Jésus arrive dans la région de Césarée-de-Philippe, et demande à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils lui répondent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prend la parole : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Jésus lui répond : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas: c’est mon Père qui est aux cieux qui te l’a révélé. Et moi, je te le déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux »
MT 16, 13-19
Credo vient du latin « je crois » et est le premier mot de la déclaration de foi que chaque catholique est invité à publiquement prononcer lors de la messe. On peut donc définir le Credo comme une profession de foi qui rassemble tous les catholiques autour d’un même dogme.
La profession de foi est une déclaration personnelle d’une croyance, portée à la connaissance de tous, c’est-à-dire énoncée publiquement. Lors de la veillée pascale, où nous commémorons tous notre baptême, nous sommes appelés à exprimer publiquement notre foi dans le Christ.
C’est pour cela que le Credo est un des rares textes liturgiques écrit à la première personne du singulier : il engage chaque croyant individuellement devant Dieu.
Le Credo énonce les principaux dogmes de l’Église catholique qui sont la croyance en une vision trinitaire de Dieu qui est à la fois Père, Fils et Saint-Esprit, mais aussi la croyance en l’Église, au pardon des péchés et en la résurrection des morts.
Le Credo se doit aussi de répondre à une question fondamentale pour le christianisme : qui est mort sur la croix ? Un homme ou un Dieu ?
Pourquoi le Credo est-il aussi appelé « Symbole » ?
Deux versions du Credo existent : le Symbole des Apôtres et le Symbole de Nicée-Constantinople.
Étymologiquement, le terme « symbole » vient du grec ancien sumbolon qui signifie « mettre ensemble ». Le sumbolon désignait un objet brisé en deux qui était ensuite partagé entre deux partenaires ; il servait alors à sceller un contrat. Ceci a permis d’attribuer au symbole le sens premier d’un engagement, d’une alliance ou d’une promesse, ce qui renvoie à l’adhésion du chrétien à la Parole de Dieu.
Mettre ici les questions.
Le Symbole des Apôtres
Il existe donc deux versions du Credo. Le premier est celui des Apôtres et il aurait été transmis par les Apôtres eux-mêmes en témoignage de leur foi.
Je crois en Dieu,
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre ;
et en Jésus-Christ,
son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié,
est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit-Saint,
à la sainte Église catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen.
Le Symbole de Nicée-Constantinople
La deuxième version utilisée est celle de Nicée-Constantinople, adoptée à la suite des deux conciles œcuméniques ayant eu lieu respectivement en 325 et 381.
Le concile de Nicée a d’abord été convoqué pour lutter contre l’arianisme, une doctrine hérétique défendant l’idée que la nature du Père et celle du Fils ne sont pas équivalentes, ainsi que pour décider d’une profession commune de la foi. Le Symbole de Nicée-Constantinople actualise et confirme la vision trinitaire de la foi catholique.
Je crois en un seul Dieu,
le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu,
lumière née de la lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu,
Engendré, non pas créé,
consubstantiel au Père,
et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut,
il descendit du ciel ;
Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie,
et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures,
et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire,
pour juger les vivants et les morts ;
et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint,
qui est Seigneur et qui donne la vie ;
il procède du Père et du Fils ;
avec le Père et le Fils,
il reçoit même adoration et même gloire ;
il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts,
et la vie du monde à venir. Amen.
Je crois : Croire c’est donner sa confiance, c’est affirmer « Je suis croyant ». Il s’agit de faire confiance à quelqu’un au point d’entretenir avec elle une communion intime. Croire consiste en une adhésion personnelle de l’homme tout en entier à Dieu. C’est un choix libre et personnel.
Je crois en Dieu : De quel Dieu parlons-nous ? D’une idée ou d’une idole qui serait le fruit de notre imaginaire ? Le Dieu auquel les chrétiens accordent toute leur confiance est celui qui s’est fait connaître à Israël à travers une succession d’alliances. Dieu est celui qui s’est rendu visible en son Fils Jésus, le Messie, dans la puissance de l’esprit.
Dieu le Père : Nous croyons en un seul Dieu en trois personnes. Dieu n’est pas solitude, mais communion parfaite. Confesser que Dieu est Père, c’est affirmer qu’il est à l’origine de tout. Le Père est l’amour éternel et sans mesure. Jésus est venu pour faire connaître le Père.
Le Tout-Puissant : Dieu est à l’origine de la création. C’est lui qui régit tout et peut tout. La toute-puissance de Dieu n’est pas qu’universelle : elle est aussi aimante. La toute-puissance de Dieu est inséparable de sa paternité. Le catéchisme de l’Église Catholique l’exprime de manière très claire : Dieu est le Père Tout-Puissant. Il montre sa puissance paternelle par la manière dont il prend soin de nos besoins. Cependant la toute-puissance divine est mise à l’épreuve par l’expérience de la souffrance. Il faut avoir de la fois de l’Esprit Saint pour comprendre le silence et l’absence de Dieu lors des pages meurtrières de l’histoire de l’humanité.
Dieu Créateur : La création se situe à l’origine de l’histoire du salut. Dieu est celui qui a créé le ciel et la terre à partir de rien avec sagesse et amour. Il a créé l’homme également comme un héritage à faire fructifier. Cependant la création n’a pas été abandonnée à elle-même : Dieu la maintient dans l’existence au cours du temps.
Créateur du Ciel : Le ciel désigne la gloire de la béatitude éternelle. Le mot ciel indique le lieu des créatures spirituelles, des anges qui entourent Dieu. Ce monde indivisible est un trésor qui appartient à l’Église.
Créateur de la terre et de l’humanité : Bien que nous soyons évolutionnistes, nous croyons que Dieu est le Créateur de la terre, c’est-à-dire du monde dans toute sa diversité et sa richesse. Le livre de la Genèse rapporte de manière symbolique le déroulement de l’œuvre de Dieu. Ne ratez pas : Une réflexion sur la création de l’homme et de la femme, tous les deux créés à l’image de Dieu.
Je crois en Jésus-Christ, le fils unique de Dieu : Jésus est le fils de Dieu. Celui qui est descendu du ciel et qui est venu dans la chair. Il est le fils bien-aimé du Père. A plusieurs occasions dans les Évangiles, Jésus affirme qu’il entraîne avec le Père une relation filiale particulière.
Conçu du Saint-Esprit, né de la Vierge Marie : Le Saint-Esprit vient sur Marie et la Vierge est divinement fécondée. Elle concevra le Fils éternel du Père dans une humanité tirée de la sienne.
Jésus a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort : Pour accomplir sa mission, Jésus a voulu partager notre condition humaine, y compris la souffrance et la mort. Le but d’accepter cette condition ? La Réconciliation de l’homme avec Dieu par la Pâque du Christ.
Jésus a été enseveli et il est descendu aux enfers : Pour la grâce de Dieu et en bénéfice de tout homme, Jésus connaîtrait l’état de la mort, l’état de séparation entre son âme et son corps. Jésus est descendu aux enfers pour annoncer la Bonne Nouvelle aux morts.
Le troisième jour, le Christ est ressuscité des morts : La résurrection est le point culminant de la foi de l’Église. Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts le troisième jour.
Le Christ est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant d’où il viendra juger les vivants et les morts : Au ciel comme médiateur, il assure en permanence l’effusion du Saint-Esprit, en bon pasteur qui n’abandonne jamais son troupeau. Dieu n’a pas envoyé son Fils pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
Je crois en l’Esprit-Saint : Le rôle du Saint-Esprit consiste à nous dévoiler le Christ et le dessein bienveillant du Père. C’est lui qui a inspiré les Écritures et le magistère de l’Église. C’est lui qui guide les saints, les apôtres, les missionnaires et manifeste sa puissance dans les différents charismes qu’il suscite dans le peuple de Dieu. Ne ratez pas : Les signes de l’Esprit-Saint…
Je crois en la sainte Église catholique : L’Église est l’épouse du Seigneur car sa vocation est bien d’être une avec son Sauveur. Sanctifiée par l’Esprit-Saint l’Église est catholique est ouverte à tous afin de former une grange famille. Elle est formée par l’humain et par le divan !
Je crois à la communion des saints : Qu’est-ce que l’Église sinon l’assemblée de tous saints ? La communion des saints se réalise avec l’Église, la Vierge Marie et tous les saints. Les chrétiens trouvent dans la vie des saints un modèle, une famille et un appui dans l’intercession.
Je crois à la rémission des péchés : C’est un vrai cadeau pour l’humanité la rémission des pêchées ! Le Christ l’a obtenu du Père à travers toute sa vie donnée, particulièrement sa Passion. Dès lors, la mission de l’Église consiste à annoncer la réconciliation de tout homme avec son créateur à travers des sacrements comme celui du baptême et de la réconciliation.
Je crois à la résurrection de la chair : Au terme de leur profession de foi, les chrétiens affirment que, de même que Jésus est ressuscité des morts, de même ils ressusciteront. Cette conviction a été dès l’origine de l’Église un élément essentielle de la foi chrétienne..
Je crois en la vie éternelle : Pour chaque chrétien la vie éternelle est déjà commencée. La vie éternelle est un acte d’amour de Dieu vers ses enfants.
Amen : Dire Amen en conclusion d’une prière, c’est affirmer que ce qui a été énoncé est certain et vrai.