Les amitiés nombreuses

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Le jeune devient peu à peu capable d’établir des liens avec de multiples personnes très différentes de lui. Il vit alors en copains-copines dans des bandes. La bande n’est pas composée uniquement d’un seul copain mais surtout d’êtres très différents. D’un point de vue positif, une solidarité peut apparaître et être très forte. D’un point de vue négatif, le principe de la bande peut avoir des répercussions sur la vie sociale des jeunes de la bande sous l’effet de mauvaises influences.
La véritable amitié, celle qui peut durer, commence quand on peut dire à l’autre : « Tu n’es pas comme moi. Tu as raison d’être comme tu es. Je t’aime bien d’être autrement que moi. » Des copains, on en a plein. De vrais amis, c’est beaucoup plus rare car les copains sont là pour rigoler, pour se détendre contrairement aux amis avec qui on partage tout. Et pourtant, Sacha Guitry a un jour déclaré : « Dos : partie des amis que l’on voit quand on a des problèmes. »
La sécurité qu’apporte la mère à l’enfant, le jeune la retrouve dans la convivialité de la bande ; et l’autorité du père, le jeune la remplace par la loi de la bande. Mais, la bande, c’est un peu comme un placenta. C’est nécessaire pour vivre pendant un moment. Mais, c’est du provisoire : il faut la quitter un jour. Se faire porter par un groupe, c’est bien à condition de ne pas accepter de se faire porter là où on ne veut pas parce qu’on a honte de dire que l’on n’est pas d’accord.
La honte, ça fait penser au premier crocus qui sort au printemps éclatant de couleur, plein de sève et de force, et qui est tout honteux de sortir, comme si c’était mal de se faire remarquer par tant de beauté et de désir. C’est terriblement dangereux de s’exposer ainsi parce qu’on peut se faire croquer. C’est le complexe du CROCUS CROQUE !
La honte est liée à tous ces désirs nouveaux et forts que le jeune sent monter en lui. Les désirs, ce sont des choses très personnelles. On s’expose en les montrant. Est-ce que tout le monde va se mettre à rigoler ou à trouver ça génial ? On ne sait jamais d’avance. Le piège, c’est de ne pas oser se reconnaître des désirs incroyables qu’on n’aurait jamais cru pouvoir avoir un jour.
La bande de copains dont on a besoin autour de soi pour se sentir vivre peut se refermer sur vous comme un piège. On s’éloigne des parents parce qu’on les trouve étouffants et on va se faire materner ou paterner par sa bande.