Le racisme

posted in: Religion 4ème | 0

Document 6 : Le racisme selon la science et la loi.

Une race, se serait un groupe homogène d’individus, du point de vue des gènes (la seule chose que l’on transmette à ses enfants du point de vue biologique). Or, quand on essaie de découvrir ces fameuses races, on ne peut y arriver : c’est un constat que fait la science. Si on prend les 6 milliards d’hommes qui sont sur la terre, et qu’on essaie de les classer en races, on ne peut pas y parvenir.
Cela ne veut pas dire que nous sommes tous pareils. C’est bien clair qu’un Sénégalais ne ressemble pas à un Jurassien, ni un Breton à un Tahitien, etc. Nous sommes tous différents. Mais, les différences ne sont pas là où on le croit. Les différences ne sont pas entre les groupes, mais à l’intérieur des groupes. Je ne suis pas comme un Sénégalais, bien sûr ! Il n’y a qu’à me regarder : j’ai la peau blanche, il a la peau noire. Mais, je ne suis pas non plus comme un autre Jurassien. Car, cet autre Jurassien a la même couleur de peau, mais il n’a peut-être pas le même groupe sanguin, pas le même système immunologique, etc.
Définir des races, c’est donc purement arbitraire et scientifiquement impossible. Pour tous les généticiens, le concept de race n’existe pas. (…) L’évidence, c’est que ces gens qui ne sont pas comme nous, ne sont pas tellement plus différents que ceux que nous croyons appartenir à notre groupe. C’est vrai, la différence existe. C’est vrai, le racisme existe. Mais, justement, lutter contre le racisme, c’est reconnaître la différence, y voir réellement une richesse, ce qu’elle est.
Albert Jacquard

Extraits de la Convention.

Depuis toujours et partout dans le monde, des hommes et des femmes se sont élevés contre le racisme. En 1965, l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) a adopté une « Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ». En voici quelques extraits.
« Considérant que la Charte des Nations unies est fondée sur les principes de la dignité et de l’égalité de tous les êtres humains
Considérant que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclame que tous les êtres humains naissent libres et égaux
Considérant que les Nations unies ont condamné le colonialisme et toutes les pratiques de ségrégation et de discrimination
Convaincus que l’existence de barrière raciales est incompatible avec les idéaux de toute société civilisée
Alarmés par les manifestations de discrimination raciale qui existent encore dans certaines régions du monde »

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Texte solennel voté le 26 août 1789 par l’Assemblée nationale constituante et placé en tête de la constitution française de 1791. La déclaration, précédée d’un préambule, énumère en ses 17 articles, les droits de l’homme et ceux de la nation. Les principes qu’elle affirme, appelés parfois « principe de 1789 », sont : égalité politique et sociale de tous les citoyens ; respect de la propriété ; souveraineté de la nation, admissibilité de tous les citoyens à des emplois publics, obligation à chaque homme d’obéir à la loi, expression de la volonté générale ; respect des opinions et des croyances ; liberté de la parole et de la presse ; répartition équitable des impôts consentis librement par les représentants du pays.

Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

Texte proclamant les droits civils, politiques, économiques, culturels de « tous les membres de la famille humaine. » Adopté le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies, ce texte a été complété en 1966 par 2 pactes internationaux à caractère obligatoire sur la garantie des droits (l’un relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ; l’autre relatif aux droits civils et politiques).

Etre raciste, selon le droit, c’est avoir certains comportements à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes « en raison de sa race, de sa couleur, de son ascendance ou de son origine nationale, religieuse ou ethnique ». Cette formule est celle de la loi du 30 juillet 1981 qui punit non pas les opinions racistes ou le racisme en général mais certaines de ses manifestations ci-dessous décrites. En effet, au nom du la liberté d’opinion reconnue à tout citoyen, on admet que des personnes aient des idées racistes. En revanche, la loi ne permet pas que des idées racistes soient exprimées, encore moins qu’elles entraînent des comportements discriminatoires.
Extrait de « Regards Pluriels » édité par OXFAM et CNAPD.

Puisque nous vivons dans une démocratie, chaque personne est libre de dire ou d’écrire ce qu’elle souhaite. Les journalistes sont directement concernés par cette liberté. C’est ce qu’on appelle la liberté de presse. Cependant, comme toutes les libertés, celle-ci a aussi des limites. Ainsi, il est interdit pour un journaliste d’injurier une personne dans un article ou un reportage. Il ne peut pas non plus accuser injustement quelqu’un ou encore dire ou écrire des choses graves qui pourraient le blesser. Il n’est pas question non plus pour lui de tenir des propos racistes ou xénophobes. Ces fautes sont des délits de presse.