Le système nerveux

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Le système nerveux comprend :

  1. le système cérébro-spinal;
  2. le système neuro-végétatif ou sympathique.

1. Le sytème cérébro-spinal

Le système cérébro-spinal est formé, son nom le rappelle, par l’axe cerveau-moelle épinière.

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Pour être plus précis, il comporte :

  1. encéphale
    • cerveau
    • cervelet
    • bulbe rachidien
  2. moelle épinière
  3. nerfs et ganglions

a. Fonctionnement du système cérébro-spinal

Pour comprendre le fonctionnement du système cérébro-spinal, envisageons trois cas de la vie courante :

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1. Dans l’intention de lacer mon soulier, je repère, des yeux un tabouret. Je soulève le pied droit et le pose sur le tabouret. J’ai effectué ce mouvement en pleine conscience, j’ai voulu le faire : l’ordre est parti de mon cerveau, c’est un mouvement volontaire (A)

2. Mais, à l’instant où j’appuie le pied sur le tabouret je sens une vive piqûre : un clou dépasse l’épaisseur de la semelle. Sans peser sur cette jambe, je relève immédiatement le pied.

J’ai effectué ce mouvement de retrait à une vivacité qui a échappé à ma volonté, l’ordre n’est pas parti de mon cerveau mais de moelle épinière : c’est un mouvement réflexe.

Mais, il faut ajouter que j’ai cependant senti la piqûre : mon cerveau est donc intervenu pour me faire prendre conscience avec précision de l’événement auquel la moelle épinière avait déjà répondu : mon cerveau est à la fois le siège de la sensibilité et de la compréhension.

3. Pour vérifier que la moelle épinière est réellement capable de donner un ordre sans intervention du cerveau, je chatouille maintenant la plante du pied d’un dormeur. Ce dernier retire le pied sans interrompre son sommeil. La sensibilité, la conscience, la volonté ne sont pas intervenues, il s’agit bien d’un mouvement réflexe, dont la commande émane de la moelle épinière.

b. Localisations fonctionnelles du cerveau.

Des expériences réalisées sur des animaux, des accidents, des opérations, ont permis d’établir une carte des zones cérébrales correspondant aux diverses fonctions : la réception des renseignements, leur interprétation, les ordres qui en découlent ont leur siège en des endroits bien précis, selon la région du corps qu’ils concernent.

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Ajoutons que les fibres nerveuses se croisent en entrant dans le cerveau, de sorte que le poste central de la partie gauche du corps est situé dans l’hémisphère droit, tandis que la moitié gauche du cerveau commande la région droite du corps.

De plus, les deux hémisphères cérébraux ne sont pas tout à fait également développés. Chez un droitier, l’hémisphère gauche est plus développé; c’est l’inverse chez un gaucher. On comprend dès lors qu’il puisse être néfaste, sinon dangereux, de contrarier un gaucher : c’est risquer de le priver de la meilleure moitié de ses facultés et d’en faire un perpétuel contestataire inconscient.

2. Le système neuro-végétatif.

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Le système neuro-végétatif, qu’on appelle également système sympathique, est formé de deux cordons nerveux plus ou moins parallèles à la colonne vertébrale (sur le schéma, ils ont été notablement écartés l’un de l’autre pour rendre la figure plus claire) et d’un réseau de nerfs établissant les liaisons avec la moelle épinière d’une part et les organes internes d’autre part. La double chaîne principale et le réseau nerveux présentent de nombreux renflements qui sont des ganglions nerveux. Le système neuro-végétatif règle les fonctions de la vie végétative c’est-à-dire les fonctions qui échappent à notre contrôle, qui se poursuivent sans même que nous en ayons conscience : respiration, digestion, circulation, excrétion.

Il comporte deux ensembles de fibres nerveuses antagonistes. La combinaison de ces interventions opposées permet le réglage précis et continuel de nos fonctions. Les rapports du système neuro-végétatif avec le système cérébro-spinal permettent de tenir compte, dans le réglage, des facteurs extérieurs et permettent dans certains cas l’intervention de notre volonté : c’est ainsi que nous pouvons exercer un certain contrôle volontaire sur les mouvements de notre cage thoracique.

3. Quelques précisions

Une fibre nerveuse

Une fibre nerveuse est une partie de cellule nerveuse : elle est le long prolongement d’un neurone. Elle peut atteindre 50 cm de longueur chez l’homme. Le faisceau de fibres constitue un nerf.

Un ganglion nerveux

Un ganglion nerveux est formé d’un ensemble de corps cellulaires de neurone. C’est là que s’établissent les relais, les raccords entre un neurone et le neurone qui le continue, comme on peut le voir sur le schéma. En ce point, qui est une synapse, l’influx nerveux arrivé au bout de l’axone passe dans ses arborisations et de là aux dendrites du neurone suivant.

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L’influx nerveux

L’influx n’est pas un phénomène électrique,  comme on pourrait le croire. Il est de nature chimique. C’est ce qui explique sa vitesse de déplacement. Il parcourt le nerf à une vitesse comprise entre 1 et 100 mètres par seconde selon le type de fibre; la vitesse d’une impulsion électrique est à l’ordre de celle de la lumière !

Les voies conductrices

Les fibres qui apportent un renseignement à la moelle épinière ou au cerveau sont dites fibres sensitives.

Les fibres qui apportent des centres nerveux l’ordre d’action sont dites fibres motrices.

Résumé

A. Le système endocrinien est un ensemble de glandes qui déversent leurs sécrétions directement dans les vaisseaux sanguins.

Une hormone règle l’activité de l’organisme ou seulement de certains organes, de façon à maintenir le métabolisme en état d’équilibre.

1. Ainsi l’insuline, issue du pancréas, agit sur le foie de manière à lui faire stocker le glucose qui serait en excès dans le sang (s’il y en a plus de 1g/l) en le transformant en glycogène.

Mais en même temps le pancréas sécrète le glucagon qui incite le foie à libérer le glucose qu’il avait stocké, dès que le sang en manque.

C’est la variation du taux de glucose sanguin au-dessus ou au-dessous de 1g/l qui active la sécrétion d’insuline ou de glucagon : il en résulte un réglage continuel de ce taux.

2. Les gonades ou glandes sexuelles élaborent les hormones sexuelles qui donnent aux individus les caractéristiques propres à leur sexe : les caractères sexuels secondaires. Ceux-ci sont des caractères morphologiques mais aussi de comportement. La castration fait disparaître le dimorphisme sexuel.

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B. Le système nerveux apporte des renseignements au sujet du milieu extérieur grâce aux organes sensoriels, mais il constitue également un réseau de communication interne.

1. Le système cérébro-spinal, formé de l’encéphale et de la moelle épinière, régit les mouvements volontaires et la sensibilité (sous la dépendance du cerveau) et les mouvements réflexes (sous le contrôle de la moelle épinière).

2. Le système neuro-végétatif (constitué par un ensemble de fibres et de ganglions bien plus dispersés) règle l’activité des organes qui travaillent sans intervention de notre volonté; ce sont les organes de la circulation, de la digestion, de la respiration, de l’excrétion.

Nyst, Dessart, Jodogne, Biologie générale, De Boeck, Bruxelles, 1971, pp86-90