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I – Emploi du subjonctif plus-que-parfait
Le subjonctif plus-que-parfait exprime une action incertaine, supposée réalisée au moment où le locuteur s’exprimait. Le subjonctif plus-que-parfait est surtout employé en littérature.
Exemple : Je ne pensais pas qu’il eût rendu ses devoirs à
l’heure.
Remarque : quand on emploie le subjonctif plus-que-parfait dans une proposition subordonnée, alors le verbe de la proposition principale est à l’indicatif imparfait.
II – Construction du subjonctif plus-que-parfait
Le subjonctif plus que parfait est un temps composé : on utilise le subjonctif imparfait des auxiliaires être ou avoir et le participe passé du verbe à conjuguer.
Exemples :
– Il fallait qu’ils fussent partis avant midi.
– Je doutais qu’ils eussent écrit ces lettres.
| Pronom | + | Auxiliaire avoir | OU | Auxiliaire être | + | Participe passé |
| que j’ / je | eusse | fusse | ||||
| que tu | eusses | fusses | ||||
| qu’il / elle / on | eût | fût | ||||
| que nous | eussions | fussions | ||||
| que vous | eussiez | fussiez | ||||
| qu’ils / elles | eussent | fussent |
III – Exercice : conjugue les verbes ci-dessous à l’imparfait de l’indicatif
1. Un Renard jeune encor, quoique des plus madrés, vit le premier cheval qu’il (voir) de sa vie. (Jean de La Fontaine)
2. Savez-vous que ma femme voulait que je fondisse ma statue pour en faire une cloche à notre église ? C’est qu’elle en (être) la marraine. (Prosper Mérimée)
3. Là-dessus, comme s’il en avait trop dit et qu’il (craindre) de s’emporter, le ministre de la marine lui tourna le dos et disparut dans l’ombre. (Jean-François Parot)
4. […] cette peau projetait au sein de la profonde obscurité qui régnait dans le magasin des rayons lumineux que vous (dire) d’une petite comète. (Honoré de Balzac)