Le Haut Moyen Age dans l’Empire byzantin

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L’Empire byzantin est l’héritier le plus direct de Rome. Officiellement, il s’appelle toujours

 Ses habitants sont encore qualifiés de « Romains » par les Arabes au Xe siècle. De l’héritage antique, les Byzantins ont surtout retenu la culture grecque à laquelle ils ajoutent le message chrétien, primordial, et l’influence orientale (Empire perse), notamment dans les arts et la vie de Cour.

  1. Cadre Historique.

A l’intérieur, l’empire byzantin fut secoué de nombreuses crises politico-religieuses dont les plus importantes furent provoquées par les hérésies (IVe-Ve siècles) : l’Arianisme, le Nestorianisme et le Monophysisme mais la plus meurtrière fut la « Querelle des Images » qui divisa les autorités politiques et religieuses aux VIIIe et IXe siècles.

Pour les successions impériales, la cooptation imaginée par Dioclétien fut peu à peu remplacée par l’association d’un héritier au pouvoir en vu de fonder une dynastie ; ce système fut souvent faussé par des coups d’Etat, des usurpations et des assassinats.

Aux frontières, l’empire fut confronté, du Ve au Xe siècle, à un grand nombre d’ennemis et la guerre fut quasi permanente.

Au Ve siècle, à la frontière du Danube, les empereurs écartent le danger goth en détournant ces envahisseurs vers l’Italie et la Gaule. A la frontière orientale, ils subissent les attaques incessantes et meurtrières des Perses sassanides jusqu’au VIIe siècle, moment où les Arabes s’imposent progressivement dans la région.

Au début du VIe siècle, Justinien, négociant un accord momentané avec les Perses, peut reprendre la plus grande partie des côtes méditerranéennes et l’Italie, mais cette reconquête ne lui survivra pas longtemps. Dès 568, les Lombards s’emparent du nord de l’Italie.

A partir du VIIe siècle, de nouveaux adversaires apparaissent sur la frontière du Danube : les Slaves, les Avars et surtout les Bulgares, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, les Arabes conquièrent peu à peu des territoires importants et assiègent plusieurs fois Constantinople, sans succès.

Ces invasions sont arrêtées pour un temps par la dynastie macédonienne (IXe-XIe siècles) dont le principal représentant, Basile II, recouvre la plus grande partie de l’Empire. Les Byzantins étendent aussi leur influence vers le nord grâce aux missionnaires qui leur allient les Slaves et surtout les Varègues, installés à Kiev et convertis au christianisme (988).

  1. Un monarque chrétien.

Jusqu’au VIIe siècle, l’empire d’Orient continue l’empire romain dans son esprit et ses structures. Ensuite, il se transforme, sous l’influence orientale, en une société relativement figée. Le latin, langue officielle jusqu’à Justinien, cède peu à peu la place au grec qui finit par s’imposer.

Depuis Dioclétien, le pouvoir impérial est non seulement absolu mais religieux. Le christianisme renforce cette idée : l’empereur a reçu son pouvoir de Dieu et représenté celui-ci sur terre. A ce titre, il reçoit l’obéissance et l’adoration de ses sujets selon un cérémonial compliqué inspiré de l’Orient perse. Il intervient dans les affaires de l’Eglise et veille à la vérité et à l’unité de la doctrine.

Ce pouvoir impérial s’exerce par l’intermédiaire d’un gouvernement central (Consistoire) civil et militaire, dans lequel la Cour et la famille impériale joueront un rôle de plus en plus important, et d’une administration très nombreuses et très hiérarchisée.


 

  1. Une Eglise de penseurs et de missionnaires.
  2. L’Eglise Byzantine.

Quand Constantin autorise la pratique du christianisme (313), toute la population de l’Orient n’est pas encore ralliée à cette foi, loin s’en faut. Les païens restent nombreux dans toutes les couches de la société et surtout chez les intellectuels, même après l’édit de Théodose érigeant le christianisme en religion d’Etat (391). Cependant le paganisme recule régulièrement, d’autant plus que certaines fonctions seront interdites aux païens.

L’Eglise séculière est fortement hiérarchisée et contrôlée par l’empereur qui intervient dans toutes les nominations importantes. Son organisation se calque sur celle de l’Empire. Elle possède de grandes richesses, surtout en terres, suite aux dons des empereurs et des particuliers.

Très tôt, un mouvement parallèle se développe, celui des monastères. Ceux-ci ont une grande influence sur le peuple qui les trouve plus pieux que les membres de l’Eglise séculière, trop liés au pouvoir politique. Les moines sont mal vus des empereurs qui n’ont guère la possibilité de les contrôler. Mais ils sont assez forts pour s’opposer aux chefs de l’Etat et faire triompher contre ceux-ci le culte des images. Enrichis par les donations des Grands et les offrandes des pèlerins, ils s’assurent une force croissante et, à partir du Xe siècle, les évêques et les patriarches sont choisis dans leurs rangs.

  1. Lutte contre les hérésies christologiques.

Soucieux d’unité, des empereurs combattent les hérésies. Les plus graves, l’Arianisme, le Nestorianisme et le Monophysisme ont éclaté aux IVe et Ve siècles. Elles auront encore des répercussions aux siècles suivants, particulièrement le monophysisme, répandu surtout en Egypte et en Syrie. L’opposition entre ces églises et le pouvoir politique et religieux de Constantinople explique en partie la victoire facile des Arabes au Proche-Orient dans le courant du VIIe siècle.

  1. La querelle des images.

Dans la conception byzantine traditionnelle, l’image (icône) ou la relique sont des moyens visibles, incarnés, d’atteindre l’invisible, c’est-à-dire Dieu. Au VIIe siècle, ce culte des images, sous l’impulsion des moines, a pris, auprès du peuple, un caractère proche de la superstition qui heurte fortement la sensibilité des chrétiens monophysistes et des intellectuels, partisans d’une religion toute spirituelle. Ceux-ci veulent interdire toute représentation iconographique de Dieu, du Christ ou des saints dans les lieux de culte et détruire les images existantes.

A partir de 725, les empereurs soutiennent ce mouvement iconoclaste car ils ont besoin des chrétiens d’Orient dans leur lutte contre l’Islam. Au début surtout, ils pourchassent les iconodoules, les déportent et laïcisent les biens et détruire les images existantes.

En 843, l’impératrice Théodora rétablit le culte des images, après beaucoup de péripéties, et l’impose, même si les iconoclastes restent nombreux dans le clergé séculier.

  1. Les relations avec le pape.

Les querelles entre l’Eglise romaine et celle de Constantinople commencent dès la fondation de cette ville. Chef de l’Eglise de la nouvelle Rome, le patriarche conteste plus ou moins l’autorité du pape. Après la disparition de l’Empire en Occident, il lui semblera normal, comme évêque de la capitale impériale, d’être au moins l’égal de celui de Rome qui n’a pour justification de sa primauté que d’occuper le siège de Pierre.

Cette opposition est donc essentiellement « politique », les divergences doctrinales étant pratiquement inexistantes à l’origine ; elles ne seront jamais très importantes. Mais, très tôt, les usages, le droit canon, la liturgie varieront entre l’Occident latin et l’Orient grec, et aussi à l’intérieur du monde oriental où des rites et des usages nationaux s’installent comme le syriaque et le copte. D’une façon générale, les Eglises d’Orient célèbrent le culte dans les langues nationales, ce qui facilite leur pénétration dans le milieu slave.

La première rupture grave a lieu entre le patriarche Photios et le pape Nicolas Ier (858-879). Celui-ci considérait l’élection de son adversaire comme illégale, car il était laïc et avait été imposé par l’empereur. Photios profita de l’occasion pour contester certains usages et, dans la doctrine, la filiation du Saint-Esprit au Père et au Fils, défendue par l’Occident depuis la Cour de Charlemagne (Filioque).

Cette volonté de Rome de montrer son autorité sur Byzance au point le plus sensible, le choix du patriarche, se double alors d’une lutte d’influence dans les régions slaves récemment évangélisées (Moravie, Pologne, Hongrie, Bulgarie). Finalement un concile (879) reconnaît la légitimité de Photios et prépare le partage des zones d’influence : Rome récupère l’Europe Centrale, Byzance garde les Balkans, la Bulgarie et la Russie. Le conflit latent au Xe siècle, éclatera au XIe.

  1. La diffusion du christianisme.

L’évangélisation n’est pas qu’affaire religieuse, elle a une portée politique : obtenir qu’un roi et son peuple se convertissent, c’est transformer un ennemi en fidèle et en allié potentiel.

Les premiers convertis sont les Slaves installés dans le nord de l’Empire à partir du milieu du VIIe siècle. La conquête missionnaire triomphe dans la seconde moitié du IXe siècle avec la conversion du roi Boris et des Bulgares (864) et avec l’évangélisation de Cyrille, Méthode et leurs compagnons en Hongrie, en Moravie et en Pologne (863). Pour s’adresser aux Moraves dans leur propre langue, Cyrille traduit les textes sacrés et met au point, à partir du grec, l’alphabet cyrillique, encore utilisé aujourd’hui par la plupart des peuples Slaves. Finalement, Rome « récupérera » ces territoires et ce sont des missionnaires germaniques qui y poursuivront, en latin, l’œuvre des prédicateurs byzantins.

La grande période d’évangélisation se termine par la conversion des Serbes (IXe siècle) et de la principauté de Kiev, après le baptême son chef Vladimir (988) qui ouvre le monde russe à l’influence byzantine.

  1. Une vie intellectuelle et artistique très brillante.
  2. La vie intellectuelle.

Dans l’empire byzantin, le latin demeure la langue officielle jusqu’à Justinien mais le grec constitue la langue commune et s’imposera bientôt dans les affaires publiques. Cependant il évoluera au point de n’être plus compris dans sa forme classique par l’ensemble de la population. Quant aux langues locales, elles subsistent, particulièrement le syriaque et le copte, qui s’affirment avec le développement de l’hérésie monophysiste. Au nord, on utilise les langues slaves et cela explique le travail de traduction que s’imposèrent Cyrille et Méthode ainsi que leurs successeurs.

L’enseignement reste inscrit dans la tradition antique des écoles privées. Mais les cités se dotent aussi d’école, parfois fort renommées, dont elles choisissent les maîtres. Le programme reste surtout littéraire, car il se fonde sur le cursus classique des arts libéraux, fortement influencé par Platon, Aristote et les Néo-platoniciens, bien que les écoles philosophiques aient été progressivement fermées au VIe siècle (ainsi, à Athènes, en 529).

L’instruction est ainsi réservée à une minorité d’enfants et d’adolescents riches dont la plupart sont destinés à devenir fonctionnaires. C’est pour eux que l’on a introduit dans le programme des cours plus pratiques, destinés à les former à leurs tâches futures, comme l’écriture rapide, l’arpentage, le droit…

L’organisation scolaire a peu changé depuis l’antiquité. De nombreuses villes ont ouvert des écoles supérieures pour lesquelles l’empereur a créé la « licence d’enseigner ». Certaines de ces écoles se sont même spécialisées, comme celle d’Alexandrie pour la philosophie et les sciences. Les plus importantes, mais aussi les plus contrôlées, sont celles du palais impérial regroupées dans l’Université de Constantinople, qui, créée par Théodose II en 425n est le seul organisme d’enseignement public de la capitale avec ses chaires de grammaire et d’éloquence latine, de rhétorique et de grammaire grecque, de philosophie et de droit. Les écoles ne dispensent pas l’enseignement religieux, réservé à l’Eglise et celle-ci n’organise pas d’enseignement général. Le contrôle de l’orthodoxie est assuré par les autorités publiques.

Le problème fondamental posé aux autorités byzantines réside dans la conciliation de l’héritage antique, païen mais indispensable à la formation intellectuelle, avec la foi chrétienne.

Dès le début de la période byzantine, des tentatives pour mettre de l’ordre dans le droit hérité des Romains ont été opérées par l’édition de Codes. Le plus important est le Code Justinien (533) et ses annexes. Ces compilations du droit romain (en latin) puis des lois byzantines (en grec) permettent aux juristes et aux étudiants de défricher l’énorme champ législatif byzantin. Ces codes sont toujours une des bases du « Droit romain » enseigné encore de nos jours aux étudiants en droit.

Moins sujette à critique que la philosophie, trop inspirée de l’Antiquité, l’histoire se développe d’abord au service de l’Eglise et de la gloire impériale. Les principaux auteurs sont Eusèbe de Césarée (Histoire ecclésiastique) et surtout Procope de Césarée, homme de grande culture qui, dans une langue grecque très riche, analyse en profondeur les mobiles politiques et économiques des événements. Il décrit le règne de Justinien sous tous ses aspects, y compris négatifs, à travers les exploits de Bélissaire, un grand général des conquêtes justiniennes, qui a pris notre auteur sous sa protection. Plus tard, l’histoire s’affadit en une série de chroniques et de vies de saints.

  1. La vie artistique.

Des édifices byzantins, seuls ceux relevant de l’architecture religieuse ont survécu, les palais ont tous disparu.

A l’époque constantinienne, les églises, copiant les modèles antiques, sont du type basilical à abside mais ces bâtiments rectangulaires, couvertes d’une charpente en bois, se prêtent mal au culte chrétien oriental, basé sur les processions autour des reliques. C’est pourquoi se développent assez vite des édifices à plan central. Un nouveau type de couverture apparaît : la coupole (Sainte-Sophie à Constantinople) qui symbolise la rencontre de Dieu et des hommes. Elle est davantage inspirée par les techniques des Perses sassanides que par celles des constructions romains. On la trouve aussi bien sur les églises basilicales (à la croisée du transept) que sur les églises à plan central. Ces dernières donneront naissance aux églises en croix grecque qui s’imposeront définitivement au monde byzantin.

Dans l’ornementation, le premier art chrétien d’Orient est surtout symbolique, puis l’influence du naturalisme antique l’emporte et, dès le VIe siècle, la représentation anthropomorphe occupe une grande place car elle est considérée comme un moyen d’exprimer l’Incarnation. Pour que les fidèles reconnaissent plus facilement les personnages sacrés, ceux-ci doivent toujours être représentés de la même manière. Il en résulte une tendance à créer des figures stéréotypées mais très riches dans l’utilisation des couleurs (mosaïques), dans l’emploi de la dorure qui capte la lumière, dans la richesse du décor végétal et animal et dans la souplesse des gestes et des attitudes.

La « Querelle des Images » détruit une grande partie de ces premières images byzantines. Au Xe siècle, la production artistique reprend avec le développement du plan en croix grecque selon deux types : la petite église aux quatre branches égales avec une modeste coupole à la croisée, et la grande basilique à plan en croix grecque inscrite dans un vaste quadrilatère et dont la coupole centrale est flanquée de coupoles plus petites dans les angles.

La mosaïque n’utilise plus que trois ou quatre couleurs sur fond doré, symbole de la lumière divine : l’art se veut traditionnel comme celui des miniaturistes et des fabricants d’icônes. L’hiératisme des personnages souligne leur caractère sacré.

Les fresques, plus souples, marquent mieux le renouvellement spirituel de cette période, surtout dans les marches slaves, récemment converties. C’est là que se développera désormais l’art héritier de Byzance.

  1. Une économie basée sur la terre et le commerce.
  2. Le monde des campagnes.

Comme l’Occident, l’empire byzantin a une économie et une fiscalité basée sur la terre. Fortune et position sociale dépendent de la richesse foncière. Le premier propriétaire est l’empereur, qui, théoriquement, possède toutes les terres et peut en réclamer le « loyer » sous forme d’impôt. L’Eglise constitue très tôt une grande puissance terrienne dont les possessions, fort éparpillées, sont d’ailleurs mal mises en valeur. Les paysans se procurent de faibles revenus car la terre est peu productive ; ils se placent facilement sous la protection d’un puissant, généralement un fonctionnaire, qui peu à peu se constitue une propriété en les obligeant à lui céder des terres.

Les empereurs essaient de protéger les paysans dans cette situation, notamment en leur assurant un droit de préemption sur les terres vacantes. Mais les impôts sont trop lourds. Les paysans s’endettent et les riches citadins rachètent leurs terres, dans lesquelles ils voient tout à la fois le symbole de leur réussite et un patrimoine stable.

Les techniques agricoles restent archaïques : araire en bois, tirée par des bœufs, assolement biennal, houe, fourche, bêche… ; les productions sont faibles, d’autant plus que la fumure manque, faute d’un élevage important.

Les plantes cultivées sont principalement les céréales panifiables, les légumineuses, la vigne, l’olivier, le sésame. La seule espèce nouvelle est le mûrier (nourriture des vers à soie) introduit sous Justinien afin de ne plus dépendre des Perses pour l’approvisionnement en soie. Le figuier est le principal arbre fruitier. Les jardins, mieux cultivés et mieux irrigués, donc plus rentables, produisent des légumes (choux, raves, céleris…) mais aussi des céréales et des légumineuses.

L’élevage (moutons, chèvres, porcs, bovins) est peu important. Les chevaux ne sont utilisés que pour l’armée et la poste et élevés dans des haras d’état ou bien par les riches comme bêtes de selle.

  1. Le monde des villes.

A l’exception de quelques grandes cités (Constantinople, Thessalonique, Corinthe, Athènes, Alexandrie, Antioche…), les villes du monde byzantin, très nombreuses, sont habituellement petites et elles vivent en symbiose avec la campagne. Elles sont habitées par les autorités civiles et religieuses et par les militaires (seules les villes sont fortifiées). Elles sont aussi des centres intellectuels (écoles).

Elles ont le plus souvent un marché où les paysans vendent leurs surplus et elles font vivre des artisans qui eux-mêmes écoulent leur production dans leurs ateliers-échoppes (forgerons, céramistes, tisserands…).

Seules les grandes villes connaissent un artisanat plus spécialisé, notamment dans les produits de luxe (soie, ivoire, parfums…) et s’adonnent au commerce international. Par sa position géographique et son rôle de capitale, Constantinople est un carrefour de routes terrestres et maritimes. C’est le principal port où trafique le blé acheté en Egypte puis en Thrace et sur les rives de la Mer Noire. C’est aussi le centre du commerce des objets de luxe (soieries, ivoires, épices, esclaves…) amenés d’Orient (Inde, Insulinde, Chine, Afrique) par les Perses sassanides, puis les Arabes, et revendus en Occident.

Une nouvelle route vers la Baltique est ouverte grâce à la conversion de la principauté de Kiev et elle approvisionne Constantinople en fourrures, en esclaves, en bois… .

La prospérité byzantine est basée sur la stabilité monétaire du sou d’or (ou besant) et de la monnaie d’argent (milliaresion) de même poids pour une valeur douze fois moindre. Cette monnaie ne subira aucun changement du VIe au XIe siècle.

In Racines du Futur, Tome 1, Hatier, Bruxelles, 1991, pp. 162-173.