Apprivoiser le paysage

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Lorsque nous y sommes confrontés, la différence religieuse nous laisse rarement indifférents. Elle fait surgir en nous des sentiments variés, parfois confus, allant de la simple curiosité jusqu’à la méfiance, en passant par un certain malaise.

Pour bien comprendre notre propre comportement devant le pluralisme religieux, il est important d’être attentif à nos sentiments. En cherchant à les identifier et à savoir d’où ils viennent, nous découvrons rapidement qu’ils donnent le ton à nos rencontres avec les personnes qui ont d’autres croyances que les nôtres.

S’apprivoiser soi-même

Voici des sentiments ou des réactions possibles lorsque nous entendons parler d’autres groupes religieux ou lorsque nous rencontrons des personnes qui professent une foi différente de la nôtre.

Avec le plus d’objectivité et d’honnêteté possibles, cochez là où vous reconnaissez vos propres réactions, même subtiles :















Les sentiments sont autant d’interpellations qui jaillissent en nous spontanément. Ils nous révèlent à nous-mêmes. Ils indiquent qu’il se passe quelque chose d’assez important en nous pour nous porter soit vers le dialogue, soit au contraire vers le refus d’entrer en dialogue avec l’autre.

Il importe aussi de déceler la source de nos sentiments et attitudes.

Par exemple : Si la lecture d’un article de journal a semé en moi un préjugé – favorable ou défavorable – à propos d’un groupe religieux, il est fort possible que ce préjugé influencera mon attitude envers un représentant de ce groupe dès que l’occasion se présentera.

 

Bref, Ie fait de porter attention à ses propres sentiments et de tenter d’en déceler la source permet non seulement de se connaître soi-même mais aussi de rencontrer l’autre d’une manière à la fois plus authentique et plus respectueuse. Le contact avec soi favorise la rencontre avec l’autre.

S’APPRIVOISER MUTUELLEMENT

En passant maintenant en revue les sentiments que vous avez identifiés à l’aide du tableau précédent :

  1. Essayez d’expliquer pourquoi vous éprouviez de tels sentiments : d’où viennent-ils ? Qu’est-ce qui les suscite ou les provoque ?
  2. Quelle influence ont-ils sur vos contacts avec les autres croyances ?
  3. Avez-vous déjà perçu, chez des gens d’une autre croyance que la vôtre, des sentiments qui favorisent ou qui nuisent à la communication ?