Le bonheur, c’est se construire avec les autres.

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Le point de vue des religions.

Catholicisme.

Les chefs d’Etat, qui sont les répondant du bien commun de leur propre nation et en même temps les promoteurs du bien universel, sont très dépendants des opinions et des sentiments de la multitude. Il leur est inutile de chercher à faire la paix tant que les sentiments d’hostilité, de mépris et de défiance, tant que les haines raciales           et les partis pris idéologiques divisent les hommes et les opposent. D’où l’urgence et l’extrême nécessité d’un renouveau dans la formation des mentalités et d’un changement de ton dans l’opinion publique. Que ceux qui se consacrent à une œuvre d’éducation, en particulier auprès des jeunes, ou qui forment l’opinion publique, considèrent comme leur plus grave devoir celui d’inculquer à tous les esprits de nouveaux sentiments générateurs de paix. Nous avons tous assurément à changer notre cœur et à ouvrir les yeux sur le monde, comme sur les tâches que nous pouvons entreprendre tous ensemble pour le progrès du genre humain.

Concile Vatican II, Constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps, n°82,3

1. Qu’est-ce qui empêche la recherche de la paix ?


2. Que doit-on considérer comme étant notre plus grand devoir ?


3. Que devons-nous tous assurément changer ?

Protestantisme.

Les chrétiens n’opposeront pas de résistance suffisante au racisme en déplorant seulement ses outrances verbales ou tel acte de discrimination publique plus violente que d’autres, comme si le racisme n’était qu’une affaire d’excès regrettables.

Il nous faut savoir et dire le projet particulier de société que contient le racisme, les différences utilisées comme alibis de séparations entre personnes ou entre peuples ou cultures et comme justifications de rapports de domination et de soumission.

Il nous faut savoir et dire que dans ses racines même le racisme est une forme de négation des fondements bibliques du judaïsme et du christianisme. Son projet est une négation de l’œuvre de réconciliation de Dieu avec tous les hommes, accomplie en Jésus-Christ le serviteur crucifié.

L’affirmation de l’inégalité des races n’est pas une provocation verbale ordinaire, parmi d’autres. Elle remet en question la possibilité d’affirmer l’égalité des hommes en droit, dans notre société et dans le monde où l’écart croissant entre riches et pauvres est un défi aux droits proclamés. Cette déclaration de division attise des peurs et des haines même si le discours qui l’accompagne cherche à se parer de religiosité, de respect du sacré, de valeurs chrétiennes et morales.

Nous avons à assumer une responsabilité de vigilance, dans nos Eglises, institutions, œuvres et mouvements, à tous niveaux, en organisant :

  • Un travail d’analyse théologique des expressions de l’idéologie raciste,
  • Un travail d’approfondissement de notre foi.

Ce travail est indispensable pour actualiser un témoignage et un service qui doivent permettre de libérer le plus grand nombre possible de personnes des peurs de l’autres et de l’ordre pervers du racisme.

Prenons l’initiative d’organiser les occasions de ce travail dans et entre les Eglises et groupe de la fédération protestante.

C’est une contribution essentielle et spécifique d’orientation et de guérison que nous pouvons apporter au débat de société au moment où se développent, en divers milieux, des prises de conscience du danger d’un racisme banalisé, revendiqué, et au moment où diverses initiatives sont prises pour renforcer la répression des manifestations du racisme.

Le Conseil de la Fédération protestante de France, 21 octobre 2016.

3. Que nous faut-il savoir dire ?


4. Que remet en question l’affirmation de l’inégalité des races ?


5. Qu’est-ce que cette déclaration de division attise ?

Orthodoxie

Dans la mesure où être chrétien c’est fondamentalement croire en la divinité Trinité, c’est-à-dire en un Dieu qui, de toute éternité, expérimente dans l’amour de l’autre l’existence personnelle, dans la mesure également où c’est définir l’homme comme une personne préconstruite pour pénétrer dans l’intimité de la vie incréée des trois Personnes divines, il est tout à fait évident que le racisme est intrinsèquement pervers. Car la race – à supposer que le mot corresponde bien à une réalité effective – relève de la nature. Réduire un homme à sa nature – à sa race, à son milieu social, etc., bref, à tout ce qui est extérieur à sa liberté -, c’est le nier en tant que personne, c’est nier la part divine en lui. On peut être inférieur ou supérieur à autrui du point de vue de la santé, de l’attitude corporelle à courir ou à sauter en hauteur, etc. Certains êtres sont plus doués intellectuellement que d’autres, certaines cultures ou civilisations peuvent être supérieures à d’autres. Mais tout homme, quel qu’il soit, trisomique ou prix Nobel noir ou blanc, en tant que personne conviée à la déification par le Saint-Esprit, est unique au monde, douée d’une dignité infinie. Tant que le racisme nie l’homme cette transcendance radicale de la personne par rapport à sa nature, il est radicalement opposé au christianisme.

6. Que se passe-t-il lorsqu’on réduit un homme à sa nature ?


7. Quelle est la conséquence de la négation de l’homme par le racisme ?