Notre vie quotidienne est fort différente de celle qu’a connue Jésus. Il n’avait ni montre, ni électricité, ni radio… Mais, il connaissait la chaleur du feu de bois, la beauté de la nuit à la belle étoile, la joie des vendanges…
Si tu avais survolé un village de Palestine…
Tu aurais remarqué de petits blancs serrés les uns contre les autres : ce sont les maisons groupées le long des rues. Avec, au centre, un bâtiment plus imposant : la synagogue. En te promenant dans les rues, quel étonnement de voir que la plupart des maisons n’ont ni fenêtre ni étage. Quant aux murs, ils sont en briques cuites ou crues et blanchis à la chaux ou parfois en pierre.
Imagine maintenant qu’une famille t’invite à visiter sa maison…
Une porte en bois d’un seul battant s’ouvre et te voilà à l’intérieur, dans l’unique pièce. Il y fait tellement sombre que tu ne distingues rien si ce n’est, sur la table, une lampe à huile, qui diffuse une faible lueur. Maintenant que tes yeux sont habitués à la pénombre, tu remarques que le sol est en terre battue et qu’il y a deux niveaux. Dans la partie surélevée, une table, une armoire, des sièges, des lits, des nattes, des ustensiles en terre et en cuivre, un candélabre… . Dans la partie basse de la pièce, des outils, un établi… car ici habite un artisan. Chez son voisin, cette même partie en contre-bas est réservée aux animaux et permet d’avoir chaud en hiver dans cette région de la Palestine. « C’est bien petit pour héberger toute une famille ! » A peine as-tu terminé ta réflexion que Samuel, un enfant de la maison, t’entraîne à l’extérieur, te fait monter un escalier et te voilà sur le toit. Quelle belle terrasse ! Il te raconte qu’on y dort quand il fait chaud, on y met le linge à sécher, les fruits à mûrir. Et c’est là que se retire celui qui veut prier.
Voyant que tu hésites à marcher, Samuel t’explique qu’il n’y a aucun danger car on vient justement de la réparer. Ce toit, fait d’un mélange de branchages, de pierres et d’argile doit être renouvelé régulièrement. Les gens les plus aisés peuvent se permettre d’y construire une chambre. C’est ce que l’on appelle la pièce haute.
Et la cuisine ? On la fait dehors, ou sous un appentis.
Le temps presse. Dommage ! Ce serait intéressant d’aller visiter une maison troglodyte, la maison cossue d’une famille riche avec sa cour intérieure et, à Jérusalem, le Temple et de somptueux palais.
Comme tu vois, au temps de Jésus, l’habitat et le confort étaient bien différents de ce que nous connaissons aujourd’hui : il n’y avait ni gratte-ciel, ni maison préfabriquée, ni four à micro-ondes. Mais, la vie dans certaines parties du monde te permet d’imaginer comme on vivait à l’époque de Jésus.
Par contre, en ce temps-là, comme aujourd’hui, les riches côtoyaient les pauvres : des habitations cossues contrastaient avec de petites maisonnettes ou des taudis. Si les habitations étaient serrées les unes contre les autres, c’était pour se protéger d’un fléau de toujours : le banditisme. Mais, le risque était énorme en cas d’incendie et de catastrophe naturelle.
Alors, comme maintenant, celui qui construisait une habitation devait réfléchir, tenir compte de la nature du sol, etc.