Jésus et la souffrance.

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Homme comme nous, Jésus a souffert lui aussi. Lorsqu’il quitte Nazareth, vers l’âge de trente ans, pour annoncer la Bonne Nouvelle, les siens ne le comprennent pas et le prennent même pour un fou. La vie qu’il mène avec ses disciples n’est pas de tout repos. Il dort souvent à la belle étoile. Il lui arrive de connaître la faim, la soit, la fatigue. Il rencontre chaque jour des gens qui souffrent et chacune de ces rencontres est pour lui une véritable souffrance. Certaines bourgades l’accueillent volontiers ; d’autres le chassent. Plus d’une fois, nous le voyons quitter secrètement un village, pour ne pas être inquiété, voire lapidé, à cause de ses propos ou certains de ses actes. Lui qui prêche l’amour des ennemis a de farouches adversaires dont la haine et la rancune sont tenaces : ils finiront d’ailleurs par obtenir sa condamnation à mort et son exécution.

Jésus ne souffre pas seulement de la persécution dont il est l’objet. Ses disciples, ses amis, le font souffrir, eux aussi. Ils ne comprennent pas ce qu’il leur dit, ils sont peureux, mesquins, bourrés de préjugés et, plus d’une fois, on sent Jésus au bord de l’impatience. Un des apôtres, Judas, le trahira. Un autre, Pierre, le reniera. Lors de son arrestation au jardin des Oliviers, tous s’enfuiront. Malgré cela Jésus les aime et il continuera à les appeler ses amis.

Jésus a connu le soupçon, la calomnie, l’incompréhension. La solitude aussi. Peu à peu, le filet de la haine et de la violence se resserre autour de lui. Jésus sait maintenant qu’il va souffrir et même mourir, car son message dérange les bien-pensants et les autorités. Il le dit à ses disciples à plusieurs reprises, mais ceux-ci ne veulent pas le croire. Comment le Messie, le libérateur annoncé par les prophètes pourrait-il souffrir et mourir ? C’est pourtant ce qui va se passer. Le jeudi saint, à la veille de la Pâque, Jésus est arrêté comme un malfaiteur, maltraité, torturé, humilié. Condamné au supplice de la croix, il est exécuté et meurt après une agonie douloureuse. Cette « passion », Jésus ne l’a pas voulue. Il a même demandé à Dieu de lui épargner cette épreuve. S’il a accepté de souffrir, c’est par amour. S’il a donné sa vie, c’est par fidélité à cet amour. Et Dieu l’a ressuscité. Car, au final, c’est la loi des hommes qui condamne Jésus, c’est la loi de Dieu qui le ressuscite et qui donne sens au message de Jésus.