Baptême :
Le mot « baptême » vient du mot grec « Baptizein » : plonger. Au 1er siècle avant Jésus-Christ, il y a eu un mouvement baptiste. Qui venait se faire baptiser ? Les pécheurs, c’est-à-dire ceux qui n’arrivaient pas à répondre à toutes les exigences de la Loi imposée par les grands-prêtres et les pharisiens. Au lieu de répéter sans cesse des ablutions purificatrices, les pécheurs venaient vers le Jourdain pour manifester le désir de se convertir pour accueillir le Messie. C’est dans ce mouvement que s’inscrit Jean-Baptiste.
Jésus plonge dans le Jourdain :
Par ce geste, Jésus s’inscrit dans la foule des pécheurs qui viennent se faire baptiser au Jourdain. Jésus est profondément solidaire de son peuple, des humains, et surtout de ceux que les grands appellent les pécheurs. En plongeant dans le Jourdain, Jésus reprend sur lui toute l’histoire du peuple hébreu. Jésus est comme le nouveau Moïse qui va faire sortir un peuple renouvelé vers la libération. Plonger dans l’eau, c’est aussi plonger dans la mort.
Jésus remonte de l’eau :
Comme Moïse, Jésus traverse les eaux pour une libération. Après le passage de la mer, Dieu fit alliance avec le peuple. C’est la Loi, la Torah. Après le baptême de Jésus, s’établit aussi une alliance : la nouvelle alliance.
Il vit les cieux se déchirer :
A la fin de l’évangile de Marc, le rideau du temple se déchire au moment de la mort de Jésus : Jésus traverse les forces de la mort pour ouvrir l’humanité à Dieu. Le psalmiste disait : « ah, si les cieux se déchiraient ». Demander que les cieux se déchirent, c’est espérer voir Dieu. C’est espérer la venue de Dieu. Quand Jésus remonte des eaux, les cieux se déchirent car Jésus est le visage humain de Dieu.
Et l’Esprit comme une colombe descendit sur lui :
Esprit, en grec, se dit « pneuma » : souffle, respiration, esprit. L’Esprit, c’est le vent, le souffle. C’est symboliquement, la respiration de Dieu, sa vie elle-même. C’est ce même Esprit de Dieu qui est donné après la mort et la résurrection de Jésus. Et que signifie la colombe ? Sans doute le symbole de l’amour, de la paix ou de la création nouvelle.
La voix :
Elle vient du ciel. Elle met en relation, en dialogue « je » – « tu ». Elle est la voix du Père qui désigne Jésus comme fils bien-aimé.