La Grèce des cités (Ve-IVe siècles)

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Si les Grecs peuvent se prétendre de même race et de même culture, ils sont, sur le plan politique, divisés, en une multitude de communautés – des poleis – indépendantes. L’établissement Grecs en Asie mineure, vers 1000 av. J-C, et le mouvement de colonisation, à partir de 750 av. J-C, expliquent qu’on trouve de telles « Cités – Etats » dans tout le bassin méditerranéen et jusque sur les rives de la Mer noire. Ces cités sont de taille variable mais chacune a ses magistrats, son assemblée, son conseil, son armée, son calendrier et, naturellement, ses divinités tutélaires.

La cité (polis) comporte un centre urbain, siège des activités politiques, et la campagne environnante. La ville est généralement entourée de murailles.

Les cités connaissent des régimes politiques différents. Certaines ont adopté la démocratie : l’autorité suprême appartient au peuple (démos) ; d’autres ont un régime oligarchique : le pouvoir y est détenu par une minorité qui est souvent celle des citoyens riches.

L’histoire grecque de l’époque classique est dominée par la rivalité de deux grandes cités, Athènes et Sparte, qui se distinguent aussi bien par leur régime politique que par le genre de vie de leurs citoyens. Chacune a ses alliés, regroupés dans la ligue de Délos pour Athènes, dans la ligue du Péloponnèse pour Sparte. Des guerres incessantes agitent et épuisent la Grèce aux Ve – IVe siècles. Finalement, les Grecs devront s’incliner et se soumettre à l’autorité de la Macédoine.

  1. Athènes, une cité démocratique.
  2. Les habitants de l’Attique et leur milieu de vie.

A l’échelle grecque, l’Attique constitue une très grande cité-état (2650 km², soit à peu près le grand-duché de Luxembourg).

La ville elle-même, à quelques kilomètres de la mer est bâtie autour de l’Acropole. Ceinturée d’un rempart, elle est reliée au port du Pirée par les Longs Murs, tandis qu’un autre mur va d’Athènes à Phalère. Athènes est une ville maritime.

A l’époque classique, l’Acropole, ancienne forteresse mycénienne, n’a plus qu’une fonction religieuse. C’est là que se dressent les temples les plus prestigieux, notamment le Parthénon et l’Erechthéion.

A l’ouest de l’Acropole, s’élève la colline de la Pnyx, où se réunissait l’assemblée du peuple.

Au nord-ouest s’étend l’Agora, dont les fonctions sont multiples. On y trouve des temples et des autels, des bâtiments publics (le local des bouleutes, par exemple), des portiques où l’on pouvait flâner. Les boutiquiers y installaient leurs échoppes. L’agora est le centre vivant de la cité.

L’Attique est une région assez pauvre mais le sol, soigneusement travaillé, produit des céréales (orge, blé), même si c’est en quantité insuffisante. On y cultive avec plus de succès la vigne et l’olivier.

La population de l’Attique est composée de citoyens, de métèques et d’esclaves. Il est très difficile d’en évaluer le volume. Selon certaines estimations, environ la moitié de cette population vit à Athènes et au Pirée ; le reste est dispersé dans les bourgades de l’Attique. Les citoyens habitent parfois fort loin de la ville d’Athènes.

Les citoyens acquièrent leur statut par la  naissance. A partir de 451 av. J-C, il faut, pour être citoyen, naître d’un père et d’une mère athéniens.

Seuls les citoyens détiennent des droits politiques : droit de participer à l’assemblée populaire et d’y prendre la parole, de devenir magistrat, membre du conseil ou du tribunal de l’Héliée. Les citoyens sont aussi les seuls à avoir le droit « d’acquérir une terre et une maison ».

Les devoirs du citoyen sont proportionnels à son état de fortune. Il peut être appelé sous les armes comme simple rameur (pour les plus démunis), comme hoplite (fantassin) ou comme cavalier. Il semble que les jeunes destinés à servir ailleurs que dans la marine aient été obligés, dès le Ve siècle av. J-C, à accomplir deux ans d’une sorte de service militaire, l’éphébie.

Les citoyens aisés contribuent à la bonne marche financière de la cité en prenant à leur charge des dépenses qui, normalement, incomberaient à celle-ci : par exemple, équiper un navire de guerre (triérarchie) ou supporter les frais d’un chœur qui se produira dans une comédie ou une tragédie lors des grandes fêtes de Dionysos (chorégie).

Les citoyens ont des occupations très diverses. Les Athéniens des classes supérieures vivent de leurs revenus (surtout fonciers) ; beaucoup sont de petits paysans, exploitant leurs lopins de terre dans toutes les bourgades (dèmes) de l’Attique ; d’autres s’adonnent au commerce ou à l’artisanat.

Les métèques sont des étrangers de condition libre, Grecs ou non-Grecs, établis en Attique. Ils n’ont pas de droits politiques mais leurs personnes et leurs biens sont protégés par la cité. En revanche, ils ont, à l’égard d’Athènes, des devoirs fiscaux et militaires.

Les métèques ne peuvent pas posséder de terre en Attique. Ils s’adonnent donc au commerce et à l’artisanat. Athènes attirait aussi de nombreux artistes et intellectuels étrangers. L’orateur Lysias et le philosophe Aristote, par exemple, avaient le statut de métèque.

Les esclaves sont très nombreux, d’origine barbare (c’est-à-dire non grecque) pour la plupart. En principe, ils ne jouissent d’aucun droit et ne sont, comme dit Aristote, que des « outils animés » : ils peuvent donc être frappés, vendus, loués. En réalité, leurs conditions de vie sont très variables.

  1. Les citoyens au service de la cité.

D’après Aristote, l’administration d’une cité comporte trois activités fondamentales : quel que soit le régime politique, il faut délibérer sur les affaires communes, exercer les magistratures et rendre la justice.

A Athènes, les délibérations ont lieu à l’assemblée populaire (ecclésia) où l’on discute les propositions émanant du Conseil des Cinq Cents (boulé).

En principe, l’assemblée (ecclésia) est ouverte à tous les citoyens adultes, c’est-à-dire ayant atteint l’âge de dix-huit ans. En réalité, bien des obstacles s’opposent à une participation massive des citoyens, ne fût-ce que la distance. On peut penser que, lors des séances ordinaires, l’assemblée réunissait moins de 6000 membres. Au IVe siècle av. J-C, elle tient normalement 40 réunions par an.

L’activité principale de l’assemblée consiste à promulguer des décrets, qui touchent à tous les sujets : c’est elle qui décide de conclure des traités avec des cités étrangères ou de déclarer la guerre, de construire de nouveaux temples, d’envoyer des ambassades, de décerner des honneurs aux bienfaiteurs de la cité, etc. Tout citoyen peut prendre la parole et donner son avis. Quand la discussion est terminée, on passe au vote qui se fait à mains levées.

Les décrets adoptés par l’assemblée étaient souvent gravés sur une stèle et exposés dans un endroit public : nous avons conservé bon nombre de ces inscriptions.

L’assemblée procède aussi à l’élection de certains magistrats (notamment les stratèges) et les confirme régulièrement dans leur fonction.

Enfin, tous les ans, l’assemblée peut prononcer une mesure d’ostracisme contre un citoyen qui paraîtrait mettre en danger le régime démocratique : la victime d’une telle mesure doit quitter l’Attique pour dix ans.

Le Conseil (boulé) est composé de 500 citoyens tirés au sort parmi les candidats âgés d’au moins 30 ans et provenant de tous les dèmes de l’Attique. Les bouleutes exercent leur fonction pendant un an. Le Conseil remplit deux missions essentielles à la bonne marche des affaires : en premier lieu, il prépare les délibérations de l’assemblée et lui soumet des propositions ; ensuite, dans la limite de ses attributions, il résout les problèmes qui se posent au jour le jour.

Il existe à Athènes de nombreuses magistratures : archontat, stratégie, etc. Généralement constitués en collèges de 10 membres, ils exercent des charges très diverses : la présidence des tribunaux, le commandement des troupes, l’administration des finances publiques, l’organisation des fêtes religieuses, la surveillance du marché, l’entretien des routes,… La plupart des magistrats sont tirés au sort, seul procédé considéré comme démocratique, mais les fonctions exigeant une compétence particulière, la stratégie par exemple, sont pourvues par élection.

Tous les citoyens, à partir de 30 ans, peuvent poser leur candidature à une charge publique. Pour que le plus grand nombre ait des chances d’y parvenir, il est interdit d’occuper plus d’une fois le même poste (cette règle ne vaut pas pour la stratégie : d’après Plutarque, Périclès a été stratège quinze ans de suite).

Régulièrement contrôlés par l’assemblée populaire, les magistrats doivent, à la fin de leur mandat, se soumettre à une sévère reddition de comptes. C’est finalement le tribunal de l’Héliée qui approuve ou condamne leur gestion des affaires publiques.

A Athènes, depuis les réformes de Solon (594-3 av. J-C), la justice est rendue par le peuple. La plupart des affaires sont portées devant des jurys composés de citoyens, âgés de trente ans au moins, tirés au sort. L’ensemble de ces jurys forme l’Héliée, composée de 6000 membres. Comme les magistrats, les héliastes sont renouvelés tous les ans. Les affaires d’homicide relèvent de tribunaux particuliers, notamment du conseil de l’Aréopage, composé des anciens archontes.

Dans tout procès, les parties présentent elles-mêmes leur case, accusation ou défense. En principe, il n’existe pas d’avocats. Le temps de parole est mesuré par la clepsydre.

Le système politique en vigueur à Athènes est une démocratie directe : les citoyens assurent eux-mêmes toutes les fonctions publiques. Cela suppose que les citoyens aient le souci de participer à la vie de la cité, qu’ils en aient le loisir  (d’où la nécessité d’avoir des esclaves), que les charges publiques soient rémunérées (de nombreuses fonctions donnent droit à une rétribution, d’ailleurs modeste).

Ce système a ses limites. En effet, si tous les citoyens peuvent prendre part à la vie publique, ils ne représentent qu’une très faible partie de la population de l’Attique.

D’autre part, le système n’est pas sans dangers. Réuni à l’assemblée, le peuple peut se laisser influencer par les démagogues ou se laisser guider par ses passions. Au tribunal de l’Héliée, les jurys populaires ne rendent pas toujours des sentences équitables.

  1. Sparte, une cité oligarchique.
  2. Les habitants et leur milieu de vie.

Le territoire dominé par les Spartiates est beaucoup plus vaste que l’Attique : il s’étend dans tout le sud du Péloponnèse (à la Laconie s’est ajoutée la Messénie, conquise aux VIIIe – VIIe siècles av. J-C). Mais il présente moins d’unité. En effet, si l’Attique est entièrement terre athénienne (on a vu que seuls les citoyens peuvent y être propriétaires), le pays des Spartiates se compose d’éléments distincts. Dans la vallée de l’Eurotas, se trouve la « terre civique », divisée en lots (kléroi) attribués à titre héréditaire aux chefs de famille spartiates.

Tout autour vivent des communautés de périèques, population jouissant d’une relative autonomie interne et s’adonnant à la culture, au commerce et à l’artisanat.

Sparte elle-même n’a pas l’aspect d’une ville : il s’agit plutôt de quatre gros villages groupés autour d’une acropole. Entourés de montages, les Spartiates sont restés longtemps sans construire de murailles : les premières fortifications datent de la fin du IVe siècle av. J-C. En général, l’architecture, aussi bien civile que religieuse, est très pauvre et pratiquement rien n’en a survécu.

La population de Sparte, pour laquelle des données numériques globales nous font défaut, comporte des citoyens [Hérodote parle de 5000 hoplites spartiates mobilisés au cours de la seconde guerre médique, en 479 av. J-C], des périèques et des hilotes.

Les citoyens (les Spartiates) se consacrent exclusivement à l’entraînement militaire. Toute autre activité (agriculture, commerce, artisanat) leur est interdite. Ces guerriers vivent des revenus d’un lot de terre civique, le kléros, cultivé par des hilotes. Chaque chef de famille disposant d’un kléros, tous les Spartiates ont en principe des revenus identiques : c’est en ce sens qu’ils peuvent s’appeler les « Egaux ».

Les périèques sont de condition libre mais n’ont pas de droits politiques et ils ne participent donc pas à la gestion de la cité. Ils doivent toutefois fournir à Sparte des contingents armés en cas de besoin.

Les hilotes sont différents des esclaves qu’on rencontre ailleurs dans le monde grec : ils ne peuvent pas être vendus, par exemple. Ce sont plutôt des serfs, attachés à un kléros ; ils appartiennent à la cité mais dépendent d’un Spartiate auquel ils doivent remettre une partie de leurs récoltes. Bien que nous ne disposions pas de chiffres précis et sûrs, nous savons que les hilotes étaient beaucoup plus nombreux que les Spartiates et qu’une révolte de leur part était toujours à craindre.

Il n’est pas permis aux étrangers de s’établir à demeure à Sparte ; la cité procède même parfois à des expulsions, individuelles ou collectives.

  1. Les citoyens encadrés par la cité.

La vie privée des Spartiates est entièrement réglée par les lois de la cité dont l’origine remonte à un personnage probablement légendaire, Lycurgue.

A sa naissance, l’enfant est examiné par des anciens et s’il est chétif ou difforme, il est jeté dans un précipice du mont Taygète. Ses premières années se vivent à la maison mais, dès l’âge de 7 ans, l’enfant est pris en charge par la cité et reçoit une éducation qui en fera un citoyen respectueux des lois et un guerrier accompli.

L’éducation spartiate se termine par une épreuve appelée cryptie : les jeunes gens sont envoyés à la campagne où ils doivent vivre de rapines, tuant les hilotes qu’ils parviennent à surprendre. Ce cap passé, le jeune Spartiate continuera à mener une vie commune avec ceux de son âge ; ce n’est qu’à trente ans qu’il pourra rentrer dans son foyer.

Les citoyens de Sparte se retrouvent tous les soirs par groupes de quinze pour un repas communautaire, d’ailleurs très frugal, la syssitie. Chacun y apporte mensuellement la nourriture nécessaire.

Les filles reçoivent aussi une éducation très sportive : Lycurgue voulait qu’elles procréent des enfants vigoureux. En général, les femmes de Sparte sont bien plus libres que les autres Grecques. Elles ne sont pas confinées dans le gynécée comme, par exemple, les Athéniennes.

Le gouvernement de Sparte n’a rien de démocratique. Il existe bien une assemblée populaire, l’apella, mais ses attributions sont fort minces : elle vote, par acclamation, les propositions qui lui sont soumises et élit, de la même manière, les éphores et les membres du conseil.

A Sparte, le pouvoir réel est réparti, inégalement d’ailleurs, entre les rois, le conseil des anciens (gérousia) et les éphores.

La cité vit sous le plus curieux régime d’une double royauté, héréditaire. Les deux rois ont plus de prestige que d’autorité. Ils offrent des sacrifices au nom de la communauté, règlent certaines questions de droit familial et conduisent l’armée au combat.

Le Conseil des Anciens est composé de vingt-huit membres auxquels s’ajoutent les deux rois. Les conseillers sont élus à vie, par acclamation populaire, parmi les citoyens âgés de plus de soixante ans. Le conseil prépare les projets qui seront soumis à l’assemblée, s’occupe de la politique étrangère et rend la justice dans les cas les plus graves.

Les vrais maîtres de Sparte sont les cinq éphores, élus pour un an par l’assemblée populaire parmi les citoyens. Ils surveillent les rois, président l’assemblée, reçoivent les ambassadeurs étrangers, punissent tout manquement à la discipline… Pour Aristote, leur autorité ressemble à celle d’un tyran.

Une trentaine de personnes régentent toute la vie publique et privée des Spartiates : il s’agit d’un régime typiquement oligarchique, au demeurant fort admiré, aussi bien dans l’Antiquité que dans les temps modernes.

Pourtant, la puissance de Sparte décline dès le IVe siècle av. J-C. Le nombre des citoyens diminue ; les lots de terre, en principe inaliénables, se vendent ; bannie par Lycurgue, la richesse en terres et en argent est maintenant présente dans la société des « Egaux ». Vaincue par les Thébains en 371 av. J-C, Sparte n’occupe plus dans le monde grec qu’une place de second rang.

  1. Les relations entre cités.

Les cités grecques ne vivent pas repliées sur elles-mêmes. Des nécessités d’ordre politique, militaire ou commercial, des obligations de nature religieuse les amènent à conclure des traités, à se regrouper dans des ligues ; il faut aussi se doter d’institutions susceptibles de répondre aux multiples problèmes posés par ces relations avec l’étranger.

La guerre est une réalité quasi permanente dans l’histoire du monde grec, guerre contre les Perses ou les Macédoniens, mais surtout guerre entre cités. Il est donc normal de voir se nouer de nombreuses alliances militaires. Certaines sont simplement bilatérales, d’autres rassemblent de nombreuses cités au sein de ligues dont la plus connue est la ligue de Délos, fondée au lendemain des Guerres Médiques : des dizaines de cités d’Asie mineure, des îles et de Thrace se groupent alors autour d’Athènes. Cette alliance militaire est originellement dirigée contre la Perse, et les membres, s’ils doivent verser leur quote-part au trésor commun, gardent leur autonomie. Au fil du temps, la ligue se transforme en un véritable empire sur lequel Athènes exerce une autorité implacable. Des défections se produisent, sévèrement réprimées. La défaite d’Athènes dans la guerre du Péloponnèse entraîne la disparition de la ligue de Délos.

Beaucoup de cités grecques (Athènes, Corinthe, Mégare…) ont un commerce extérieur très développé et les conflits avec les marchands étrangers ne sont pas rares. La justice doit s’adapter à cette situation : en plusieurs endroits, on voit apparaître de nouveaux magistrats, les « juges pour étrangers ». Les cités concluent aussi entre elles des conventions qui indiquent la manière de régler ces litiges.

La religion est à l’origine d’associations portant le nom d’amphictionies. Le sanctuaire de Delphes, par exemple, est administré par un groupe de douze peuples (Thessaliens, Doriens, Ioniens…) qui sont également responsables du temple de Déméter, aux Thermopyles. Chacun de ces peuples désigne deux délégués ; ceux-ci se réunissent deux fois pas an pour gérer les affaires d’Apollon et de Déméter.

L’accueil de l’étranger est une obligation très importante dans la mentalité grecque. C’est Zeus lui-même, Zeus Xénios, qui veut que l’on prenne soin de l’hôte de passage. A côté de cette hospitalité privée se met très vite en place un système d’hospitalité publique, la proxénie : une cité désigne dans une autre un personnage qui s’occupera de ses ressortissants. On a conservé des centaines de décrets de proxénie (le plus ancien date de la fin du VIIe siècle av. J-C). C’est tout un réseau de ce que nous appellerions aujourd’hui des consulats qui s’est ainsi mi en place, assurant au Grec qui se rendait dans une cité étrangère l’aide et la protection dont il pouvait avoir besoin.

A la différence des Etats modernes, les cités grecques n’ont pas de diplomates résidant à l’étranger. Elles envoient des hérauts pour porter des messages et des ambassadeurs pour négocier, mais les uns et les autres rentrent au pays une fois leur mission accomplie.

In Racines du Futur, Tome 1, Hatier, Bruxelles, 1991, pp 19-29