C’est Freud qui a élargit la conception traditionnelle de la sexualité. Avant lui, on pensait que l’enfant n’avait pas de vie sexuelle jusqu’à la puberté. Freud montre qu’au contraire, la sexualité se manifeste dès les premiers mois de la vie. La libido parcourt alors une série de STADES qui marquent autant d’étapes dans le développement de l’individu. D’après Freud, notre caractère unique et nos traits distinctifs sont les produits de notre développement de notre personnalité pendant l’enfance. Enfants et même adolescents, nous passons par une série de stades qui nous font grandir et mûrir :
- Le stade oral : de la naissance à 18 mois.
- Le stade anal : de 18 mois à 3 ans.
- Le stade phallique : de 3 ans à 7-8 ans.
- La période de latence : de 7-8 ans à la puberté.
- Le stade génital : de la puberté à l’âge adulte.
C’est comme si cinq personnalités miniatures, durant quelques années, se succédaient en nous jusqu’à ce que nous atteignions la maturité. A chaque stade, nous devons relever un défi et, si nous y parvenons, nous acquérons une personnalité mature. Cependant, si nous échouons à l’un des stades, nous y resterons bloqués. C’est de là que vient notre caractère unique – de notre fixation sur un stade particulier du développement de notre personnalité.
A chaque stade, nous sommes concentrés sur une partie précise de notre corps appelée « zone érogène ». C’est comme si nous focalisions sur notre torse musclé à vingt-huit ans et sur nos poignées d’amour à trente-huit. Chacun marque une période de notre vie. Le plaisir recherché par nos instincts innés se focalise sur le désir sexuel et sur son assouvissement à travers une stimulation adéquate de chaque zone érogène. Ainsi, si chacune est stimulée correctement, nous progressons pour atteindre la maturité sexuelle et psychique, le sommet psychosexuel, selon Freud. Sinon, nous sommes concentrés sur cette zone particulière et restons bloqués à ce stade précis du développement de notre personnalité.