Les émotions

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TEST

Se connaître et s’auto-évaluer,  échanger, explorer ses représentations mentales

  1. La personne avec laquelle vous parlez a mauvaise haleine…
    • Vous prenez un mouchoir pour mettre sur votre nez
    • Vous lui dites carrément
    • Vous faites comme si de rien n’était
  2. Vous êtes convoqué chez le provi…
    • C’est la panique totale, vous avez les jambes molles, vous vous sentez très mal
    • Vous passez en revue les différentes bêtises que vous auriez bien pu faire
    • C’est peut être pour vous féliciter de votre comportement !
  3. Vous lisez «message urgent » dans votre boîte e-mail…
    • L’angoisse monte, c’est forcément une mauvaise nouvelle
    • Vous vous dites : c’est super qu’on puisse dire tout ça par e-mail
    • Vous vous demandez qui a bien pu vous écrire de façon urgente
  4. Lors d’une soirée, vous retrouvez par hasard quelqu’un qui vous a fait un mauvais coup auparavant…
    • Vous l’ignorez totalement, vous le niez
    • Vous racontez des histoires drôles et cherchez à être le centre des conversations
    • Vous restez poli mais vous dites calmement à cette personne que vous ne prenez pas plaisir à cette rencontre
  5. Vous êtes fatigué, « au bout du rouleau », un ami vous demande un service…
    • Vous explosez car c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase
    • Vous lui dites que vous êtes dans un état extrême de fatigue et vous espérez qu’il vous remonte le moral
    • Vous prenez sur vous-même une fois de plus et vous acceptez de l’aider
  6. Vous venez d’apprendre une mauvaise nouvelle. Des amis arrivent à l’improviste…
    • Vous ne laissez rien paraître
    • Vous les recevez mais vous vous arrangez pour qu’ils partent au plus vite
    • Vous en parlez avec eux
  7. Un de vos amis tient des propos choquants…
    • Vous lui dites ses 4 vérités quitte à vous brouiller pour longtemps
    • Vous en souffrez intérieurement mais vous ne dites rien au nom de l’amitié
    • Vous expliquez ce que vous avez ressenti et vous lui posez des questions pour éclaircir la situation
  8. Vous avez l’impression d’être suivi…
    • Vous vous mettez à courir à toutes jambes
    • Vous regardez en arrière pour vérifier et faire diminuer le malaise
    • Vous vous arrêtez devant une vitrine pour surveiller à votre aise les passants suspects
  9. Vous attendez un coup de fil important qui n’arrive pas…
    • Vous téléphonez aux réclamations car votre ligne est peut être en panne
    • Vous êtes inquiet car vous craignez le pire
    • Vous pestez contre ces c… qui ne respectent jamais les horaires !
  10. Vous avez mal compris les propos de quelqu’un et vous avez l’impression qu’il vous a insulté…
    • Vous serrez les dents et vous ne dites rien
    • Vous cherchez l’affrontement et la dispute
    • Vous lui demandez pourquoi il veut vous blesser
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a 1 1 1 1 1 3 1 1 3 3
b 2 2 3 2 2 2 2 3 1 1
c 3 3 2 3 3 1 3 2 2 2

 

Pour vous affirmer, vous devez exprimer vos émotions. Mais il n’est pas toujours si facile d’exprimer nos émotions. Parce que parfois nous ne réussissons même pas à les identifier. Impossible de leur donner un nom. Pourtant savez-vous qu’il n’existe que 4 émotions fondamentales ?

Bien sûr, nous connaissons tous plus de 4 émotions. Et les ouvrages qui traitent du sujet en citent souvent beaucoup plus. Mais ces autres émotions, ce sont simplement des nuances par rapport aux 4 émotions fondamentales : car chaque émotion de base peut avoir différents degrés d’intensité.

Alors, ces émotions fondamentales, quelles sont-elles ? Ce sont la joie, la tristesse, la peur et la colère.

La joie

Je suis satisfait, content, ravi, enchanté, comblé, réjoui, radieux, gai, joyeux, heureux, excité, fier, aux anges…

La tristesse

Je suis triste, morose, chagriné, sombre, abattu, affecté, accablé, affligé, amer, morne, découragé, déprimé, dépité, peiné, déçu…

La peur

Je suis inquiet, anxieux, soucieux, préoccupé, agité, angoissé, tracassé, tourmenté, paniqué, affolé, effrayé, apeuré, épouvanté, terrifié, terrorisé…

La colère

Je suis contrarié, exaspéré, agacé, irrité, fâché, énervé, indigné, outré, révolté, scandalisé, choqué, offensé, blessé, offusqué, impatient, bouillonnant, emporté, frustré, enragé, furieux, violent…

Cette notion d’émotions fondamentales devrait vous aider à y voir plus clair. Vous devriez pouvoir plus facilement reconnaître, nommer et exprimer les émotions que vous ressentez.

Attention toutefois, car bien souvent nos émotions originelles sont cachées par des émotions factices. Vous allez donc devoir apprendre à reconnaître votre véritable émotion ! Car dans une même situation il y a souvent une différence entre l’émotion que vous ressentez vis-à-vis de vous-même, celle que vous ressentez pour l’autre, et celle que vous exprimez.

Comprendre un texte

L’émotion, un cri de l’intime

Un événement anodin, rien de grave… Et paf! Des cris de joie, des pleurs en cascade, un fard non maîtrisable, un dégoût étrange… Comme ça, sans raison a priori. Il se passe quelque chose de fort en nous, mais quoi ? C’est au tour des psychologues de nous donner la réponse.

Pour trouver la raison d’une émotion qui se passe aujourd’hui, il faut aller fouiller très loin dans ce qui s’est passé hier. Mais plus on remonte loin, plus les souvenirs sont vagues et imprécis… Alors, pourquoi les événements du passé seraient-ils si déterminants?

En chacun de nous fonctionne un système très important : l’appareil psychique. Et cet appareil fondamental, décrit par Sigmund Freud se souvient de tout! Attention, cet appareil n’est pas un organe précis dans le corps. C’est plutôt un mécanisme qui s’occupe de tout ce qui nous anime nos pensées, nos envies, nos rêves, notre corps, etc. Il traite tout ça à la fois et construit notre personnalité.

Un appareil en trois parties

La première partie s’appelle le conscient. Le conscient contient tout ce qui peut nous « venir en tête » ce que l’on veut dire à quelqu’un, ce que l’on pense, les souvenirs que l’on a. C’est là que sont stockés les souvenirs de notre enfance que l’on peut raconter.

La deuxième partie s’appelle l’inconscient. L’inconscient a beaucoup plus de mémoire puisqu’il a une mémoire totale. Il se nourrit de tout ce que vit l’individu. Il ne connaît pas l’oubli du temps. Il se souvient de tout. Dans cette partie, il se passe énormément de choses !  C’est là que se confrontent nos instincts les plus forts la pulsion de vie, celle qui nous pousse à construire, la pulsion de mort, celle qui nous pousse à détruire, la pulsion sexuelle qui nous pousse les uns vers les autres, et tous les besoins primaires comme la faim, la soif, etc.

En plus, dans ce grand charivari, tout est permis on peut avoir envie de tuer son père, d’enlacer sa sœur ou bien d’arriver nu au lycée, pourquoi pas ? Mais nous n’avons aucune conscience de tout cela. Le seul témoignage de l’inconscient est le rêve. Car, durant le rêve, l’inconscient s’exprime plus librement.

La troisième partie est le préconscient. Il agit comme un «videur de boîte de nuit » entre le conscient et l’inconscient. Dès qu’une idée est intolérable dans le conscient, il l’envoie dans l’inconscient. Imaginez, par exemple, un enfant qui subit une violence physique.

Le fait que sa propre mère puisse le battre est une pensée presque impossible à garder sereinement en tête. L’enfant préfère ne pas y penser. Cette idée ne peut pas cohabiter avec les autres idées dans son conscient. Cet élément de sa vie est intolérable.

A ce moment-là, le videur préconscient refoule cette idée dans l’inconscient.

C’est pour cette raison qu’il ne pourra pas en parler facilement. En même temps, le préconscient doit contenir la porte de l’inconscient. Car si elle lâchait, le conscient serait inondé de toutes les pulsions et de leurs images les plus folles.

Quand le videur refoule, l’émotion trinque

Au quotidien, l’individu est confronté à des milliers de situations. Et, face à chaque situation, Freud pense que l’individu se fait automatiquement une idée dans son conscient et ressent une émotion dans son corps, même très minime. Alors, le long de la journée, l’individu est tour à tour triste, gai, surpris, il écoule tranquillement l’énergie de tout ce qu’il vit. En revanche, le petit enfant battu chaque soir à table parce qu’il refuse de manger, lui, ne peut pas écouler l’énergie de ce qu’il vit. Cette situation difficile est immédiatement refoulée dans l’inconscient.

L’émotion devient un problème. Elle ne peut pas s’évacuer directement, Elle reste bloquée et cherche à s’évader à la moindre occasion, un peu comme un lion en cage. Ainsi, dès que le petit enfant retrouve des éléments de cette situation refoulée: être à table, voir de la nourriture, etc., l’émotion en profite pour ressortir.

Il a peur, il est en colère, il est triste. Apparemment sans raison. Cette émotion «coincée» par un événement refoulé peut gêner la personne très longtemps dans sa vie, car l’inconscient garde toujours tous les éléments de cet événement très nettement puisqu’il n’oublie rien.

Dictionnaire des émotions, Syros, 1996, pp181-188

Complétez les pointillés à l’aide du texte qui précède

L’appareil .=.qui s’occupe de tout ce qui nous anime : nos , nos , nos , etc. Il construit notre . L’, le , le constituent cet appareil. Disposant d’une mémoire, il n’ rien. Il se de tout.

Sièges des . (vie, mort, sexuelles besoins primaires). Seul témoignage = Videur de . Tout ce qui peut nous venir en tête. Exemple :.

Pour info :

Sigmund Freud (Freiberg, 1856-Londres 1939)

Père de la psychanalyse, souvent controversé, Sigmund Freud est sans aucun doute l’un des scientifiques qui aura le plus influencé la pensée de son siècle.

Freud va se consacrer entièrement au traitement des malades et créer jour après jour la psychanalyse. Le cas d’Anna O., relaté par Joseph Breuer dans « Etudes sur l’hystérie« , est traditionnellement reconnu comme le premier pas vers la théorie freudienne. Les deux médecins, qui se connaissent de longue date, sont amenés à se pencher sur les symptômes d’hystérie présentés par cette jeune femme. Au fur et à mesure des consultations, Freud met en évidence l’origine des manifestations : pour lui, « l’accès hystérique est un souvenir, la revivification hallucinatoire d’une scène ayant joué un rôle important dans la maladie« .

Entre 1887 et 1902, il travaille à élucider les mécanismes du refoulement et la formation des symptômes, découvre l’Œdipe (1897) et rédige « l’Interprétation des rêves » (1900) qui fait pour la première fois du rêve un objet d’étude scientifique. En 1905, il publie « Trois essais sur la théorie de la sexualité« , second ouvrage capital avec « le Mot d’esprit dans ses rapports avec l’Inconscient« . La psychanalyse est devenue la théorie du fonctionnement de l’appareil psychique. Et cette théorie fait des émules… Sous la forme de la Société psychologique du mercredi d’abord, institution analytique créée en 1902 qui regroupe les premiers disciples de Freud comme Paul Federn et Carl Gustav Jung, puis sous celle de la Société psychanalytique de Vienne (1908).

Entre 1910 et 1930, Freud fait publier un certain nombre d’ouvrages. Parmi eux, « Totem et tabou » (1913) qui lui permet d’introduire la notion de « narcissisme » à travers l’histoire des origines de l’humanité. En 1920, c’est « Au-delà du principe de Plaisir » ; Freud y expose ce qu’il désigne comme les pulsions de vie et de mort et soumet le modèle de l’appareil psychique faisant intervenir le Moi, le Ça et le Surmoi. Enfin, appliquant les théories psychanalytiques aux civilisations, il dénonce, d’abord dans « L’avenir d’une illusion » (1927) puis dans « Malaise d’une civilisation » (1929), le poids que la religion et la morale civilisée imposent à l’enfant.

En 1930, Freud reçoit le prix Goethe et ainsi la reconnaissance de l’Allemagne. Mais Hitler se profile à l’horizon et quatre ans plus tard, les nazis brûlent ses livres à Berlin. Freud est alors contraint à l’exil. Il quitte Vienne en 1938 pour s’installer en Angleterre où il continue à traiter de rares patients.