Que font les magiciens pour réussir leurs tours ? Ils détournent l’attention ! Alors, que croire finalement ? Qui croire ? Comment croire ? Quand commence-t-on à croire et où finit-on de croire ? Quel est le bien ? Quel est le mal ? Quel est le blanc ? Quel est le noir en sachant bien que le gris est la seule nuance envisageable ? Les autres, que je connais mal, me sont-ils favorables ou défavorables ? Sont-ils des alliés, ou des ennemis ? Les forces obscures du cosmos, que je connais mal, me sont-elles favorables ou non ? Sont-elles des obstacles à mon épanouissement ou une chance de bonheur ?
En quoi consiste la démarche magique vis-à-vis de l’univers ?
En quoi consiste la démarche magique vis-à-vis des personnes ?
En quoi consiste la démarche chrétienne vis-à-vis des personnes ?
Dieu nous a fait à son image. Dieu a fait l’homme libre. Il tient compte de cette liberté en nous laissant croire ou de ne pas croire. Peut-on être forcé d’adhérer ? Peut-on être forcé d’aimer ? Le Christ ne nous impose rien. Il propose. Et face à ce qu’il dit, on doit s’y disposer soi-même, consentir à la foi comme à l’amour. Cette part de choix que le Christ nous laisse, c’est l’autre nom de son mystère. Il nous faut donc croire dans l’amour et dans les gestes d’amour. L’amour nous fait bienveillant, favorable aux autres. Et, c’est ainsi que nous leur donnons la réponse qu’ils souhaitent : « Oui, il y a des gens qui veulent ton bonheur ». Quant à nous, pour avoir notre réponse, nous devons croire dans l’amour des autres. Il faut bien que nous leur fassions confiance. Mais, quand on essaie de bâtir une société aimante et solidaire, on obtient des garanties que les autres nous sont toujours favorables et travaillent à notre bonheur… . En amour, on accepte toujours de dépendre des autres.
En quoi consiste la démarche chrétienne vis-à-vis de l’univers ?
La Bible nous dit que Dieu nous aime et que cet univers qui nous est favorable. « Dieu fit, vit que tout cela était bon », mais c’est vrai uniquement parce que Dieu est amour. C’est pourquoi le chrétien est invité à croire dans des gestes d’amour, et non pas dans des pseudo-miracles, à croire à un Dieu qui meurt sur une croix comme un misérable parce que ce Dieu nous aime jusque là : en donnant sa vie pour nous. Au fond de moi, j’écoute l’invitation de Jésus qui me dit : « Tu seras fils de Dieu ». C’est dans cette expression que l’on introduit la relation d’amour.
D’un point de vue chrétien, toute réflexion à propos du para-normal doit être placée dans le cadre de la démarche chrétienne vis-à-vis des personnes et de l’univers. C’est cela qui donne du sens, ou qui n’en donne pas, à telle ou telle pratique. Il faudra bien que chacun fasse un choix fondamental : est-ce qu’il base sa vie sur le para-normal et tout ce qu’il représente ou bien sur la loi de l’amour et du pardon ? Tout le reste n’est qu’une question de détails, qu’il est légitime d’examiner, qui l’aideront à voir clair, mais qu’ils ne le dispenseront pas du principal : quelle voie choisir ? dominer ? ou aimer ? Mais, même dans chaque cas examiné à propos du para-normal : est-ce que cela permet d’aimer ?