Jésus au Temple

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Pour en savoir plus : C’est pas sorcier, Jérusalem
Jésus entra dans le Temple. Il en chassa tous ceux qui vendaient ou qui s’y livraient au commerce. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de pigeons. Il leur dit : « Il est écrit : Ma maison doit être une maison de Prières (Isaïe). Mais, vous en faites, vous, un repaire de voleurs. (Jérémie) » Des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple et il les guérit, à l’indignation des grands prêtres et des scribes qui assistaient à ses miracles et entendaient les enfants crier dans le Temple : « Hosanna au fils de David ! » Ils lui dirent : « Entendez-vous ce qu’ils crient ? » « Parfaitement, répondit Jésus. N’avez-vous jamais lu ces paroles : « De la bouche des enfants et des nourrissons, vous avez tiré votre louange (Psaumes) ? » » Puis, il les laissa, sortit de la ville et se rendit à Bethanie pour y loger. (Mt 21, 12-17).

Il y a 2.000 ans, à Jérusalem, une immense silhouette de marbre et d’or éblouissait les pèlerins venus de partout pour les grandes fêtes : le Temple. Pour les Juifs, c’était la maison de Dieu au milieu de son peuple. C’était le centre du monde. C’est pour cela que la ville de Jérusalem était pour eux la « ville sainte ». Ainsi, tout Israélite (Israélite = juif) est tenu, à partir de 12 ans d’aller en pèlerinage à Jérusalem lors des principales fêtes de l’année.

Il a fallu 1 an et demi pour réaliser les travaux principaux de rénovation commandés par Hérode le Grand mais 80 ans pour toutes les finitions. 1.000 ouvriers ont travaillé sur le chantier. L’esplanade était grande comme 13 terrains de football. Certains blocs de pierre de l’esplanade pèsent 50 tonnes ! 7.200 prêtres se relayaient pour les sacrifices et 9.600 lévites (prêtres de second rang) pour la musique et la police du Temple. Un grand-prêtre dirigeait seul le tout.

Transportons-nous, pour un moment, à l’époque de Jésus. Par un beau matin, rejoignons l’immense esplanade blanche posée sur une colline de Jérusalem. Cette esplanade qui entoure le Temple est appelée « parvis des nations » ou « parvis des païens » ou encore « parvis des Gentils », parce qu’elle est ouverte aux visiteurs venus de partout (même ceux qui ne sont pas Juifs).

Les colonnades abritent des écoles, des tribunaux. Des banquiers ont installé leurs tables et changent la monnaie pour l’impôt à payer au Temple. Des marchands vendent des animaux pour les sacrifices. On entend ceux-ci bêler et caqueter.

Une sonnerie de trompe retentit soudain. Ceux qui sont juifs, et ceux-là seulement, franchissent alors la porte principale du Temple. Ils entrent dans la « cour des femmes ». les instruments de musique sacrée résonnent. Chacun unit sa prière fervente au chant qui s’élève.

Dans la cour suivante, la « cour des hommes », seuls les hommes juifs ont le droit d’entrer. Ils emmènent avec les animaux qu’ils vont offrir en sacrifice. Un peu plus loin, c’est le « parvis des prêtres ». Seuls ceux-ci peuvent y entrer. L’un d’entre eux brûle un agneau sur le grand autel, en offrande au Seigneur. Des flammes et de la fumée s’élancent. L’odeur de graisse grillée prend à la gorge.

Voici enfin le sanctuaire où n’entre qu’un seul prêtre à la fois. Dans la première salle, le Saint, le prêtre désigné quotidiennement fait brûler deux fois par jour l’encens qui embaume.

La deuxième salle, le Saint des Saints, est réservée à Dieu. Elle est séparée de la salle précédente par un voile, le voile qui se déchire au moment de la mort de Jésus. Elle ne contient aucun objet, car rien ne peut représenter Dieu. Elle est le signe que Dieu demeure au cœur de son peuple mais que le peuple ne le possède pas. Seul, le grand-prêtre entre là une fois par an avec la crainte d’être puni par Dieu s’il a commis des fautes durant l’année écoulée.

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