La fonction d’excrétion consiste à éliminer les déchets de l’activité de l’organisme. Ainsi le milieu intérieur garde une composition constante.
Divers organes participent à cette fonction :
1. L’intestin élimine les déchets solides sous la forme des matières fécales. C’est la défécation.
2. Le foie élabore la bile qui contient des graisses de déchet, comme le cholestérol et des produits résultant de la destruction des globules rouges morts.
3. Les poumons rejettent le gaz carbonique.
4. Les glandes sudoripares rejettent la sueur qui contient, entre autres, du chlorure de sodium et un produit toxique, l’urée. Notons en passant que la transpiration aide, de plus, à maintenir constante la température du corps : l’évaporation est un phénomène physique qui crée un refroidissement.
5. Les reins réalisent la majeure partie de l’excrétion.
1. L’appareil urinaire
Cet appareil est formé de 2 reins, des uretères qui conduisent l’urine à la vessie, de la vessie, et de l’urètre qui permet l’évacuation.
Les reins sont placés dorsalement dans la cavité abdominale, à hauteur des dernières paires de côtes, le droit un peu plus bas que le gauche à cause de la présence encombrante du foie de ce côté.
Structure du rein
L’anatomie du rein peut être observée sur un rein de porc, car il ressemble fort au rein humain.
A l’intérieur de son enveloppe fibreuse, le rein comporte essentiellement 3 parties
1. Une zone corticale dont l’aspect est très finement granuleux : cette structure est due aux glomérules de Malpighi, au ombre de 1 300 000.
2. Une zone médullaire striée; elle est formée par la juxtaposition des tubes qui viennent des glomérules. Ces tubes sont réunis en groupes, les pyramides de Malpighi.
3. Le bassinet : c’est le réservoir central formé par la confluence des calices où débouchent les innombrables tubes des pyramides. Le bassinet se rétrécit pour former l’uretère.
2. Le principe de l’excrétion rénale
Le rein est un ensemble d’unités d’excrétion ou néphrons.
Chaque néphron accomplit individuellement la totalité des opérations d’excrétion. Le mécanisme est facile à suivre sur le schéma :
1. Une artériole se pelotonne sur elle-même, constituant ainsi le glomérule de Malpighi. Celui-ci est logé dans une petite capsule à double paroi : la cavité qui sépare ces parois se prolonge par le tube urinifère qui conduira l’urine au bassinet.
2. Les parois qui séparent le sang de la cavité de la capsule laissent passer la partie liquide du sang en n’arrêtant que les grosses molécules de protides.
3. Ce liquide s’écoule lentement dans le tube, qui réabsorbe à travers sa propre membrane le glucose, une partie des sels minéraux, et les 99 % de l’eau, si précieuse. Ainsi l’urine se concentre petit à petit jusqu’à ne plus contenir que le minimum d’eau nécessaire à éliminer l’urée, l’acide urique.
Ce remarquable mécanisme permet l’épuration de 1 500 l de sang qui passent journellement dans les deux reins; 10 % environ soit 150 l de solution très diluée entrent dans les capsules; 1 % enfin, soit 1,5 l d’urine, est ainsi éliminé.
Le stockage se fait dans la vessie qui peut en contenir en moyenne 500 cm³
3. Importance du rein
Comme nous l’avons dit, le système excréteur maintient constante la composition du milieu.
Si le rein fonctionne mal, le sang peut contenir un excès d’urée (c’est l’urémie); d’autre part l’urine peut contenir de l’albumine (c’est l’albuminurie, qui attire l’attention sur le mauvais été du rein).
La glycosurie (présence de sucre dans les urines) qui caractérise le diabète trahit essentiellement une défaillance du pancréas, et non du rein.
Ces troubles peuvent être graves; il est donc important, pour les éviter, d’avoir un régime alimentaire bien équilibré et, en particulier, de ne pas abuser de l’alcool qui est un poison pour le rein comme pour le foie.
C’est l’importance du rein qui a conduit :
1. à tenter les greffes du rein : ces greffes se font actuellement avec un bon pourcentage de réussites;
2. à construire les appareils appelés reins artificiels : leur rôle est de purifier le sang du malade, tandis que le rein vivant est au repos ou subit une intervention. Pendant ce temps, le système circulatoire du patient est branché sur cet appareil.
Nyst, Dessart, Jodogne, Biologie générale, De Boeck, Bruxelles, 1971, pp 70-73