Le stade « de domination »

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Le stade dit « de domination », ou le stade dominant-dominé, est caractérisé par l’intérêt que porte l’enfant aux fonctions d’excrétion et aux pouvoirs que celles-ci lui procurent sur lui et sur les autres. Correspondant à l’apprentissage de la propreté, il s’avère décisif dans la formation du caractère de l’enfant et de sa personnalité adulte. Ce stade est surtout marqué par le « non » qui est plus un essai de domination qu’autre chose. Le but de l’enfant est de savoir finalement qui domine et qui est dominé au sein de la famille et ainsi découvrir ce qu’il peut ou ne peut pas faire.
Difficile pourtant d’imaginer que le plaisir et la libido puissent être associés à la défécation. Et pourtant, d’après Freud, la principale source de plaisir entre 18 mois et 3 ans, c’est le contrôle de la défécation. Le conflit central des tout-petits, c’est le contrôle. Les enfants, à ce stade, veulent pouvoir faire leurs besoins où ils veulent et quand ils veulent. Par exemple, dans leur culotte. Mais, ils doivent apprendre à se retenir comme notamment pour un long trajets en voiture (« J’ai très enviiie !!! »).
Mais, qu’est-ce qui nous empêchent d’assouvir ce désir de faire nos besoins quand ça nous plaît ? Nos parents et les contraintes de la réalité. En fait, certains de nos traits de caractère sont peut-être directement liés à notre apprentissage de la propreté et à la façon dont nos parents s’y sont pris. Notre créativité et notre productivité indiquent si nous avons traversé avec succès le stade anal.
Par exemple, le fait d’être désordonné, négligé et peu soigneux, peut témoigner d’une rébellion expulsive contre l’autorité des parents. Par contre, être obsédé par la propreté et l’ordre peut signifier l’apprentissage du contrôle en réaction à l’apprentissage de la propreté. Toutefois, dans les deux cas, la situation est contrôlée. La maturité et le succès, dans le stade anal, se traduisent, en effet, par notre capacité à nous contrôler.