A l’époque où vécut Jésus-Christ, le monde romain est au plus fort de son rayonnement. Pour gérer un immense empire, Rome a mis au point une organisation souple : le pouvoir est concentré entre les mains du Sénat et surtout de l’Empereur et, parallèlement, les usages et coutumes des territoires sont respectés.
La Judée est devenue une province dépendante de Rome en 63 avant Jésus-Christ. Quand Jésus naît, c’est le roi Hérode le Grand qui « règne » sur le pays, avec la bénédiction romaine. Ce souverain est connu pour avoir été particulièrement impopulaire. Il est l’ami de Rome, mais avec bassesse et servilité. Il est un grand bâtisseur, mais il ruine le peuple. Il a plusieurs femmes et ne respecte pas la religion de son peuple.
Sous Ponce Pilate.
Après la mort d’Hérode le Grand, ses trois fils se partagent son Royaume. La Judée (avec Jérusalem) revient à son fils Archélaos, mais pour quelques années seulement. En l’an 6, l’empereur romain l’envoie en exil et le remplace par Hérode Antipas. La province est confiée à un gouverneur qui dépend directement de Rome. Le plus célèbre de ces gouverneurs romains est Ponce Pilate qui dirige la Judée de 26 à 36. C’est donc dans un pays occupé par des étrangers que Jésus va vivre.
Citoyens et esclaves.
A l’intérieur de l’empire romain, on peut distinguer trois catégories d’individus. Il y a d’abord les citoyens romains de plein droit. On est citoyen romain par naissance ou par « acquisition ». Par exemple, on sait que Saül de Tarse (St Paul) est citoyen romain par naissance. Pour le devenir par « acquisition », il faut notamment payer une forte somme d’argent. Les citoyens romains ont de grands avantages. Par exemple, ils ne peuvent pas être fouettés et ne sont pas soumis à toutes les taxes.
Il y a ensuite les citoyens de droit pérégrin : ce sont les étrangers à la cité romaine. Ils dépendent du droit de l’endroit où ils vivent. Ils sont seulement liés au droit romain pour les impôts et le droit pénal. Jésus, en Galilée, est un citoyen de droit pérégrin.
Enfin, il y a les esclaves. Ils sont nombreux. Ils n’ont aucune existence juridique. Leur situation varie selon les régions et surtout l’attitude de leurs maîtres. En Israël, à l’époque de Jésus, il y a deux types d’esclaves : les esclaves juifs et les esclaves païens. Il se tient à Jérusalem un marché aux esclaves. Au premier siècle, on ne condamne pas l’esclavage comme on le fait aujourd’hui. S’il est vrai que les esclaves devaient faire des travaux durs et pénibles, en compensation, ils étaient sûrs de garder leur emploi, d’être nourris et logés. Enfin, l’esclave hébreux (qu’on appelle aussi « les serviteurs ») n’étaient pas traité de la même manière que l’étranger : il est protégé par la loi. Normalement, les esclaves hébreux devaient être libérés tous les 7 ans tandis que l’esclave étranger n’était libéré qu’au bout de 50 ans. De même, un hébreu pouvait devenir esclave en cas de non-paiement de ses dettes, par exemple.
1. Quand la Judée est-elle devenue une province romaine ?
2. Qui règne sur la Judée à la naissance de Jésus ?
3. Que se passe-t-il à la mort d’Hérode ?
4. Quel est le plus célèbre des gouverneurs romains ?
5. Qui sont les citoyens romains de plein droit ?
6. Qui sont les citoyens de droit pérégrin ?
7. Qui sont les esclaves ?