Le bonheur, c’est se construire avec les autres.

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2. Les préjugés et les stéréotypes

Il est plus facile de désintégrer un atome, qu’un préjugé…Albert Einstein

Exemples:

1. Les blondes sont idiotes.

Remarque : Le préjugé voulant que les femmes ne réussissent pas en mathématiques est encore très répandu ; plusieurs recherches démontrent pourtant qu’il n’en est rien. Les filles réussissent tout aussi bien sinon mieux que les garçons en mathématiques et en sciences.

2. Les Wallons sont des fainéants.

3. Pourquoi n’y a-t-il pas de Belges dans des sous-marins ? …

Tu as déjà entendu ces réflexions ou ces blagues. Tu connais aussi les étiquettes si facilement distribuées pour cataloguer les autres : l’intello, le frotte-manche, …

Tu trouves peut-être amusant d’en abuser pour les autres, mais ça ne te fait sûrement pas rire quand cela s’adresse à toi.

Sais-tu vraiment ce qu’est un préjugé, un stéréotype ? Sais-tu ce que cela peut amener comme comportement ? Sais-tu comment lutter contre eux ?

Qu’est-ce qu’un préjugé ? un stéréotype ?

Lien vers la capsule concernant les préjugés.

Un stéréotype c’est attribuer systématiquement à tout un groupe, des caractéristiques bien déterminées.

Exemple : Les blondes sont idiotes.

Un préjugé est un stéréotype d’ordre moral (positif ou négatif). C’est une certitude, une conviction que nous avons avant de connaître quelqu’un, avant d’entreprendre quelque chose.

Exemple : Cette jolie fille est blonde, or je sais que les blondes sont idiotes, donc je ne cherche même pas à discuter avec elle.

Lien vers la capsule sur les préjugés et les stéréotypes.

Certains stéréotypes et préjugés peuvent être liés à l’origine, la nationalité, la race. Ils sont tenaces et amènent souvent à des comportements racistes.

Exemple vécu.

Une histoire classique dans le domaine des prédictions qui se réalisent d’elles-mêmes est celle d’une erreur de programmation dans une école anglaise. Ainsi, une classe d’enfants « brillants » fut étiquetée « nuls » et une classe de supposés « nuls » reçut l’étiquette « brillants ». Cinq mois et demi après, le QI des enfants « brillants » était sensiblement descendu. Ils avaient été vus et traités comme limités, peu coopératifs, et difficiles. L’impression des enseignants étaient devenue une « prédiction qui se réalise d’elle-même ». Mais les scores du groupe composé de supposés « nuls » étaient montés. (Covey)

Un enseignant, un parent, un supérieur qui s’est fait ainsi une idée sur une personne donnée tend à appliquer à cette personne un traitement « adapté », c’est à dire pas un traitement qui convient à la personne mais au préjugé qu’il a sur cette personne. Ce traitement tend à appeler une réponse adéquate : un enfant traité en idiot répond de façon idiote à des attitudes qu’il ne manque pas de trouver idiotes ; ce qui confirme et renforce le préjugé, et ainsi de suite. C’est un cercle vicieux.

Il en va de même pour les comportements hostiles entre personnes.

Un préjugé négatif induit un comportement hostile qui est ressenti par la personne qui le subit comme un traitement injuste, qui provoque à son tour un sentiment d’hostilité, de révolte, d’agressivité, qui confirme le préjugé. Par exemple, la société véhicule l’idée que les jeunes sont agressifs, violents. Un adulte croise un jeune. Si sa réaction est de tenir son sac, d’effacer tout sourire de son visage ou même d’avoir en premier une parole agressive envers lui, il est certain que le jeune réagira comme l’adulte s’y attendait. Parce que se sentant injustement traité, il aura une réaction agressive.

Personne ne peut prétendre savoir où commencent ces cercles de renforcement.

C’est quoi la discrimination ?
C’est quoi la discrimination positive ?

Comment changer ça ?

Il est possible d’arrêter ce cercle en inversant ses préjugés négatifs. Ca permet d’améliorer la qualité de son existence. Ca permet aussi de limiter les effets dramatiques des conflits entre personnes ou entre communautés. C’est donc un moyen de lutter contre la haine et il est plus efficace que les jugements moraux.

Quelques exemples de préjugés, idées reçues, opinions négatives : Exemples de contre-opinions permettant de les inverser : 
Ils sont tous pareils, ils ont ça dans le sang, etc. « Ils » ne sont pas comme on dit, et si j’y prête attention, je m’en aperçois.
C’est parce que c’est une femme (ou c’est parce que c’est un homme).  Comme c’est une femme (comme c’est un homme), elle (il) comprend mieux. 
Cette personne est mauvaise. Cette personne est malheureuse.
Cet enfant est méchant Cet enfant réclame de l’attention
Celui-là, il nous prend de haut, il ne nous parle jamais. Il est timide, il a du mal à aller vers les autres
Ce prof est un sadique, il nous punit sans cesse, et ne sourit jamais. Ce prof se sent agressé par notre attitude, si on était plus polis, il changerait sûrement.

Un jeune donne son avis.

Pour améliorer nos relations, on doit changer notre vision du monde. Etre plus tolérant, accepter les autres dans leurs différences. Mais c’est très difficile, car nous sommes dans un monde tourné vers l’individualisme et vers l’intérêt de soi avant les autres. L’homme en ce moment se soucie uniquement de sa survie physique, et de ce qu’il pourra laisser aux autres par son image.

Avant, si on voulait passer à la postérité, on écrivait de grands ouvrages, ou on faisait des actions éclatantes. Aujourd’hui, nous ne laissons qu’une image, nous ne laissons plus de pensée, notre conscience est actuellement morte, ou tout du moins enfouie, cachée.

Alors si nous voulons voir les choses changer, nous devons nous attacher à l’autre et penser que nous ne sommes jamais seul, il faut agir dans l’intérêt universel et nécessaire. C’est ainsi que notre conscience pourra évoluer.