluait :
– Dans tout village, dans toute famille, il y en a toujours un qui est plus fort, un qui est plus intelligent, un qui voit mieux que les autres et un qui entend mieux… Chacun avec les qualités qu’il a reçues. Mais, ils ne peuvent aller plus loin que s’ils se mettent ensemble, comme vous autour de moi. Chacun a sa force, chacun son esprit, chacun a ses qualités, mais c’est ensemble que vous pourrez aller fort loin.
Conte africain, raconté par Mgr. Anselme Titianma, évêque au Burkina Faso.

Document 2 : Les grandes religions.

Il y a environ 1 milliard 729 millions de chrétiens dans le monde : c’est la famille religieuse la plus importante. Parmi eux, 905 millions sont catholiques, 484 millions sont protestants, et 183 millions sont orthodoxes. Les catholiques sont très nombreux en Amérique du Sud et en Europe, les protestants en Amérique du Nord et en Europe, les orthodoxes en Russie et en Grèce.
Il y a environ 850 millions de musulmans dans le monde : c’est la deuxième famille religieuse après les chrétiens. Ils se trouvent dans le Proche et le Moyen Orient, en Asie, en Afrique et en Russie.
Il y a environ 710 millions d’hindouistes dans le monde. La plus grande partie habite en Inde (Asie).
Il y a environ 320 millions de bouddhistes dans le monde. Ils habitent surtout dans les pays d’Asie.
L’animisme regroupe de nombreuses religions qu’on appelle aussi religions primitives ou traditionnelles, comme le vaudou ou la macumba. Il y a environ 200 millions d’animistes dans le monde. Ils se trouvent surtout dans les pays d’Afrique noire et en Asie.
Il y a environ 16 millions de juifs dans le monde. C’est une petite famille religieuse mais elle est à l’origine du christianisme et son influence reste très importante. Beaucoup de juifs habitent aux Etats-Unis, en Israël et en Russie.

L’ANIMISME.

Je m’appelle Arouna. Je vis en Ouganda (Afrique noire). Ma religion est l’animisme.

Ce que nous croyons.
Dans ma tribu, nous croyons que Ruhanga est le créateur du monde. Il est bon, mais il est loin de nous. Par contre, les esprits qui animent le monde sont plus proches de nous. Ce sont eux qui protègent notre santé et permettent des bonnes récoltes. Mais, ce sont surtout les esprits de morts qui veillent sur nous. Si nous sommes méchants, ils peuvent nous punir en provoquant des catastrophes ou en nous donnant des maladies.

Nos gestes religieux.
Nous prions très souvent les esprits pour qu’ils nous protègent. Et puis, nous fêtons nos morts pour que leurs esprits soient toujours bons pour nous. Quand mon grand-père est mort, on a fait une grande fête dans tout le village, avec des processions, des chants et des danses au son du tam-tam. Plusieurs portaient des masques décorés et peints de couleurs vives pour représenter les esprits invisibles.

Nos livres saints.
Nous n’avons pas de livres. Notre religion se transmet des anciens aux plus jeunes depuis des dizaines de siècles, sous forme d’histoires qu’on raconte pendant les veillées.

Nos lieux de prières.
Nous n’avons pas de maison particulière pour prier tous ensemble. Nos fêtes se passent sur la place du village. Un jour, quand j’étais malade, mes parents ont fait venir le guérisseur. C’est quelqu’un qui fait sortir du corps les esprits mauvais avec des prières, et qui soigne les maladies avec des plantes.

Nos grandes fêtes.
Une fois par an, au début du printemps, nous faisons une grande fête pour demander à Ruhanga de nous protéger des catastrophes et de nous donner des bonnes récoltes.

Ce que je pense de ma religion.
J’aime bien les veillées, le soir, près du feu. Les anciens nous racontent des récits merveilleux sur la création de la terre et des esprits. J’essaie de les retenir pour les raconter plus tard à mes enfants. Mais, si je m’en vais travailler dans une grande ville, comme mon oncle, il n’y aura plus de veillées et plus de fêtes où tout le monde se connaît.

Une de nos prières.
Voici une prière à la nature que nous disons au début de l’année : « Montagnes, terre d’ici, terre de là-bas, soyez-nous favorables. Esprits qui les habitez, soyez-nous indulgents. Laissez les animaux, vos enfants, sortir et se laisser prendre dans le grand feu que nous allumerons demain. Nous vous offrirons le meilleur de leur viande et nous vous donnerons en sacrifice leur foie et leur cœur. Protégez les chasseurs, gardez-les de toutes blessures et de la mort. »

L’HINDOUISME.

Je m’appelle Sita. Je vis en Inde (Asie). Ma religion est l’hindouisme.

Ce que nous croyons.
Il y a plusieurs milliers de dieux dans notre religion. Les plus connus sont Brahmâ, Vishnou et Shiva. Mais, ce sont des représentations différentes d’un Etre unique. Mes parents m’ont expliqué que l’Etre habite au-dedans de chacun de nous, et que toute notre vie doit devenir un chemin pour le découvrir. Quand nous mourons, notre âme ne meurt pas. Nous croyons à la réincarnation : si notre vie a été bonne, notre âme revivra dans un autre corps humain une nouvelle vie. Mais si notre vie a été mauvaise, notre âme revivra une vie malheureuse d’homme ou de femme, ou même dans un corps d’animal.

Nos livres saints.
Beaucoup de livres saints de l’hindouisme racontent la vie des dieux. Le livre le plus ancien est le Rig-Veda, qui a été écrit il y a plus de trois mille ans. Un autre livre est très lu par les hindouistes : la Bhagavad-Gîtâ. Cela veut dire « le chant du Seigneur ». Ce sont des enseignements du dieu Krishna.

Nos gestes religieux.
Tous les jours, mes parents font leur pouja à la maison : assis en tailleur devant l’image d’un dieu, ils récitent des prières en faisant brûler des bâtons d’encens. Puis, ils lui offrent des fleurs et de la nourriture. Nous avons beaucoup d’images très colorées des principaux dieux. Quand je serais grande, mes parents m’emmèneront au bord du Gange. C’est le grand fleuve sacré de l’Inde où, chaque jour, des millions d’Indiens hindous viennent se baigner en faisant des prières pour se purifier.

Nos lieux de prières.
Nous allons quelquefois prier dans des temples. Des brahmanes présentent aux dieux les offrandes de fleurs, d’argent ou de nourriture faites par les fidèles. Puis, ils en redistribuent aux pauvres et en gardent pour eux.

Nos grandes fêtes.
Nous avons beaucoup de fêtes très joyeuses et très belles. Celle que je préfère, c’est Divali, la fête de la lumière, en octobre. Des milliers de petites lampes à huile brûlent sur le bord des fenêtres, autour des temples et des statues de dieux. On fait éclater des pétards et on tire des feux d’artifice en l’honneur de Vishnou. L’autre fête que j’aime bien, c’est Holî, au printemps. C’est très amusant : on fait des grands feux dans les rues, et on s’asperge les vêtements d’eau et de poudres de couleurs en l’honneur de Kâma, le dieu de l’amour (n.b. : le mot livre se traduit par sutra).

Ce que je pense de ma religion.
J’aime bien lire les histoires des dieux. En Inde, on trouve beaucoup de bandes dessinées qui les racontent. J’ai encore du mal à comprendre qui est l’Etre, mais je sais que j’ai toute ma vie, et même plusieurs vies, pour trouver le chemin qui m’apprendra à la découvrir.

Une de nos prières.

Voici le début d’un acte de contrition que nous adressons aux dieux pour leur demander le pardon de nos fautes : « Si nous avons commis un acte qui vous irrite, ô Dieux, délivrez-m’en, délivrez-moi dans la loi de la Loi ! Délivrez-moi du mal qui nous atteint, même commis par un autre ! Le mal qui résulte de la parole d’un ami ou d’un parent, de la parole du frère aîné ou du cadet, le mal que sans le savoir nous avons commis envers les Dieux, libère-nous-en, ô Connaisseur des choses ! »

LE JUDAISME.

Je m’appelle Ofer. Je vis en Israël (Moyen-Orient). Ma religion est le judaïsme.

Ce que nous croyons.
Notre religion est l’une des plus anciennes du monde. Il y a presque quatre mille ans, un homme appelé Abraham s’est installé avec sa famille en terre de Canaan (aujourd’hui Israël). Il affirmait : « Il n’y a qu’un seul Dieu, qui veut faire alliance avec nous. » Puis, Jacob, le fils d’Isaac, un des petits-fils d’Abraham, a donné naissance à notre peuple, le peuple juif. Nous croyons que Dieu est présent dans toute notre histoire. Et, nous attendons le Messie, l’envoyé de Dieu. Quand il viendra, la terre entière connaîtra la paix et la justice.

Nos gestes religieux.
Chaque semaine, du vendredi soir au samedi soir, nous fêtons le shabbat en famille. Nous ne travaillons pas, pour mieux penser à Dieu et en souvenir de l’esclavage en Egypte. Le vendredi soir, nous chantons et nous prions ensemble autour de la table prête pour le dîner. Mon père, mon grand frère et moi, nous portons sur la tête une kippa en signe de respect pour Dieu. La nourriture que nous mangeons est kascher, c’est-à-dire préparée selon des règles très précises. Par exemple, la viande doit être vidée de son sang, et on ne doit pas la mélanger à des laitages.

Nos lieux de prières.
Le samedi matin, nous allons à la synagogue pour prier et pour écouter un passage de la Torah, que le rabbin nous explique. La Torah est écrite sur des grands rouleaux que l’on ne peut toucher. C’est pourquoi nous nous servons d’un stylet pour pouvoir lire. Ces rouleaux sont rangés dans une armoire appelée arche. Nous lisons aussi le Talmud qui est un vaste commentaire de la Loi écrit sur plusieurs siècles.

Nos grandes fêtes.
La fête la plus importante est Yom Kippour, le jour du Grand Pardon, en automne. Ce jour-là, on ne mange pas, on ne boit pas et personne ne travaille : c’est pour nous réconcilier avec les autres, et recevoir le pardon de Dieu. Pesah (la Pâque), au printemps, est aussi une très grande fête : elle rappelle le jour où Yahvé a libéré le peuple juif de l’esclavage en Egypte, sous la conduite de Moïse. J’aime bien aussi la fête de Hanouka, au mois de décembre. Chaque soir, pendant huit jours, on allume une bougie de plus sur un chandelier à huit branches. Et on offre des cadeaux aux enfants !

Ce que je pense de ma religion.
J’ai hâte d’avoir treize ans : je serai bar-mitzvah. Pour la première fois, je lirai à haute voix un passage de la Torah devant tout le monde à la synagogue. Ca voudra dire que je deviens responsable de ce que je fais devant Yahvé et devant les autres. Mais, quelquefois, j’ai peur de la haine de certaines personnes contre les juifs.

Une de nos prières.
Nous disons souvent le Shema, ce qui veut dire « Ecoute » (C’est le premier mot de la prière) : « Ecoute, Israël, l’Eternel notre Dieu, l’Eternel est Un. Tu aimeras l’Eternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir. Que les paroles que je te prescris aujourd’hui soient gravées dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, tu en parleras en demeurant dans ta maison, en allant en chemin, en te couchant et en te levant. Imprime-les sur ton bras, grave-les entre tes yeux, inscris-les sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. »

Les enfants d’Abraham ou les trois religions du livre.
Parce qu’il n’a pas hésité à sacrifier son fils Isaac et qu’il a engendré Ismaël, Dieu fit à Abraham la promesse d’une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel ou le sable de la mer. Abraham est appelé Le Père des Croyants. En effet, les trois grandes religions monothéistes font référence à lui : Chrétiens, Juifs et Musulmans ont le même Père et le même Dieu.
Un peu d’histoire.
C’est d’abord l’histoire racontée dans l’ancien Testament. Elle commence avec Abraham et se poursuit plus ou moins comme le décrit la Bible.
En 70 après Jésus-Christ, une révolte juive contre l’empire romain provoque la destruction de Jérusalem par le général romain Titus et l’obligation pour les juifs de quitter leur pays. Ils se dispersent en Egypte, en Europe et dans les pays d’Afrique du nord : c’est la diaspora.
Les Juifs sont souvent persécutés dans les pays où ils vivent. Ils sont souvent obligés de vivre dans des quartiers de ville appelés ghettos. Au 19ème siècle, se répand un peu partout en Europe l’antisémitisme, la haine des Juifs comme race. La pire manifestation d’antisémitisme sera l’Holocauste, la volonté des Nazis de détruire complètement le peuple juif. Pendant la 2ème guerre mondiale, environ 6 millions de Juifs sont morts dans les camps de concentration.
Après ce génocide, les Juifs ont voulu un pays pour eux, où ils pourraient se défendre eux-mêmes. Ils l’ont obtenu en 1948, où Israël est devenu un Etat juif indépendant. Cependant, cet état s’est construit aux dépens des Palestiniens, habitants arabes du pays. C’est pour cette raison qu’Israël vit en état de guerre quasi permanent.
Seulement 4 Juifs sur 10 vivent en Israël, les autres vivent aux Etats-Unis ou en Europe essentiellement.

LE BOUDDHISME.

Je m’appelle Katsouko. Je vis au Japon (Asie). Ma religion est le bouddhisme.

Ce que nous croyons.
Nous n’avons pas de Dieu. Notre modèle est le Bouddha : cela veut dire l’Eveillé. C’est le nom que l’on donne au prince Siddhârtha Gautama, né en Inde il y a environ 2.500 ans. Il enseignait que la vie est une souffrance qui vient du désir de posséder. Pour atteindre la paix, il est important de supprimer tout désir égoïste en menant une vie sans violence.

Nos lieux de prières.
Nous allons à la pagode pour faire des offrandes de nourriture au Bouddha. Les moines vivent dans des monastères. On les reconnaît bien avec leur robe noire et leur crâne rasé.


Nos grandes fêtes.
Le 8 avril, c’est la Fête des fleurs. Nous célébrons la naissance de Bouddha. Dans les temples, on élève un autel de fleurs avec la statue du Bouddha enfant, sur laquelle on verse du thé sucré. En juillet, nous fêtons la mort du Bouddha en honorant les esprits des ancêtres : on fait flotter des petites lampes sur les rivières.

Nos livres saints.
Notre principal livre saint s’appelle les Trois Corbeilles. Il raconte la vie du Bouddha et rassemble ses sermons.

Nos gestes religieux.
A la maison, nous avons un butsudan : c’est un petit autel devant lequel nous prions en famille. Il y a une image du Bouddha, des plaques avec les noms de nos ancêtres, et des bâtons d’encens.

Ce que je pense de ma religion.
Quelquefois je suis étonnée, car il y a beaucoup de façons de pratiquer le bouddhisme. Mais, je sais que le principal, c’est d’avoir une vie honnête en respectant ses parents et en travaillant bien à l’école.

Une de nos prières.
Le soir, devant notre butsudan, je répète plusieurs fois cette phrase : « Nam Myoho Rengué Kyo ». Ce qui veut dire : « Je m’éveille à la vie. »

LE CHRISTIANISME.

Je m’appelle Sébastien. Je vis en Belgique (Europe). Ma religion est le christianisme.

Ce que nous croyons.
Moi, je suis catholique. Mais, il y a trois grandes familles de chrétiens : les catholiques, les protestants et les orthodoxes. Ils se sont séparés il y a très longtemps, parce qu’ils n’étaient pas d’accord sur certaines questions de la foi. Tous, nous croyons en Dieu, Père et créateur du monde. Nous croyons aussi en Jésus-Christ, le Messie, le Fils de Dieu. Jésus était juif. Il a vécu en Palestine, il y a presque deux mille ans. Jésus est mort sur une croix, mais ses disciples l’ont vu ressuscité, mystérieusement vivant. Nous espérons qu’après notre mort, Dieu nous ressuscitera comme il a ressuscité Jésus. Enfin, nous croyons que Dieu donne aux Hommes l’Esprit Saint, pour vivre et aimer comme Jésus nous l’a montré.

Nos livres saints.
Le livre des chrétiens, c’est la Bible (ça veut dire « Les Livres »). En fait, c’est un ensemble de livres regroupés en deux parties : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. L’Ancien Testament reprend les livres de la Bible hébraïque ou Tanak. Dans le Nouveau Testament, les livres les plus importants sont les quatre Evangiles : ils racontent ce que Jésus a dit et ce qu’il a fait.

Nos gestes religieux.
Quand j’étais petit, mes parents m’ont fait baptiser. Par mon baptême, je suis entré dans la grande famille des chrétiens : l’Eglise. Le dimanche, nous nous réunissons pour célébrer la messe (les protestants disent la sainte cène, les orthodoxes la divine liturgie). Nous écoutons des textes de la Bible, et nous refaisons les gestes du dernier repas de Jésus, en partageant du pain et du vin. Nous le faisons pour communier à la vie de Jésus, pour que l’Esprit Saint nous aide à aimer Dieu et les autres.

Nos lieux de prières.
La maison de prières des catholiques et des orthodoxes, c’est l’église. Les protestants disent le temple. Les guides religieux des catholiques sont les prêtres, les évêques et le pape qui réside à Rome, au Vatican. Ceux des protestants sont les pasteurs. Ceux des orthodoxes : les prêtres, les évêques et les patriarches.

Nos grandes fêtes.
A Noël, le 25 décembre, nous célébrons la naissance de Jésus. La veille au soir, nous allons à une messe très joyeuse avec ma famille. Puis, nous nous offrons des cadeaux. Chez les orthodoxes, Noël est le 7 janvier. La plus grande fête pour tous les chrétiens, c’est Pâques, au printemps. Ce jour-là, nous célébrons Jésus, ressuscité par Dieu et vivant pour toujours. C’est vraiment la fête de la vie, de la lumière et de la résurrection.

Ce que je pense de ma religion.
J’aime beaucoup la légende dorée de Jésus. Il défend les pauvres, les malheureux, les rejetés. Il parle de Dieu de façon extraordinaire. J’ai été très content quand j’ai communié pour la première fois à la messe. J’avais invité toute ma famille et mes amis à ma première communion. Je ne comprends pas pourquoi les chrétiens, autrefois, se sont séparés en catholiques, protestants et orthodoxes. Ils se sont même fait la guerre. Heureusement, aujourd’hui, ils acceptent d’être différents, et ils essaient de se rapprocher.

Une de nos prières.
Notre plus belle prière est le Notre Père que Jésus nous a appris :
« Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel,
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous sommets pas à la tentation,
Mais délivre-nous du mal.
Amen. »

L’ISLAM.

Je m’appelle Touria. J’habite en Tunisie (Afrique du Nord). Ma religion est l’islam.

Ce que nous croyons.
Nous croyons qu’Allah est l’Unique, le Tout-Puissant, le Miséricordieux. « Islam » veut dire « celui qui est soumis » à Allah. Pour nous les Musulmans, Mohammed est le Prophète, celui qui a reçu un message d’Allah pour le transmettre aux hommes. Mohammed est né à la Mecque (en Arabie), vers 570. Je crois qu’en France, on l’appelle Mahomet. Nous pensons qu’Abraham, Moïse et Jésus sont aussi des prophètes, mais moins importants que Mohammed.

Nos gestes religieux.
Pour devenir musulman, il faut affirmer en le croyant très fort : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah. » C’est la profession de foi. Mes parents prient cinq fois par jour. Ils commencent par se purifier en se lavant les mains, le visage et les pieds. Puis, ils se mettent à genoux sur un tapis de prière en se tournant vers la Mecque, ils récitent des passages du Coran et se prosternent plusieurs fois. Une fois par an, pendant un mois lunaire, c’est le Ramadan. Les grandes personnes ne mangent pas, ne boivent pas et ne fument pas tant qu’il fait jour. Chacun le fait pour penser davantage à ceux qui ont faim, se purifier de toutes ses fautes et rapprocher son cœur d’Allah.

Nos livres saints.
Les messages reçus par Mohammed ont été écrits au fur et à mesure par ses disciples, et réunis dans un livre quelques années après sa mort : c’est le Coran (cela veut dire « récitation »). Mes frères vont à l’école coranique où ils apprennent des passages de ce livre.

Nos lieux de prières.
Chaque vendredi à midi, mon père va à la mosquée avec les autres hommes pour la prière commune. Le muezzin les appelle à la prière du haut du minaret. Avant d’entrer, les hommes enlèvent leurs chaussures. Le sol de la mosquée est recouvert de tapis pour faire la prière. C’est l’imam qui conduit la prière, et il fait un discours religieux.

Nos grandes fêtes.
A la fin du Ramadan, on fait un grand repas en famille. C’est l’Aïd-el-Seghir, la fête où les gens fâchés se réconcilient. Il y a aussi l’Aïd-el-Kébir. Les adultes font une grande prière à la mosquée. Après, on mange un mouton en souvenir du prophète Abraham et de son sacrifice. Si on le peut, il faut aller une fois dans sa vie en pèlerinage à la Mecque. Là-bas, on demande à Allah le pardon de ses péchés. Mon grand-père y est allé. A son retour, on a fait une très grande fête qui a duré plusieurs jours.

Ce que je pense de ma religion.
Je suis fière d’être musulmane et de montrer que je crois en Allah. Je sais qu’il faut obéir à ce qu’il nous demande. Quand je serai plus grande, je ferai les cinq prières par jour et le Ramadan. J’essaierai aussi de faire l’aumône comme le veut le Coran, en donnant de l’argent aux pauvres. Ainsi je respecterai les cinq piliers de l’islam : la profession de foi, la prière, le jeûne, le pèlerinage et l’aumône. Mes cousins qui vivent en Belgique croient aussi en Allah, mais ils ne peuvent pas faire leurs prières pendant leur travail, et il n’y a pas de mosquée dans la ville où ils habitent.
Une de nos prières.
Cette prière que nous disons chaque matin est la première sourate (ou « chapitre ») du Coran : « Louange à Dieu souverain de l’univers, le clément, le miséricordieux, souverain au jour de la rétribution. C’est toi que nous adorons, c’est toi dont nous implorons le secours. Dirige-nous dans le sentier droit, dans le sentier de ceux que tu as comblés de tes bienfaits, de ceux qui n’ont point encouru ta colère et qui ne s’égarent point. »

CREER DES LIENS : LES RELIGIONS.

Définition : Le mot « religion » vient du latin « relegere = rassembler ou relire » ou bien de « religare = relier ». La religion est donc ce qui relie les hommes à(ux) Dieu(x), c’est l’ensemble des hommes qui « relisent » leur vie de la même façon entre eux et qui se rassemblent.
La religion est la réaction de l’homme à sa condition d’être humain. Face à sa vie, l’homme cherche à comprendre l’univers et sa propre existence pour trouver un sens et des raisons d’espérer. Il se cherche des « coreligionnaires » pour ne plus être seul au monde.
Quelques avis sur la question.
« La religion est un sûr chemin vers soi-même ».
Maurice Zundel (1897-1975)
« Tu nous a créé pour toi-même, Seigneur, et notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il se repose en toi ».
Saint Augustin (354-430)
« La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur et l’âme d’une époque sans âme. Elle est l’opium du peuple. »
Karl Marx (1818-1883)

Six dimensions.
On considère qu’une religion a au moins six dimensions. Toutes ne sont pas importantes de la même façon, selon les mentalités des peuples qui la pratiquent. Les Occidentaux, par exemple, insistent plus sur la doctrine et la pratique que les Orientaux pour qui la religion est bien souvent une expérience du sacré.
1° La doctrine : l’effort de la pensée pour expliquer le monde et Dieu.
2° Les mythes : récits qui mettent en scène Dieu ou les dieux, la création du monde… .
3° La morale : chaque religion donne des indications de valeurs ou des codes de comportement.
4° Les rites : les fêtes, les prières, la manière dont les fidèles se rassemblent pour célébrer leur religion.
5° L’expérience du sacré : la manière dont chacun vit sa rencontre avec Dieu.
6° L’institution : les églises, l’organisation pratique de chaque religion.

Les grandes familles de religions.
Il y a trois grandes familles de religions qui correspondent à une démarche et une compréhension du sacré différentes :
Très tôt, l’homme a prié les dieux. Ce sont les religions dites « primitives » qu’on retrouve un peu partout dans le monde et dans les régions habitées par des êtres humains qui ignorent l’écriture ou qui existaient avant l’arrivée des grandes religions (le druidisme, les religions grecques et romaines…).
L’homme cherche à l’intérieur de lui-même : ce sont les religions et les sagesses mystiques d’origine orientale comme l’hindouisme, le bouddhisme et leurs dérivés.
Dieu cherche l’homme et se révèle à lui comme étant l’unique. Ce sont les religions monothéistes ou révélées, dont l’origine est Abraham. C’est le judaïsme, le christianisme et l’islam et leurs dérivés


Document 3 : Ouvrir sa porte, ouvrir son cœur : l’histoire de la pierre à soupe.

Les chefs avaient engagé notre groupe à passer le week-end à l’abbaye du Val d’or dont les communs rustiques étaient, sinon confortables, du moins très accueillants.
Au moine qui nous avait reçus avec beaucoup de courtoisie, nous avions proposé de venir passer un bout de soirée avec nous. Après les complies, il alla fermer les portes du monastère. Puis, il vint s’asseoir à la place que nous lui avions préparée devant le feu chargé et crépitant qui éclairait nos visages. C’est alors que l’un des nôtres lui posa cette question : « Père, vous passez votre vie à prier, dites-vous, à écouter Dieu. Mais, Dieu vous parle-t-il vraiment ? Moi, je ne l’ai jamais entendu. »
Souriant, le moine releva son scapulaire noir sur les genoux et nous fit comprendre que l’écoute de Dieu, ce n’était pas l’attente passive d’une communication téléphonique qui viendrait d’outre-lune. « Bien au contraire, poursuivit-il, la prière est la recherche inlassable de celui qui nous appelle. Plus vite on marche à sa rencontre, plus on a la chance de le trouver.
« Dieu n’est pas muet, c’est nous qui sommes sourds ! Au rendez-vous que nous lui fixons, il est toujours là, bien avant nous. Et, plutôt que de lui réclamer des signes qu’il nous a déjà envoyés, il vaut mieux lui demander de tourner notre tête de son côté et de nous ouvrir les yeux. »
Alors, pour mieux se faire comprendre, le père nous raconta l’histoire que voici :
« Il était une fois un soldat qui s’en revenait de la guerre. La route était longue. Il soufflait un vent glacial et l’homme avait grand faim. Quand il arriva à l’entrée d’un village, il s’arrêta devant la première maison et demanda un peu de nourriture. Mais, les gens secouèrent la tête :
– Nous-mêmes n’avons presque rien à manger, dirent-ils.
Le soldat poursuit son chemin. Il alla frapper à la porte d’une autre demeure et tendit la main :
– Un morceau de pain, s’il vous plaît.
A nouveau, les gens secouèrent la tête :
– Nous n’avons rien, ni pour nous ni pour nos enfants !
– N’auriez-vous pas au moins une grande marmite ? demanda alors le soldat.
– Oui, répondit le père de famille, nous avons une marmite.
– Avez-vous assez d’eau pour la remplir ?
– Bien sûr, il y a toujours de l’eau dans le puits.
– Alors, dit le soldat, remplissez la marmite d’eau et mettez-la sur le feu. Car, j’ai avec moi une pierre à soupe.
– Une pierre à soupe, s’étonna le père, mais qu’est-ce donc que cela ?
– C’est une pierre qui fait de la soupe, répondit le soldat évasivement.
Toute la famille l’entoura pour voir cette merveille : une pierre qui faisait de la soupe !
La mère versa de l’eau dans la grande marmite et la suspendit au-dessus du feu. Le soldat sortit alors de sa poche une pierre semblable, à vrai dire, à toutes les pierres qu’on peut ramasser le long des chemins et la jeta dans la marmite.
– Et maintenant, dit-il, attendons que l’eau bouille.
Ils s’assirent tous autour du feu.
– N’auriez-vous pas un peu de sel pour la soupe ? demanda le soldat.
– Naturellement, dit la femme, et elle lui tendit la boîte de sel à moitié remplie.
Le soldat en prit une poignée et la jeta dans la marmite.
– Quelques carottes lui donneraient plus de goût à cette soupe, dit encore le soldat.
– Oh, s’il ne faut que cela, s’exclama la femme, nous avons des carottes.
Et, elle en tira d’une caisse sous l’armoire que le soldat avait observée déjà depuis quelques minutes. Pendant que les carottes cuisaient, le soldat se mit à raconter ses aventures. Puis, il dit :
– Ne pensez-vous pas que quelques pommes de terre épaissiraient la soupe ?
– Il nous en reste à la cave, dit la fille aînée, je vais aller les chercher.
On éplucha les pommes de terre, on les laissa tomber dans la marmite et l’on attendit de nouveau que la soupe se mette à bouillir.
– Un oignon relèverait le goût, dit le soldat.
– C’est vrai, répondit le père. Et, il envoya son fils cadet en chercher chez le voisin. Le petit garçon en rapporta trois qu’on mit aussitôt dans la marmite.
En attendant que la soupe fut à point, tout le monde plaisantait et le soldat évoquait les temps heureux d’avant la guerre.
– Je n’ai pas goûté de choux depuis que j’ai quitté la maison de ma mère, dit-il.
– Va donc au jardin arracher un chou, dit la femme à sa plus jeune fille. La petite revint bientôt avec un gros chou qu’on ajouta aussi à la soupe.
– Elle ne va pas tarder à bouillir maintenant, dit le soldat.
– Encore quelques minutes de patience, précisa la mère qui souleva le couvercle de la marmite et remua la soupe avec une longue cuiller de bois.
Juste à ce moment, la porte s’ouvrit et le fils aîné entra. Il apportait une poule superbe.
– Voilà justement ce qu’il fallait pour corser le repas, s’écria le soldat.
En un tournemain, la poule fut préparée et jetée dans la marmite. Le nez penché sur la vapeur qui s’en échappait, le fils aîné se réjouit :
– Cette soupe sent vraiment bon !
– C’est le voyageur qui a apporté une pierre à soupe et qui nous l’a prêtée pour notre repas, dit le père.
Enfin, la soupe fut prête. Elle était, en effet, excellente. Et, il y en eut assez pour satisfaire la faim de toute la maisonnée : le soldat, le paysan et sa femme ainsi que les quatre enfants.
– C’est une soupe merveilleuse, reconnut le paysan, après l’avoir goûtée.
– C’est une pierre miraculeuse, renchérit sa femme.
Et, le soldat répondit en regardant ses hôtes :
– Oui, c’est vrai, elle fera toujours de la soupe si vous suivez la formule que nous avons adoptée aujourd’hui.
Ils terminèrent le repas. Et, quand vint le moment des adieux, le soldat remit la pierre à la femme pour la remercier de sa gentillesse.
Elle ne voulait pas l’accepter. Mais, il insista :
– Gardez-la, je vous en prie, c’est bien peu de chose.
Et, il reprit la route. Bien entendu, il n’oublia pas de ramasser une autre pierre avant d’atteindre le village suivant… »
Après un instant de silence, le père se leva pour nous quitter. Tout en gardant les yeux sur la flamme, il conclut : « Ne pensez-vous pas qu’une « pierre à prière » pourrait aussi réaliser des miracles ? Il suffirait d’avoir l’audace de commencer. Le reste nous arrivera peut-être comme par enchantement ! A condition toutefois d’être prêt à recevoir ce qui, dans le silence, viendra s’y ajouter. »

Document 4 : Entrer en relation avec Dieu : la vocation de Moïse.

En 1336 avant notre ère, les Hébreux font leur entrée dans l’histoire avec une inscription égyptienne du règne de Mineptah. C’est le premier document écrit concernant Israël.
Les Hébreux sont le peuple de l’Antiquité dont l’histoire est la plus racontée. L’ensemble d’écrits que nous appelons « Bible », d’après les mots grecs ta biblia signifiant « les livres », constitue la principale source écrite pour la connaissance de ce peuple.
Selon la Bible, les Hébreux descendent d’un patriarche, Abraham, qui entre 2000 et 1700 avant Jésus-Christ, reçut l’ordre de quitter la Mésopotamie en échange de deux promesses : une terre et une descendance. Celui-ci conclut la deuxième alliance avec Dieu : l’alliance abrahamique symbolisée notamment par la circoncision (promesse de sédentarisation). La première alliance fut conclue avec Dieu par Noé après le Déluge : l’alliance noémique ou noachique (promesse de non-intervention divine). Mais, à part la Bible et cela dans les traditions les plus modernes, il n’est fait mention d’Abraham nulle part y compris dans les passages les plus anciens de la Bible.

C’EST CEPENDANT LA SORTIE D’EGYPTE QUI EST CONSIDEREE COMME L’EVENEMENT FONDATEUR DU PEUPLE D’ISRAEL.

L’arrivée en Egypte.

Mon père était un araméen errant (1) et il descendit en Egypte. Il y séjourna avec peu de gens, mais il devint là une nation grande, puissante, nombreuse. Puis les Egyptiens nous maltraitèrent et nous accablèrent, ils nous imposèrent un dur labeur. Alors, nous criâmes vers Yahvé, le Dieu de nos pères, et Yahvé entendit notre voix, il vit notre accablement, notre peine, notre oppression. Yahvé nous fit sortir d’Egypte par une main forte et à bras tendu, par des signes et par des prodiges. Puis, il nous fit parvenir en ce lieu et nous donna ce pays ruisselant de lait et de miel (2). Et maintenant voici que j’ai apporté les prémices des fruits du sol que tu m’as donnés, ô Yahvé.
Deutéronome XXVI, 5-10, trad. E. DHORME.
(1) C’est-à-dire Jacob, fils d’Isaac et petit-fils d’Abraham. Il est le père de douze fils, lesquels sont les souches des douze tribus d’Israël.
(2) La Terre promise ou pays de Canaan.

Le séjour en Egypte.

D’un point de vue historique, la seule source directe témoignant d’un séjour des Hébreux en Egypte est constituée par Gn 37-50, qui rapporte l’histoire d’un certain Joseph, parvenu aux plus hautes fonctions dans le pays des pharaons. La documentation égyptienne, sans prouver l’histoire de Joseph, lui donne sa vraisemblance. L’histoire de Joseph pourrait donc conserver le souvenir d’un Hébreu qui, parvenu à des hautes fonctions en Egypte, y favorisa l’installation de sa famille. Mais, il nous est impossible de dater et de décrire cette installation. Tout ce que l’on peut dire, c’est que lors d’une disette, Jacob et ses douze fils s’installent en Egypte, probablement sous les pharaons Hyksos (XVIIe siècle acn). Asservis après l’expulsion des Hyksos, les Hébreux – devenus les douze tribus d’Israël – quittent l’Egypte sous l’impulsion de Moïse.

La version de la Bible est différente parce que plus philosophique et voulant surtout donner un sens à la vie. Elle nous apprend, en effet, qu’Abraham eut un seul fils : Isaac. Ce fils eut deux enfants : Esaü et Jacob. Jacob eut douze garçons. Parmi ses enfants, il en était un qui était son préféré : Joseph. Bien évidemment, Joseph était jalousé par ses frères et ceux-ci conçurent le projet de le tuer. Finalement, ils ne l’assassinèrent pas mais ils le vendirent à des marchands qui passaient et annoncèrent la mort de leur frère à Jacob.
Quelques années plus tard, on retrouve Joseph en Egypte où il devenu conseiller du pharaon grâce au don qu’il possède de pouvoir interpréter les rêves. Ce don a, en fait, permis à l’Egypte d’éviter d’atroces famines. En effet, prévenu à l’avance, le pharaon a pu engranger des réserves lors des années de fertilité qui précédèrent la longue période de famine qui ravagea toute la région. C’est ainsi qu’une foule d’émigrants parvint en Egypte afin d’échapper au fléau.
Parmi ceux-ci, on trouve les Hébreux et les frères de Joseph. C’est ainsi que de nombreux esclaves s’installent en Egypte et participent aux travaux colossaux entrepris par les pharaons.

Les fils d’Israël arrivèrent donc au milieu d’une foule d’autres gens pour acheter des vivres, car la famine régnait au pays de Canaan. Joseph était le gouverneur de la contrée et c’est lui qui vendait le blé à tout le monde. Les frères de Joseph arrivèrent et se prosternèrent devant lui, la face contre terre. Dès que Joseph vit ses frères, il les reconnut, mais il feignit de leur être étranger et leur parla durement. Il leur demanda : « D’où venez-vous ? » et ils répondirent : « Du pays de Canaan pour acheter des vivres ! » Ainsi Joseph reconnut ses frères. Mais, eux ne le reconnurent pas. Joseph se souvint des songes qu’il avait eus à leur sujet et il leur dit : « Vous êtes des espions (…) Voici la punition que vous subirez : aussi vrai que Pharaon est vivant, vous ne partirez pas d’ici à moins que votre plus jeune frère n’y vienne. Envoyez l’un de vous chercher votre frère. Quant aux autres, vous resterez prisonniers (…) » Et il les mit tous en prison pour trois jours. Le troisième jour, Joseph leur dit : « Voici ce que vous ferez pour avoir la vie sauve, car, moi-aussi, je crains Dieu : si vous êtes sincères, que l’un de vos frères reste détenu dans la prison. Les autres, vous partirez en emportant le grain dont vos familles ont besoin. Vous me ramènerez votre plus jeune frère (…) » Alors, il s’écarta d’eux et pleura. Puis, il revint vers eux, prit d’entre eux Siméon et le fit lier sous leurs yeux. (Après de nombreuses péripéties, Joseph se fait connaître) Joseph dit à ses frères : « Je suis Joseph ! Mon père vit-il encore ? » Et, ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient bouleversés de le voir. Alors, Joseph dit à ses frères : « Approchez-vous de moi ! » Et, ils s’approchèrent. Il dit : « Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu en Egypte. Mais, maintenant, ne soyez pas chagrins et ne vous fâchez pas de m’avoir vendu ici car c’est pour préserver vos vies que Dieu m’a envoyé en avant de vous. »
Genèse 42-45.
Ainsi s’éclaire toute l’histoire de Joseph.

Les années passent… Les Egyptiens commencent à craindre la multitude de ces esclaves qui ne cesse de s’accroître. S’ils se révoltaient ou s’alliaient aux ennemis de l’Egypte, la victoire leur appartiendrait à coup sûr, étant donné leur nombre. Vers 1.250 avant J.-C., le pharaon décide d’éliminer tous les bébés mâles. L’une des mères hébreuses se refuse à voir son fils assassiné. Dans l’espoir de le sauver, elle le confie au cours du Nil car elle sait que la fille du pharaon se baigne sur l’une des rives en peu en aval. La sœur aînée du petit enfant, Myriam, assiste à son sauvetage par la princesse et propose même les services de leur mère comme nourrice du bébé. On lui donnera le nom de « Moïse ». Ce qui signifie : sauvé des eaux.
Moïse, on le comprendra, sera élevé à la cour, dans l’entourage du pharaon. Mais, il finit par connaître ses origines et ne les renie pas.

La stupeur de Moïse.

Alors les Egyptiens contraignirent les enfants d’Israël au travail et leur rendirent la vie insupportable par de rudes labeurs : préparation de l’argile, moulage des briques et travaux divers dans la campagne…
Dieu prêta l’oreille au gémissement de son peuple et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Il jeta sur les enfants d’Israël un regard bienveillant…
Moïse qui avait reçu son nom de la fille du pharaon (car, disait-elle, elle l’avait tiré des eaux) tua un jour un Egyptien parce qu’il avait roué de coups un Hébreu, un de ses frères. Cependant il prit peur et se retira au désert…
Là-bas, alors qu’il faisait paître le troupeau de son beau-père sur la montagne de Dieu, l’Horeb, l’Ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu jaillissant du milieu d’un buisson. Moïse regarda : le buisson était embrasé mais ne se consumait pas. Il se dit alors : « Je vais m’avancer pour considérer cet étrange spectacle et voir pourquoi le buisson ne se consume pas. »
Le Seigneur le vit s’avancer pour mieux voir et l’appela du milieu du buisson : « Moïse, Moïse » – « Me voici, répondit-il.» – « N’approche pas d’ici. Ote tes sandales de tes pieds, car le lieu que tu foules est une terre sainte… ».
Le Seigneur dit à Moïse : « J’ai vu la misère de mon peuple qui réside en Egypte. Je l’ai entendu crier sous les coups de ses gardiens. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de ce pays vers une contrée plantureuse et vaste, vers un pays ruisselant de lait et de miel… Maintenant, va, je t’envoie vers Pharaon, fait sortir d’Egypte mon peuple. »
Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller trouver Pharaon et pour faire sortir d’Egypte les fils d’Israël? » Et Dieu répondit : « Je serai avec toi et voici le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fais sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne ».
EXODE, 2-3


Les plaies d’Egypte.

Remarque : On peut expliquer aujourd’hui cette catastrophe écologique : Le Nil changé en sang serait le résultat d’une pollution du fleuve par la surabondance d’une algue rouge dite « dinoflagellée » qui aurait provoqué un déséquilibre écologique et ainsi la mort des poissons par asphyxie. La disparition des poissons aurait alors permis la prolifération des grenouilles puis de leurs proies : les Taons, les Culicoïdes (qui ressemblent à un moucheron provoquant des irritations semblable à celle des poux et la transmission de virus mortels tuant des animaux en quelques heures), et la mouche d’écurie qui donne la morve, une maladie bactérienne. La cécité temporaire est une maladie connue de la vallée du Rift. La dixième plaie serait une conséquence d’un effet direct de la réaction des Egyptiens à la 7ème et 8ème plaie. Les Egyptiens auraient ramassé en toute hâte le peu qui restait des récoltes après la grêle et les sauterelles et stocké ce grain humide dans des silos. Dans ces conditions, le grain aurait moisi et se serait couvert de mycotoxines mortelles. Or de ce grain contaminé, et suivant la tradition biblique, le fils ainé reçoit double ration, d’où la multiplication des décès chez les premiers-nés.

Origine biblique et historique de la Pâque.

LA SORTIE D’EGYPTE.

Au milieu de la nuit, Yahvé frappa tous les premiers-nés dans les pays d’Egypte, aussi bien le premier-né de Pharaon qui devait s’asseoir sur le trône, que le premier-né d’un captif d’une prison… Ce fut en Egypte une grande clameur car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort.
Pharaon appela Moïse et Aaron pendant la nuit et leur dit : « Levez-vous et sortez du milieu de mon peuple, vous les Israélites, et allez servir Yahvé comme vous me l’avez demandé. Prenez aussi vos petits et gros bétails, partez et bénissez-moi… ».
Les Egyptiens pressèrent le peuple en se hâtant de le faire partir du pays car, disaient-ils, ils allaient tous mourir.
Dieu dit aussi : « Laissez en Egypte votre vieux pain et votre vieux levain. Laissez-les avec vos méchancetés. Mangez, pendant sept jours, du pain nouveau. Ce sera un pain de misère, fait sans levain. Vous mangerez ce pain plat et sans goût pour vous purifier, car je vais être avec vous dans le désert. Allez, préparez-vous vite ».
Ce soir-là, les Hébreux mangèrent l’agneau en famille. Ils mangèrent aussi le pain sans levain. Ce fut une grande fête dans chaque maison. Tous étaient dans la joie. Tous étaient prêts à partir.
Dieu fit ce qu’il avait dit. En cette nuit voulue par Dieu, la foule nombreuse des Hébreux partit en chantant du pays de l’esclavage : « Elle est bonne la parole de Dieu. ».
EXODE 12, 29-36.

Que peut-on en conclure d’un point de vue historique?
Les semi-nomades que sont encore les Hébreux au moment de la sortie d’Egypte connaissaient une fête annuelle liée à la transhumance des troupes. Si durant l’hiver, ils trouvaient suffisamment de parcages en bordure des régions agricoles du sud-palestinien, ils partaient pour le Nord en été. On connaît le rituel de la fête qui était célébrée en Egypte par le clan de Moïse et qu’on appelle la Pâque. Cette fête était fixée à la pleine lune de printemps (vers le mois d’avril), c’est-à-dire au moment où non seulement se déroulaient les préparatifs pour la transhumance, mais où les femelles allaient mettre bas. Pour se mettre à l’abri des dangers inhérents à de tels déplacements et qui étaient personnifiés par un démon (le mashhit ou « Destructeur » : Ex 12, 23), on les conjurait par l’offrande d’un agneau dont on recueillait le sang pour frotter les piquets des tentes (les portes des maisons en Egypte au moment de l’Exode). L’agneau lui-même était mangé, rôti, avec des pains sans levain et des « herbes amères ». Parce que la sortie d’Egypte s’était déroulée pendant cette fête, celle-ci sera plus tard réinterprétée, après l’installation en Canaan, à la lumière de cet événement. Elle sera en même temps combinée avec les fêtes des sédentaires (regroupement de la Pâque et des Azymes (consistant essentiellement dans l’offrande de la première gerbe de la moisson (orge)), qui se célébraient toutes les deux au printemps).

Le miracle de la mer.

Plus tard, lorsque les Hébreux souhaiteront quitter l’Egypte, ils seront soutenus par Moïse mais le pharaon n’acceptera leur départ qu’après avoir subi de nombreux malheurs. Les hébreux sont convaincus qu’ils sont protégés par Yahvé. On relate d’ailleurs le passage de la mer Rouge à ce propos l’eau s’écartera pour les laisser passer puis se refermera sur les Egyptiens qui les poursuivent.

Les historiens s’accordent sur l’historicité des faits essentiels : un groupe de Sémites, qui y étaient réduits en servitude, a quitté l’Egypte sous la conduite du clan de Moïse en direction de la terre promise par Yahvé à Abraham lors de l’alliance abrahamique. En outre, les circonstances, qui ont accompagné ce départ, ont fait qu’il a été vécu comme un salut de Yahvé. C’est cet aspect que la tradition a retenu et qui constitue l’événement fondateur du peuple d’Israël.
L’événement-clé de l’histoire d’Israël n’a toutefois laissé aucune trace dans l’histoire de l’Egypte. Ce n’était qu’un fait banal : la fuite d’un groupe d’esclaves. Mais, de nouveau, la documentation égyptienne donne leur vraisemblance aux données bibliques. Des peintures, par exemple, témoignent de la dure condition des esclaves employés aux travaux publics (cfr. Ex 1, 11-14; 5, 6-14). On sait aussi que Ramsès II a effectivement fait construire dans le Delta oriental des villes-entrepôts pour servir de base à ses opérations militaires (cfr. Ex 1, 11). Soumis à ces corvées, les nomades qu’étaient les Hébreux ne pouvaient ressentir leur condition que comme une servitude et aspirer à retrouver leur vie libre dans le désert.
Actuellement, la plupart des commentateurs pensent que, de même que l’Egypte a compté de nombreuses « entrées » d’Asiatiques sur son territoire, elle a connu plusieurs « sorties », qu’Israël aurait fondu en un raccourci théologique mais dont le souvenir subsisterait dans les traditions de l’Exode biblique.
Quoi qu’il en soit, l’Exode est généralement daté du XIIIème siècle. Il se serait déroulé sous les pharaons de la dix-neuvième dynastie, soit sous Séti Ier (1309-1290), soit, plus vraisemblablement, Ramsès II (1290-1224)

Document 5 : J’ai choisi, répond Cédric.

Cette histoire vécue par un confrère met en scène la réponse d’un enfant d’une dizaine d’années à sa famille, réunie un soir autour de la table familiale. Ce garçon éveillé sait engager sa liberté et affirmer son choix.
Quand Cédric est né, ses parents avaient dit :
– Nous ne comptons pas le faire baptiser : il choisira lui-même plus tard.
Les grands-parents en avaient certes éprouvé de la peine. Celle-ci fut adoucie, quelques années plus tard, quand le père de Cédric inscrivit son fils dans une catholique. Mais, il précisa aussitôt à l’intention des grands-parents :
– J’ai écrit au directeur pour que Cédric soit dispensé des cours de religion, puisqu’il n’est pas baptisé. Et, je compte écrire la même lettre, chaque année, pendant son école primaire.
Or, quelques années ont passé. Cédric, qui a maintenant dix ans, revient à la maison, un beau jour du Carême en déclarant au cours du repas du soir :
– Je voudrais maintenant être baptisé à la fête de Pâques.
Stupeur de son père et de sa mère… Le père de Cédric réplique aussitôt :
– Mais, qui donc t’a parlé de cela ? J’avais pourtant écrit, cette année encore en septembre, pour que tu sois dispensé du cours de religion.
– Oui, Papa. Mais, cette année, je n’ai pas donné ta lettre au directeur de mon école. J’ai suivi ces cours de religion, car mes copains m’en avaient beaucoup parlé. Et, c’est épatant, tu sais : j’ai appris des tas de choses intéressantes.
– Et, pourquoi n’as-tu pas remis ma lettre, s’il te plaît ?
– Tu avais toujours dit que c’était pour que je puisse choisir, papa. Et bien voilà : j’ai choisi. Je veux vraiment être baptisé à Pâques.

1. Qu’est-ce que les parents de Cédric avaient dit à sa naissance ?
2. Que précise le père lorsqu’il inscrit son fils dans une école catholique ?
3. Que déclare Cédric à l’âge de dix ans ?
4. Pour quelles raisons n’a-t-il pas remis la lettre de son père au directeur ?

Document 6 : Il y a 3.000 ans.

Samuel a vécu il y a plus de 3.000 ans. A cette époque, les tribus d’Israël occupaient déjà Canaan (la Terre promise). Mais, il n’y avait ni roi, ni capitale, ni Temple. L’arche d’Alliance, signe de la présence de Dieu parmi son peuple, était déposée dans un sanctuaire local, à Silo. La mère de Samuel s’appelait Anne. Elle avait promis à Dieu de lui consacrer son fils. Elle envoya donc le petit Samuel à Silo pour aider le grand prêtre Eli dans sa tâche. C’est là que Samuel commence à comprendre que Dieu l’appelle. Samuel aura une grande influence en Israël. Il annoncera la destruction du sanctuaire de Silo. Il donnera l’onction aux deux premiers rois d’Israël, à Saül d’abord, à David ensuite. La Bible le regarde comme un « juge », un libérateur, mais aussi comme un prophète.
L’histoire de Samuel est racontée dans les livres de Samuel. Ces ouvrages de la Bible s’appellent ainsi, non parce que Samuel les a écrits, mais parce qu’ils commencent par la vie et l’action du prophète. Ces livres ont été écrits plusieurs siècles après Samuel. Dans le récit ci-dessous, l’auteur veut montrer que Samuel était un vrai prophète appelé par Dieu. Ce récit nous apprend :
– que Dieu appelle dès le plus jeune âge,
– que l’on ne comprend pas tout de suite que l’appel vient de Dieu,
– qu’avant de parler le prophète doit écouter.

Le jeune Samuel servait Yahvé en présence d’Eli. La parole de Yahvé était rare en ces jours et la vision peu fréquente. Or, un jour, Eli était couché à sa place. Ses yeux commençaient à faiblir et il ne pouvait plus voir. La lampe de Dieu n’était pas encore éteinte et Samuel était couché dans le sanctuaire de Yahvé, là où se trouvait l’Arche de Dieu.
Yahvé appela Samuel. Il répondit : « Me voici ! » Il courut vers Eli et lui dit : « Me voici, puisque tu m’as appelé ! » Eli lui dit : « Je ne t’ai pas appelé. Retourne te coucher. » Et, il alla se coucher.
Yahvé recommença encore à appeler Samuel. Il se leva, alla auprès d’Eli et dit : « Me voici, puisque tu m’as appelé ! » Eli lui dit : « Je ne t’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher ! » Samuel ne connaissait pas encore Yahvé et la parole de Yahvé ne s’était pas encore révélée à lui.
Yahvé recommença à appeler Samuel pour la troisième fois. Il se leva, alla auprès d’Eli et lui dit : « Me voici, puisque tu m’as appelé ! » Alors, Eli comprit que c’est Yahvé qui avait appelé l’enfant. Eli dit à Samuel : « Va te coucher et si on t’appelle, tu diras : « Parle, Yahvé, car ton serviteur écoute ! » »
Yahvé vint, se tint présent et appela comme les autres fois : « Samuel, Samuel ! » Et, Samuel répondit : « Parle Yahvé, car ton serviteur écoute ! »
Samuel grandit. Yahvé était avec lui… Tout Israël, soit de Dan à Bersabée, sut que Samuel était un vrai prophète de Yahvé.
Premier livre de Samuel chapitre 3, du verset 1 au verset 20.

Document 7 : Les jeux olympiques du cœur.

Le temps était venu. Jésus décida qu’il était prêt à choisir ses douze apôtres. Mais, passer une annonce dans les journaux ne lui semblait pas suffisant. Il décida donc d’organiser des jeux olympiques où il pourrait choisir les douze. Les concurrents arrivèrent de partout. La compétition fut acharnée. Jésus devait juger tous les résultats.
En premier lieu venaient les prières. Les candidats s’y étaient exercés, et cela se voyait par la vitesse à laquelle ils pouvaient les réciter. Quelques-uns articulaient chaque mot avec la plus grande précision. D’autres se servaient de grands mots expressifs. D’autres encore exprimaient de nobles idées. Mais, quand vint le temps de désigner le vainqueur, Jésus n’en choisit aucun. Il n’y avait apparemment aucun cœur dans leurs prières. Elles n’étaient que des mots.
Puis, vint le culte. Là aussi, les concurrents s’étaient préparés sérieusement. Certains portaient des vêtements magnifiques, d’autres utilisaient l’encens à profusion. D’autres encore mettaient l’accent sur la musique ou sur la beauté des gestes. Mais de nouveau, quand vint le temps du choix, il n’y eut aucun vainqueur. Il ne semblait pas non plus qu’il y eût du cœur dans le culte. Il n’y avait qu’une belle façade.
En troisième lieu arriva l’enseignement. Ce groupe-là était vraiment prêt. Certains avaient élaboré des affiches raffinées. D’autres se servaient de cassettes vidéo pour faire leur démonstration. Et, de nouveau, pas de vainqueur. Il n’y avait pas de cœur dans leur enseignement. Les méthodes semblaient plus importantes.
Et, on arriva à la fin des jeux. Pas de vainqueurs, pas d’apôtres. Epuisé par cette longue et irritante épreuve, Jésus descendit près du lac de Tibériade pour y trouver un peu de fraîcheur et se détendre. Et, c’est là que le miracle se produisit. Il vit des hommes en train de pêcher. Enfin, il trouvait des gens qui mettaient du cœur à leur ouvrage ! Et, il les choisit.