Le copain, l’ami

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La peur du différent fait que l’adolescent commence souvent par aimer un ami du même sexe que lui : celui qui lui ressemble ou celui à qui il veut ressembler. Il s’aime à travers l’autre.
Céline, 16 ans :
C’est un mot prêté. C’est deux mots donnés. C’est un cœur à nu simplement. C’est un cri sans retenue magnifiquement. C’est un été. C’est un miroir. C’est rien. C’est tout. Ces liens, c’est fou. C’est la plus grande œuvre de complicité. C’est sans manœuvre car ce n’est pas calculé. C’est une éblouissante rassurance. C’est beau et solide comme l’arbre dans le champ. C’est chaud et vivant comme les appels du vent. C’est long comme une route au soleil. C’est calme comme l’enfant qui sommeille. C’est beau bien au-delà des mots. C’est sans fin. C’est enfin L’AMITIE.
Emmanuelle, 16 ans :
L’amitié, j’en ai besoin, mais l’amitié peut être traître, très traître. La trahison, ça fait mal. L’amitié très, très forte, c’est ce que j’appelle l’amitié-amour, que je peux autant ressentir pour un garçon que pour une fille.
Anne, 17 ans :
Des amis dans la vie, je crois qu’on en a très peu. J’en ai très peu (deux) mais nous entretenons des relations solides et durables, ils sont toujours prêts à écouter, à me consoler. On ne peut se confier qu’aux amis. Ils sont les confidents indispensables de la vie.

A ce stade, la peur d’être différent est toujours très présente, surtout chez les filles. On ne fait pas vraiment confiance au sexe opposé pour, par exemple, se confier. Le bon copain est celui qui a souvent beaucoup de points communs. Il ne s’agit certainement pas d’homosexualité. La structure homosexuelle peut être profonde depuis l’enfance et consiste en la difficulté d’accepter la différence dans le domaine de la sexualité. Dans l’évolution de l’affectivité, il y a parfois un blocage qui se produit à ce moment uniquement à cause de la peur d’affronter l’approche de l’autre sexe.