Reste alors à se demander ce qu’il en est des autres façons de communiquer avec les morts : recevoir des messages venant d’eux, les interroger, attendre d’eux des appuis ou des forces (on en finit par oublier que ce ne sont pas eux qui communiquent avec nous mais nous qui voulons communiquer avec eux !). Le christianisme n’exclut pas que tout cela puisse exister en effet, même si c’est souvent survolté par notre imagination. Mais la Bible met en garde contre ces pratiques. Par exemple, dans le premier livre de Samuel, au chapitre 28, on voit le roi Saül demander à une nécromancienne d’évoquer un défunt, le prophète Samuel. Cela se produit. Mais Samuel n’a rien à dire, il ne veut pas répondre, il renvoie Saül à ce qu’il sait déjà. Un autre texte, cette fois dans le Nouveau Testament, est également clair. Dans une parabole que l’on trouve en Luc 16, 19-31, un homme qui se trouve dans l’au-delà demande qu’un messager du pays des morts vienne dire à sa famille de vivre mieux qu’il ne l’a fait lui-même. Mais Abraham refuse cette idée : « Ils ont Moïse et les prophètes : qu’ils les écoutent. » Bref, dit la Bible, il faut respecter la différence entre les morts et nous.