L’adolescent n’est pas assez sûr de lui pour faire le pas vers l’autre. Comme Narcisse, il va passer des heures devant son miroir pour se faire un visage attirant. Narcisse est un personnage issu de la mythologie grecque. Ce jeune homme très beau tombe amoureux de lui-même quand il découvre son visage dans une fontaine. Epris de sa personne, il passa sa vie à se contempler dans les rivières et finit par mourir d’ennui.
La séduction fait partie de l’amour, mais aussi de toute notre vie. Dès l’enfance, elle s’exerce à l’égard des parents du sexe opposé et se poursuit souvent pendant l’adolescence. Lorsqu’on entre en contact avec des personnes du même âge, elle continue et c’est normal. A ce moment-là, les attitudes de séduction sont différentes de celles de l’enfant, et facilement repérables chez les filles, qui ont parfois des attitudes plus évidentes, plus extraverties que les garçons. Ces comportements sont essentiels à cet âge de la vie où l’on a besoin de s’affirmer. Séduire, c’est se prouver qu’on est en mesure de plaire, se rassurer sur soi-même. Ceux qu’il est convenu d’appeler entre adolescents des allumeurs ou des allumeuses sont des gens qui, après tout, ne font que de jouer le jeu de la séduction. Mais, ce jeu, au fond, engendre beaucoup d’insatisfactions et traduit une forme d’immaturité psychoaffective. D’un point de vue positif, pour aimer quelqu’un, et d’abord pour oser l’approcher, il faut être sûr de soi. D’un point de vue négatif, n’aimer que soi-même, rechercher sans cesse une cour d’admirateurs peut se révéler d’un point négatif d’un point de vue relationnel.
