Un ami/une confidente jusqu’où

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Qu’est-ce qu’un(e) ami(e), un(e) confident(e) ?

Après t’être uni(e) à deux ou trois de tes camarades de classe, ton enseignant va vous remettre une feuille à compléter. Chacun y annotera sa réponse sur un bord différent de celui utilisé par ses pairs. Ensuite, vous compléterez le centre de votre page en y portant les éléments de définition qui se retrouvent chez tous les membres de votre groupe. Ce qui nous permettra à ta classe de préciser ce qu’elle entend par « ami(e) » et « confident(e) ».

Un(e) ami(e), c’est…

Un(e) confident(e), c’est…

Quelles limites mets-tu à tes relations d’amitié, de confidence ?

Réponds aux quatre questions qui suivent.

  1. Que serais-tu prêt(e) à faire pour un(e) amie ? Jusqu’où serais-tu d’accord de le/la suivre ?
  2. Quelles seraient les limites que cette personne ne devrait pas dépasser sous peine de perdre ton amitié ?
  3. Quels sont les sujets dont que tu n’aborderas jamais avec ton/ta confident(e) ?
  4. Quels sont les comportements qui te feraient perdre toute confiance en ton/ta confident(e) ?

Rompre une amitié peut-il (parfois) être une bonne chose ?

Prends connaissance du texte qui suit, puis réponds aux questions qui lui succèdent.

Quand l’amitié devient problématique…

Qu’est-ce qu’une amitié dangereuse ?

L’amitié n’est donc pas toujours cette relation idéale faite de partage, d’équité, de franchise et d’affection. Une amitié peut être aussi lourde à porter qu’une relation de couple boiteuse. Mais comme il existe presque autant de relations amicales qu’il y a d’individus, on doit s’entendre sur une définition générale de l’amitié dangereuse : c’est une relation que l’on partage avec une autre personne et qui, pour plusieurs raisons, nous fait vivre plus de sentiments négatifs que positifs.

Ces sentiments négatifs prennent plusieurs formes. Il peut s’agir du sentiment d’être exploité. C’est le cas de la bonne vieille copine sans voiture qui a peur de sortir seule les samedis soirs. Elle vous invite donc régulièrement à sortir avec elle, mais aussitôt rendue dans la discothèque branchée des Laurentides, elle passe son temps à papoter avec tout le monde sauf avec vous. Ou encore c’est le cas de celle qui ne rate jamais une occasion de blaguer sur un de vos défauts chaque fois que vous vous trouvez toutes les deux en présence de gens que vous tentez d’impressionner. Enfin, une relation d’amitié peut être trop exigeante, comme cette autre bonne vieille amie d’enfance qui siphonne toutes vos énergies toutes les fois que vous la voyez. Dépanner ses amis de temps à autre peut être valorisant, mais avoir à le faire chaque semaine, ça peut devenir très embêtant.

Quand on veut se défaire d’habitudes malsaines…

Certaines amitiés présentent des dangers plus graves pour la santé et l’intégrité d’une personne. C’est le cas par exemple de ceux qui veulent se défaire d’habitudes malsaines comme la drogue ou la délinquance. En règle générale, s’ils veulent mettre fin à leurs « activités », ils devront commencer par changer de milieu et d’amis.

Julie, une ex-décrocheuse de 16 ans, connaît bien le problème. Aux prises avec une dépendance à la drogue, elle a abandonné l’école à 13 ans pour suivre son groupe d’amis dans ses activités illicites. « À cette époque, mes amis étaient très importants pour moi. Je faisais tout pour leur plaire. Et je crois que c’était réciproque. C’est comme si on se reconnaissait, on s’encourageait dans nos habitudes. Quand, avec trois copains et une copine, on a décidé de fuguer, c’était l’aventure qui s’offrait à nous. Mais l’aventure s’est vite gâtée et j’ai décidé de revenir à la maison. Les autres sont aussi retournés chez eux, mais contrairement à moi, ils n’ont pas arrêté de consommer de la drogue. Et ils se sont mis à me harceler chaque fois qu’ils me voyaient. Heureusement pour moi, ma famille a dû quitter le quartier. Aujourd’hui, je ne les côtoie plus. Mais ceux qui sont obligés de rester à la même école et dans le même quartier doivent faire preuve de beaucoup de volonté pour couper les ponts avec des amis de ce genre-là. »

Gare aux profiteurs !

Que ce soit au travail ou dans un autre contexte, il est important de se respecter et, même au nom de l’amitié, de ne pas accepter des choses qui vont à l’encontre de nos valeurs. « En fait, il faut qu’il y ait une base d’admiration dans l’amitié, souligne Marc PARENT. On ne devient pas ami avec quelqu’un qu’on n’admire pas. Et il est difficile d’admirer quelqu’un qui nous exploite et encore moins quelqu’un que nous exploitons. Il est donc préférable de s’éloigner des personnes qui semblent être avec nous juste pour en retirer des avantages, même si ce n’est jamais bien dangereux. Par exemple, si on possède un chalet et qu’on a une amie qui nous appelle seulement quand elle désire venir à la campagne, ça peut devenir fatigant à la longue. Nous aime-t-elle uniquement pour la possibilité qu’on lui offre de passer un week-end en dehors de la ville ou pour ce que l’on est ? Ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est l’échange équitable qu’il doit y avoir. Mais la plupart du temps, on s’éloigne d’instinct des personnes qui profitent de nous. »

Comment couper les ponts ?

Le psychologue Harold H. DAWLEY parle de ces gens comme les amis des beaux jours. Ce sont ceux qui sont nos meilleurs amis tant et aussi longtemps que cela fait leur affaire. « On ne connaît ses vrais amis que quand les temps deviennent durs, écrit-il. Les vrais amis restent là dans ces conditions, tandis que ceux qui ne le sont pas s’enfuient en courant. »

La première chose à faire quand vous sentez un malaise dans une amitié, c’est d’en parler avec la personne concernée. Évidemment, le mieux est de le faire calmement en exposant les sentiments que vous éprouvez, et en lui expliquant que vous trouvez son attitude néfaste pour vous. Il n’est pas toujours nécessaire de briser la relation. L’important est de distinguer une relation problématique d’une relation vraiment destructrice.

En fait, une même chose peut être satisfaisante pour une personne et néfaste pour une autre. « On reproduit souvent les mêmes modèles sans s’en apercevoir. Certains individus vont spontanément vers des personnes qui leur demandent beaucoup tandis que d’autres les fuient d’instinct. Quelqu’un qui est en contact avec ses besoins reconnaîtra les amitiés néfastes pour elle », conclut la psychologue Germaine BEAULIEU.

Ainsi, sans commencer à comptabiliser les échanges que vous entretenez, vous pouvez tout de même vous interroger sur leurs effets positifs et moins positifs, pour ne pas dire carrément négatifs.

Extraits choisis de LAFORTE G., « Femmes Plus », Mars 1992.

D’après ce document :

  1. Quels sont les différents types d’amis toxiques évoqués dans ce document ?
  2. À quoi reconnaît-on ses vrais amis ?

Une amitié peut-elle compliquer certaines prises de décision ?

Tranche les dilemmes suivants en confiant ta réponse à une feuille vierge de ton cours sur laquelle tu auras préalablement porté tes NOM, prénom, classe et numéro d’ordre, ainsi que la date et le titre de cette leçon.

  1. Pierre est témoin du vol en classe du portefeuille de Luc par son meilleur ami Werner. Le professeur mène l’enquête. Que doit faire Pierre, dénoncer son ami Werner ou non ?
  2. Éric est le meilleur ami de Jean. Jean lui confie qu’il va fuguer parce qu’il ne supporte plus les disputes de ses parents. Il lui demande de garder le secret. Éric lui promet mais craint pour la sécurité de son ami. Que devrait faire Éric, se taire pour respecter sa promesse ou en parler pour protéger son ami ? [1]

Objectif poursuivi : Apprendre à résoudre des dilemmes moraux et des cas de conscience.

Chacune de tes réponses sera évaluée sur une base de départ de 2,5 points. Ceux-ci te seront d’office attribués si tu énonces ton choix face au dilemme qui t’est présenté et que tu le motives par un ou plusieurs arguments fondant ta décision. Cependant, tu seras diminué d’un point si ton professeur peut facilement t’opposer quelque contre-argument de son cru ; de deux points s’il est en mesure de prouver qu’il n’y a aucun lien pouvant être établi entre ta position et les idées sur lesquelles elle repose.

Et moi, suis-je un(e) vrai(e) ami(e) ?

Un(e) ami(e), un(e) confident(e), sont des personnes extrêmement précieuses pour chacun d’entre nous. C’est pourquoi ton enseignant t’invite à présent à prendre 25’ de ton temps pour te consacrer à la rédaction d’une lettre dans laquelle tu remercies une connaissance qui t’est chère d’être toujours là pour toi tant dans les moments de peine que dans les instants de joie. Tu pourras ainsi lui témoigner ta gratitude et cela renforcera très certainement les liens d’intimités vous unissant déjà.

[1] http://ca-coule-de-source.over-blog.com/article-17916467.html.