Assurer la cohérence de sa pensée

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Qu’est ce qu’une pensée cohérente?

Sens du mot « cohérence »

On qualifie de « cohérents » une suite de pensées, ou encore un discours, pour autant qu’ils forment un tout logique ou rationnellement ordonné, par opposition par exemple à des paroles « incohérentes », sans ordre ou sans suite.Plus précisément, la cohérence implique l’absence de contradiction, soit le respect d’un principe fondamental de la logique, qui est en effet, selon M. Pradines, « la fonction de cohérence dans la penséedans la parole et dans l’action ».

Une pensée cohérente est celle qui est conforme à la logique

La logique est une discipline qui a pour objet de déterminer les formes valides du discours et de la pensée.Or les principes logiques fondamentaux sont les suivants :

  • Selon le principe d’identité, tout être est identique à lui-même (A=A) ;
  • Selon le principe de contradiction, comme le rappelle Aristote : « il est impossible, pour une même chose, d’être et de n’être pas en même temps », et « il est impossible que le même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps, au même sujet et sous le même rapport » (A ne peut être à la fois B, et non-B : Pierre ne peut être à la fois innocent et coupable) ;
  • Selon le principe du tiers-exclu, un énoncé est soit vrai, soit faux, à l’exclusion de toute autre possibilité.

Sera donc « cohérente » une pensée qui demeure conforme aux règles logiques, et essentiellement à ces trois principes fondamentaux, en chacun de ses jugements et déductions.

Logique et syllogistique

La logique classique à partir d’Aristote étudie les formes valides du syllogisme, c’est-à-dire des raisonnements composés de trois propositions, une conclusion suivant nécessairement de deux prémisses initiales :

Tous les hommes sont mortels,
Socrate est un homme
Donc Socrate est mortel.

La syllogistique a pour but de distinguer les raisonnements valides (ce qui est le cas du précédent), de ceux qui sont non-valides, donc non cohérents : par exemple, déduire un énoncé particulier :

Tous les humains sont mortels. (A ⇒ B)
Un âne est mortel. (C ⇒ B)
Donc un âne est un humain. (C ⇒ A)