Julien vient se plaindre au bureau de réclamation du père Noël. Ce dernier l’accueille et le questionne pour découvrir ce qui l’amène :
- Père Noël : Hé bien, mon ami, de quoi vous plaignez-vous?
- Julien : Je suis mécontent de mon jouet
- Père Noël : Qu’as-tu reçu?
- Julien : Un simple puzzle.
- Père Noël : Ah… Et quel jouet aurais-tu souhaité recevoir?
- Julien : Des rollers. Il n’y a rien mieux que des rollers.
- Père Noël : Allons donc! Tu seras sans doute d’accord pour dire qu’un puzzle c’est mieux que rien.
- Julien : Bien sûr!
- Père Noël : Et tu viens de me dire que rien n’est mieux que des rollers.
- Julien : Oui.
- Père Noël : Donc un puzzle c’est mieux que des rollers.
- Julien : Heu…
- Père Noël : Au suivant!
Père Noël a-t-il RAISON ?
Quel est son raisonnement ?
Forme logique du raisonnement
Si rien (A)n’est mieux que des rollers (B)
et si un puzzle (C), c’est mieux que rien (A)
alors un puzzle (C), c’est mieux que des rollers (B).
OU
Si A est mieux que B
et si C est mieux que A
alors C est mieux que B.
Conclusion intermédiaire
Rappel des trois règles logiques vues en classe
- Toutes les phrases ne peuvent être inversées.
- Une phrase qui commence par tous ou toutes est fausse si elle est contredite par au moins un élément.
- Une conclusion peut être fausse même si le raisonnement est juste lorsqu’une des phrases de départ est fausse.
Conclusion générale à la logique d’Aristote
La logique d’Aristote est un outil pour penser. Elle est utile car elle nous permet de réfuter de faux arguments énoncés par des personnes qui ont un jugement hâtif et qui tiennent des propos racistes et contraires aux Droits de l’Homme.
Contre-exemple
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
Je vais vous expliquer le syllogisme.
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
Je vais vous expliquer le syllogisme.
Le Vieux Monsieur
Ah ! oui, le syllogisme !
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
Le syllogisme comprend la proposition principale, la secondaire et la conclusion.
Le Vieux Monsieur
Quelle conclusion ?
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
Voici donc un syllogisme exemplaire. Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes. Donc Isidore et Fricot sont chats.
Le Vieux Monsieur, au Logicien.
Mon chien aussi a quatre pattes.
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
Alors, c’est un chat.
Le Vieux Monsieur, au Logicien après avoir longuement réfléchi.
Donc, logiquement, mon chien serait un chat.
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
Logiquement, oui. Mais le contraire est aussi vrai.
Le Vieux Monsieur, au Logicien.
C’est très beau, la logique.
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
A condition de ne pas en abuser…
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
Autre syllogisme : tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat.
Le Vieux Monsieur
Et il a quatre pattes. C’est vrai, j’ai un chat qui s’appelle Socrate.
Le Logicien
Vous voyez…
Le Vieux Monsieur, au Logicien.
Socrate était donc un chat !
Le Logicien, au Vieux Monsieur.
La logique vient de nous le révéler.
Source de cet extrait : Rhinocéros, d’Eugène Ionesco, Editions Gallimard, 1959, p. 33 à 47.