La diversité religieuse

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Le judaïsme.

Le judaïsme est la première religion monothéiste, c’est-à-dire qui a affirme l’existence d’un seul Dieu. Elle relate dans ses écrits saints (la Bible juive ou Torah) l’histoire d’une Alliance conclue d’abord avec Abraham et sa descendance, puis renouvelée avec Moïse au Sinaï, qui libéra les israélites de l’esclavage égyptien.
Le judaïsme compte plusieurs grandes figures, dont celle du roi David qui conquiert la ville de Jérusalem, capitale du royaume. Salomon, son fils et successeur, construisit un Temple à Jérusalem. Autour du roi, les prophètes, messagers de Dieu (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et autres), qui rappellent les exigences de l’Alliance conclue avec Yahvé (le nom de Dieu : JE SUIS). Peuple encerclé de toutes parts, les Juifs seront tour à tour sous domination babylonienne, perse, grecque puis romaine. Malgré ces épreuves, les Juifs garderont leur foi et leurs traditions, et ce même après la dispersion qui suivit la destruction de Jérusalem au premier siècle.
Le peuple juif est reconnu pour être «le peuple du livre» : la Bible, qui contient la Loi, les écrits des prophètes et des sages. Le livre de la Torah (la loi), que doivent étudier les Juifs tout au long de leur vie, contient les lois à observer pour vivre en alliance avec Dieu, pour Lui rester fidèle. Ces lois seront adaptées aux nouvelles circonstances de la vie dans les Midrashim.
Chaque samedi, les Juifs observent le «s(h)abbat», jour sacré pendant lequel ils commémorent le repos de Dieu au septième jour de la création. Cette journée festive doit être toute entière consacrée à Dieu. Aussi, le samedi, la famille se rend à la synagogue, lieu de rencontre de tous les Juifs pratiquants du voisinage, où la Bible juive est lue et commentée.
Les fêtes religieuses juives sont nombreuses. Elles réactualisent la mémoire des grands événements de l’histoire d’Israël. En voici quelques-unes : le 1er de l’An (Rosh Ha Shannah) ; Le jour du pardon (Yom Kippour) ; le fête des tentes : (Soukkoth) ; la fête des Lumières (Hannoukah); la Pâque, mémoire de la sortie d’Égypte (Pessah)

Le christianisme.

Le christianisme est issu du judaïsme dont il est un nouveau bourgeon. Cette religion porte le nom de son fondateur, Jésus de Nazareth, le messie (Christ, en grec). Né à Bethléem, il y a vécu ses trente premières années à Nazareth. Il a passé sa vie publique dans les villages de Galilée et est allé enseigner à Jérusalem, ville sainte du judaïsme. C’est là qu’il est crucifié lors de la Pâque juive. Trois jours plus tard, il ressuscite comme l’attestent ses disciples. Retourné auprès du Père, il envoie l’Esprit Saint pour soutenir l’Eglise naissante (la Pentecôte).
Les premiers apôtres et disciples reconnurent en Jésus le roi-messie annoncé depuis des siècles par les prophètes comme celui qui allait rassembler et unifier le peuple juif et lui faire respecter l’Alliance et annoncer le message d’amour entre Dieu et les hommes au monde entier. Ses miracles, son enseignement sur Dieu et sur les rapports que les hommes doivent entretenir entre eux sont contenus dans le Nouveau Testament, qui raconte également la naissance et la vie des premières communautés chrétiennes depuis Jérusalem jusqu’à Rome.
A travers ses paroles et ses actes, Jésus révèle le visage de Dieu : un Père qui est Amour, un Dieu qui appelle à la liberté. La foi des chrétiens catholiques, dont le fondement est le livre de la Bible (qui raconte l’histoire du salut) est résumée dans le Credo que les croyants redisent au cœur de la célébration eucharistique. Le Credo a été formulé dès les origines de l’Église par les premiers conciles. La Prière du « Notre Père », enseignée par Jésus lui-même, exprime le lien entre Dieu et le croyant. Le nouveau Catéchisme de l’Eglise catholique (1192) explicite les principales articulations de la foi chrétienne catholique en des mots d’aujourd’hui.
Le dimanche en Église, les catholiques du monde entier se rassemblent pour rencontrer Jésus Fils de Dieu dans sa Parole (lecture de la Bible) et dans le partage de l’Eucharistie. Ils célèbrent l’eucharistie pour faire mémoire de la vie et de la Pâque de Jésus, sa mort offerte dans l’amour et sa résurrection d’entre les morts pour la Vie du monde. La Parole de Dieu qu’ils écoutent, de même que leur communion au corps et au sang du Christ, les font fils et filles adoptives du Dieu Père et les invitent à vivre selon la dignité de leur nouvelle vocation. A travers les autres sacrements célébrés par l’Église (sept au total) et qui prolongent (en la donnant) la vie du Christ, les catholiques célèbrent les différentes étapes de leur vie.
Le christianisme compte plusieurs confessions religieuses. Outre le catholicisme, il y aussi le protestantisme et les orthodoxes.

L’islam.

À l’origine de cette religion, Mahomet, né entre 567 et 573 à La Mecque, centre religieux aux multiples divinités de l’Arabie de cette époque. A partir de 610, Mahomet affirme avoir reçu de Dieu, par l’archange Gabriel (de la tradition chrétienne), le Coran, un nouveau livre sacré complétant la Bible; il prêche alors hardiment pour ramener son peuple polythéiste (croyant en plusieurs divinités) à la religion de Celui qu’il appelle Allah, le Dieu unique.
Islam signifie soumission à la sainte volonté de Dieu. En 622, comme les habitants de La Mecque le rejettent, Mahomet s’enfuit vers la ville de Hathrib, nommée par la suite Médine. Cette (é)migration (hégire) du prophète marque l’an 1 de l’ère musulmane.
Comme les juifs et les chrétiens, les musulmans croient en un Dieu Unique, nommé Allah, qui est tout-puissant, miséricordieux et rétributeur. Chaque personne sera jugée sur ses œuvres, récompensée au paradis ou punie dans l’enfer. Se soumettre à Dieu est la véritable religion. Dieu parle par ses prophètes, notamment Moise, Jésus et Mahomet, le dernier et le plus grand. Dieu parle aussi par tout l’univers, dans lequel il faut voir le Créateur.
Les musulmans manifestent leur foi en observant certaines règles et rites, dont les suivants qui constituent les cinq piliers de l’Islam, de sa profession de foi :
– La profession de foi (shahada) qui s’énonce comme suit : « Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Muhammad est le Prophète d’Allah ».
– La prière rituelle (salat), cinq fois par jour (aube, midi, après-midi, crépuscule, soir), en direction de La Mecque, après une ablution du visage, des mains et des pieds.
– Le jeûne (sawn) durant le mois de Ramadan (9e mois de l’année lunaire musulmane) ; abstention complète de nourriture, de boisson et de relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil ; l’aumône légale (zakat et sadaqa) : geste de justice et de solidarité envers les démunis : elle purifie la personne et les biens qu’elle possède.
– Le pèlerinage (hajj) à La Mecque, au moins une fois dans la vie (si cela est possible).

L’hindouisme.

La religion, ou l’esprit religieux hindou, s’exprime par la réalisation de l’Absolu (de l’Un) qui sous-tend l’ensemble de l’univers. Cette religion, pour un hindou, s’appelle le Sanatana Dharma, l’ordre éternel. L’Un, l’Absolu, le Brahman est exprimé par plusieurs divinités qui sont toutes des aspects de ce même Un.
La religion hindoue très complexe, se manifeste principalement dans la(les) dévotion(s) : actes d’adoration et de confiance envers les dieux, répétition de mantras, méditation dans une posture (yoga) qui favorise la concentration, pratiques expiatoires, jeûnes, mortifications, etc. Au niveau social, cette religion sous-tend aussi le système des castes (hiérarchie entre divers groupes sociaux).
En sus des milliers de temples où se font les prières quotidiennes et certains rites publics, la dévotion se pratique beaucoup de façon privée, dans la maison où on retrouve parfois un lieu de recueillement, de prières et d’offrandes (feu, lumière, encens, nourriture, etc.) aux dieux. Les offrandes symbolisent le don d’elle-même que la personne fait aux dieux.
Les hindous pieux effectuent également des pèlerinages. Le plus important est la Kumbha Mela. La ville de Bénarès les accueille pour leur permettre de se baigner et se purifier dans les eaux du Gange, le fleuve sacré. Ils y jettent aussi les cendres de leurs morts.

Le bouddhisme.

Le bouddhisme, bien connu par un de ses chefs spirituels, le Dalaï-lama, est devenu ces dernières années très populaire en Occident. Contrairement aux trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam), le bouddhisme est considéré comme non théiste puisqu’il ne s’articule pas autour d’une idée de Dieu. Ce n’est pas non plus une religion athée puisqu’il ne nie pas Dieu. La figure centrale est celle du Bouddha, dont on vénère l’enseignement.
La Sangha est le nom de la communauté bouddhique dont les lieux de culte sont des temples ou des pagodes. Ceux-ci servent autant à la méditation, à l’étude, à la lecture des livres saints qu’à la prédication des enseignements du Bouddha. L’objectif poursuivi par le bouddhiste pratiquant est l’atteinte de l’Eveil ou du Nirvanâ, état d’extinction de la souffrance et de bonheur.
Le cœur de l’enseignement du Bouddha, le Dharma, est condensé dans le Sermon de Bénarès appelé les Quatres Nobles Vérités, et concerne le problème de la souffrance sous toutes ses formes:
La Première Noble Vérité affirme le caractère universel de la souffrance. La souffrance est un fait incontournable de l’existence et nul n’y échappe. On la retrouve présente tout au long de la vie : la naissance, la maladie, les désirs frustrés, les contrariétés, la vieillesse, la mort;
La Deuxième Noble Vérité affirme que l’origine de cette souffrance réside dans les désirs, la soif des plaisirs, la soif d’existence. Ces désirs et les actions qui en découlent enchaînent les personnes et les gardent prisonnières de leur égocentrisme et de leurs passions;
La Troisième Noble Vérité affirme qu’il est possible de parvenir à la cessation de la souffrance par l’extinction de cette soif qui se réalise par l’anéantissement des désirs, en s’en délivrant pour ne plus leur laisser de place, tant le désir de la connaissance que le désir de Dieu ou de l’immortalité de l’âme;
La Quatrième Noble Vérité affirme qu’il existe une voie pour parvenir à la cessation de la souffrance, le Chemin sacré à huit embranchements qui sont : la pensée juste, la volonté juste, la parole juste, l’action juste, le mode de vie juste, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste, Au bout de la voie, il y a le Nirvanâ, la Délivrance, la Plénitude.