De la fin de la république aux invasions barbares

posted in: Histoire | 0

Le dernier siècle de la République est une période d’anarchie totale. Après la mort de César et d’ultimes convulsions politiques, Octave rétablit l’ordre et fonde le régime impérial. Ses successeurs (les Julio-Claudiens) sont des personnages de moindre envergure mais l’empire connaît la stabilité et Claude parvient même à l’agrandir (conquête de la Bretagne). A la mort de Néron éclate une première crise de succession : trois empereurs (Galba, Othon, Vitellius) règne tour à tour pendant 

Le calme revient avec les Flaviens (Vespasien, Titus, Domitien), auxquels on doit notamment le Colisée et l’arc de Titus, qui célèbre la victoire de cet empereur sur les Juifs révoltés.

Le IIe siècle – l’époque des Antonins – est considéré comme l’âge d’or de l’Empire. Trajan achève les conquêtes en occupant la Dacie. Rome, l’Italie, les provinces bénéficient de la Pax Romana.

L’Eglise chrétienne se fortifie et, si des persécutions se produisent çà et là (martyrs de Lyon en 177), le pouvoir politique se montre assez tolérant à l’égard des chrétiens.

La situation se gâte à partir du règne de Marc-Aurèle (161-180). La menace barbare devient inquiétante : l’empereur philosophe doit mener constamment des guerres défensives. A ce péril extérieur s’ajoutent de graves problèmes internes. L’élection du souverain est pratiquement laissée aux armées qui veulent chacune imposer leur candidat : en 193, Septime-Sévère est proclamé empereur par les légions du Danube tandis que les troupes stationnées en Syrie acclament Pescennius Niger.

Certaines provinces font sécession. Pendant 15 ans (258-273), les Gaules forment un empire indépendant de Rome. Un phénomène comparable se produit au même moment à Palmyre, en Orient. Des deux côtés, les dissidents rendent d’ailleurs de grands services à Rome en repoussant les Barbares.

En 286, Dioclétien se choisit un collègue, Maximien ; en 293, les deux Augustes prennent un adjoint (César) qui est aussi le successeur désigné. Le système de la Tétrarchie annonce la future division de l’Empire.

Dioclétien est responsable d’une des grandes persécutions qui frappent les Chrétiens (302-304) : les églises sont fermées, les livres saints confisqués, tout le monde doit sacrifier aux dieux de l’Empire.

Constantin rétablit les Chrétiens dans leurs droits et leur accorde la liberté de pratiquer le culte (« Edit de Milan », 313). Il refait provisoirement l’unité de l’Empire en se débarrassant de Licinius (324).

En 379, l’espagnol Théodose est proclamé Auguste par Gratien qui lui confi l’Orient. A partir de 383, Théodose gouverne en pratique la totalité de l’Empire. Il condamne le paganisme, interdit les sacrifices, fait fermer les temples. A sa mort en 395, il laisse deux enfants. Sous la tutelle de Stilicon, Arcadius règne en Orient, Honorius en Occident. Les deux parties de l’Empire vont dès lors connaître des destinées distinctes : l’empire d’Occident disparaît en 476.

In Racines du Futur, Tome 1, Hatier, Bruxelles, 1991, p.77.