La superstition

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Quelles sont les définitions de la superstition

a. Déviation du sentiment religieux, fondée sur la crainte ou l’ignorance, et qui prête un caractère sacré à certaines pratiques, obligation, etc.
b. Vain présage tiré d’événements dus au hasard.
c. Toutes les pensées ou comportements dont nous ne comprenons ni l’origine, ni la logique, ni parfois le but.

Quelle est la véritable origine de la superstition ?

La véritable origine de la superstition est à rechercher dans l’effort des premiers hommes pour expliquer la nature et sa propre existence, dans son désir de s’approprier le destin et d’appeler la Fortune, dans son souhait d’éviter les diables qu’il ne pouvait comprendre. (T.S. Knowlson). On peut donc en conclure que la superstition fut l’une des formes possibles voire même probable des premières religions.

 

La superstition affirme mais ne justifie pas : elle cherche une efficacité immédiate (souvent, si elle réussit, on dit : j’avais raison de…, si elle échoue, on ne dit rien : on « oublie »).

 
«La superstition, c’est la métaphysique des imbéciles», disait un philosophe. Et pourtant, quand on voit combien les croyances superstitieuses sont répandues, il est difficile de ne pas penser qu’elles correspondent à quelque chose d’important.

Car, il y a des milliers de superstitions, à propos de tout : le temps, les astres, les prénoms, les gestes.

Croiser les doigts neutralise le mauvais sort.

Ouvrir un parapluie dans un appartement porte malheur.

Renverser du vin porte bonheur.

Se lever du pied droit est une bonne façon de commencer la journée.

Mettre un chapeau ou des chaussures sur un lit ou sur une table porte malheur.

Un vêtement mis à l’envers annonce une surprise agréable.

Si on a renversé du sel, on conjure le sort en jetant une petite pincée par-dessus son épaule gauche.

Il ne faut pas donner d’objets pointus ni en recevoir en cadeau. Pour conjurer le mauvais sort, la personne qui offre doit piquer avec l’objet offert la main gauche de la personne à qui l’objet est offert.

Casser un lacet de chaussure a une signification sinistre.

D’autres croyances sont plus rares : quand on montre une pièce à la Lune, on est assuré de ne pas manquer d’argent jusqu’à la fin du mois.

Quand une jeune fille s’assied sur une table en présence de son amoureux, elle ne l’épousera pas.

Pour faire pleuvoir, il suffit de tremper un balai dans l’eau.

Il faut manger du chou frisé le Mardi Gras si on veut éviter d’être incommodé en été par les mouches.

Il faut mettre une pièce, un morceau de pain et un verre d’eau sur le rebord extérieur de la fenêtre la nuit de Noël si on ne veut pas mourir de faim et de soif durant l’année qui suit et si on veut avoir de l’argent.

A une époque comme le nôtre, nous savons tous que la logique n’est pas tout. Pourtant, certaines croyances ont une explication.

C’est parce que le Christ est mort un vendredi que ce jour-là passe pour néfaste et c’est parce que, le soir de la Passion, le Christ et ses apôtres étaient treize à table que tant de gens évitent ce nombre de convives. Toujours maintenant, certains restaurants ajoutent une assiette de plus pour éviter ce nombre. De même, quelques hôtels n’ont pas de chambre 13 ni d’étage 13. Curieusement, dans d’autres régions, le vendredi 13 est un jour où il y a plus de joueurs aux jeux de hasard comme le Lotto.

C’est parce qu’ils évoquent les épées du duel que l’on craint les couteaux en croix. De même, il faut éviter de croiser les mains pour se dire bonjour lorsqu’on est plusieurs personnes.

C’est parce que le sel était sacré pour les Grecs et parce qu’il était une denrée rare et chère au Moyen Age que l’on doit éviter de le répandre. C’est ainsi un souci d’économie qui guide la superstition concernant les miroirs. Le tain du miroir étant fait à l’époque en matières précieuses (or ou argent) irrécupérables en cas de perte, casser un miroir équivalait à perdre une véritable fortune à cette époque. Dans le même esprit, un fer à cheval porte bonheur parce qu’autrefois les grands seigneurs ferraient leur cheval avec de l’or ou de l’argent et que, dès lors, trouver un fer à cheval était une bonne affaire.

Si l’on redoute de passer sous une échelle, ce n’est pas seulement à cause du pot de peinture que l’on risque de recevoir sur la tête, mais parce que, en agissant ainsi, on rompt un triangle, figure sacrée à laquelle on ne peut s’en prendre sans courir le risque de provoquer des catastrophes. Chez les Grecs, le triangle symbolisait les dieux les plus puissants. Cette figure a été reprise par les Chrétiens pour symboliser soit Dieu soit la Trinité.

Que pensent beaucoup de psychiatres?

Beaucoup de psychiatres pensent d’ailleurs aujourd’hui que ce genre de pratiques et de croyances, tout comme l’usage de porte-bonheur, ne sont pas forcément absurdes. Ces moyens peuvent être une ruse de l’imagination pour nous contraindre au succès. L’homme qui a confiance en son étoile sait mieux que d’autres se faire aider du ciel.

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