Connais-tu tes droits ?

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Les droits de l’Enfant, aujourd’hui tout le monde en parle. Mais, de quoi s’agit-il au juste ? Avant tout, il s’agit de la défense d’un plus grand respect envers les enfants, qui sont des participants à part entière de la société. Il faut répondre à certains besoins des enfants pour leur bien-être, et pour qu’ils puissent grandir convenablement. Ils ont le droit d’être protégés contre toutes les formes d’abus et de violences. Ils ont le droit à l’éducation et aux soins de santé. Et, ils ont aussi des droits de participation, le droit d’être impliqués dans la société, d’être informés et d’avoir leur mot à dire dans les affaires qui les concernent.
En février 1998, 191 pays ont déjà signé le traité sur les Droits de l’Enfant. Seuls la Somalie et les USA manquent encore à l’appel. La Belgique a ratifié la Convention en 1991. Elle est donc obligé de respecter les droits de l’enfant. Mais, cela ne veut pas dire que tous les malheurs de tous les enfants du monde vont disparaître comme par magie. Il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Cependant, en signant la Convention, de nombreux pays ont prouvé leur volonté de s’en occuper.
Enfant ?
Même si à partir d’un certain âge, un enfant préfère que l’on l’appelle autrement, le premier article de la Convention définit qu’un enfant est toute personne de moins de 18 ans, sauf si un pays fixe une limite d’âge inférieure. Les jeunes de moins de 18 ans sont aussi appelés des « mineurs » ( + 18 ans = majeurs).
Les 3 P.
La Convention des Droits de l’Enfant compte 54 articles, en 26 pages. Ils sont parfois répartis en 3 catégories : les 3 P. Ces 3 P sont les initiales des 3 termes suivants.
Provision : ce sont les droits de survie et des droits qui donnent aux enfants des facilités. Quelques exemples : droit à une alimentation saine, à des soins de santé, à l’enseignement, à des loisirs, à la détente et à des activités culturelles. Certains groupes d’enfants ont droit à une assistance spéciale, enfants avec un handicap, enfants de réfugiés, enfants sans famille…
Protection : ce sont les droits qui protègent les enfants, par ex. contre la guerre et la violence. Les enfants ne peuvent être enrôlés dans l’armée. Ils ne peuvent être maltraités mentalement ni physiquement. Le travail et l’exploitation des enfants sont interdits.
Participation : ce sont les droits qui donnent aux enfants voix au chapitre, par ex. les droits de penser librement et de rêver, de donner son avis. Les enfants ont aussi le droit de s’associer à d’autres enfants.
Des droits, mais aussi des devoirs.
Un droit entraîne toujours une responsabilité ou un devoir. Les adultes, les Etats et les gouvernements doivent faire en sorte que les enfants vivent et grandissent correctement dans notre société. Si les enfants ont droit à un enseignement de qualité, l’Etat a le devoir d’organiser un enseignement de qualité. Mais, les enfants ont eux aussi des responsabilités, précisément parce qu’ils ont des droits. Un enfant a le droit, par exemple, d’exprimer son avis, de dire ce qu’il pense. Mais, il ne peux pas blesser les autres, ni faire des remarques racistes ni discriminatoires. L’enfant a le devoir de respecter les droits des autres enfants et des adultes.
Quelques droits à la loupe.
Le droit d’aller à l’école.
Chaque enfant a le droit d’aller à l’école. En Belgique, c’est même une obligation (scolarité obligatoire). L’Etat s’est engagé à fournir un enseignement de base de qualité et gratuit pour tous. Il doit encourager les diverses formes d’enseignement secondaire et rendre l’enseignement supérieur accessible à tous. (Art. 28 de la Convention des Droits de l’Enfant).
La Convention souligne la nécessité de la coopération internationale afin de réaliser ce droit dans tous les pays, de manière optimale. Elle décrit aussi l’objectif de l’enseignement : l’épanouissement de la personnalité, des talents et des attitudes mentales et physiques de l’enfant, ainsi que la préparation de l’enfant à la vie active en tant qu’adulte. L’enseignement doit aussi être axé sur l’encouragement du respect des droits de l’homme. Et cela dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance et d’égalité entre l’homme et la femme et d’amitié entre tous les peuples. L’enseignement doit également inculquer le respect à l’égard du milieu naturel.
Les enfants au travail.
Dans le monde entier, des centaines de millions d’enfants travaillent dans les mines, les briqueteries, les usines de tapis, les entreprises de textile, ou sont vendeurs dans la rue… Les chances qu’ils ont d’aller à l’école, de se développer intellectuellement et physiquement sont limitées. On ne connaît pas le nombre exact des enfants au travail parce que dans la plupart des pays, le travail des enfants est « officiellement » interdit et donc caché. Beaucoup d’enfants travaillent aussi dans l’agriculture et les travaux ménagers (surtout les filles), loin des journalistes et des inspecteurs. Le travail des enfants ne se produit pas uniquement dans les pays en voie de développement. Au Portugal et en Turquie par ex. on estime que de 100.000 à 200.000 enfants travaillent dans l’industrie des vêtements et des chaussures et dans l’agriculture.
Le travail des enfants reste lié à la misère. La contribution des enfants est souvent nécessaire à la survie de l’enfant et de sa famille. Souvent, les familles n’ont pas le choix. Elles doivent mettre leur enfant au travail. Les employeurs exploitent cette situation. Les enfants constituent une main-d’œuvre bon marché et facile à manipuler. Interdire radicalement le travail des enfants sans prévoir de mesures de remplacement constituerait une véritable catastrophe pour de nombreuses familles. Des recherches ont montré que les enfants renvoyés se retrouvent avec un travail bien pire, comme par ex. dans la prostitution ou dans la criminalité.
Aucun enfant ne peut être victime de guerre.
Sous la pression exercée par certains pays, l’article sur les conflits armés est une exception concernant l’âge des enfants. Il est interdit en effet aux Etats d’enrôler des jeunes de moins de 15 ans dans l’armée ou de les impliquer dans des hostilités. Dans notre pays, la limite est fixée à 18 ans.
Selon l’Unicef, le nombre des enfants soldats s’élève à 200.000. De plus en plus d’enfants sont forcés de déminer les champs de mines. Ces mines font encore d’innombrables victimes, même après la guerre.
Même s’ils ne se battent pas, les enfants sont souvent victimes des guerres. La manière de se battre a changé et les militaires attaquent de plus en plus souvent les civils. Pendant la première guerre mondiale, 5% des victimes étaient des civils. Pendant la seconde guerre mondiale, on en comptait 50%. Aujourd’hui, 80 à 90% des victimes ne sont pas des soldats. Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. Les guerres laissent des séquelles mentales importantes sur les enfants. Ils sont souvent séparés de leurs parents et d’autres membres de leur famille, ils assistent parfois à des scènes violentes… Ils gardent des sentiments de culpabilité, d’angoisse, de désespoir et de méfiance. Il est donc très difficile d’inculquer à ces enfants des valeurs et des normes comme le respect des autres et de la vie.
Le droit d’être entendu(e).
Quand des parents divorcent, il est important que les enfants puissent dire leur avis sur la situation. En premier lieu bien sûr à leurs parents. Si le processus de divorce est en cours, le juge peur inviter le mineur (- 18 ans) à venir lui faire part de son avis. Cela peut être important pour le droit de visite par exemple. Le mineur peut accepter ou refuser l’invitation du juge ; Il peut aussi écrire une lettre au juge. Pour un enfant de moins de 12 ans, le juge décide s’il sera entendu ou pas. Mais, « donner son avis » ne veut pas dire « décider ». C’est le juge qui prend la décision.
L’Unicef.
L’Unicef est le fonds des enfants des Nations-Unies. Il a été mis sur pied en 1946 pour aider les enfants victimes de la seconde guerre mondiale. Il donne aujourd’hui encore de l’aide d’urgence en cas de catastrophes. Son but est surtout d’assurer une existence convenable à tous les enfants du monde. Il le fait en apportant de l’eau potable, de la nourriture, la scolarité et l’Unicef veut aussi informer le plus possible de personnes sur les droits des enfants. Il possède aussi tout un tas d’informations sur la situation des enfants dans le monde.

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