Bref historique concernant la famille

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Du 14ème au 18ème siècle, la majorité de la population est paysanne. Famille très large, tous les membres contribuent à l’exploitation familiale. Pour les jeunes, pas de salut en dehors de la famille qui dispense tout : avoirs, savoirs, patrimoine. Les mariages se font entre proches, dans l’intérêt familial et cela afin d’éviter la dispersion du patrimoine. De nombreuses maladies apparaissant à cause de cette pratique, l’Eglise finira par interdire les mariages co-sanguins.

Le père avait pouvoir de décision et de correction. Il se chargeait d’éduquer les fils  dès l’âge de 5-6 ans, le prenant à son travail. Education peu verbale mais rude. Les grands chantiers de l’époque font apparaître le principe du compagnonnage, stage que devait faire un compagnon chez un maître au terme duquel il devait produire un chef-d’œuvre prouvant la maîtrise de son métier. Les garçons pouvaient donc quitter fort tôt la cellule famille.

Dans l’exploitation, le rôle de la femme est indispensable : elle doit être de bonne santé, travailleuse, prudente et bonne gestionnaire. Dans ses activités, elle a une certaine autonomie. Elle se charge de l’éducation des enfants en bas âge et des filles dont l’apprentissage se limite uniquement aux arts ménagers.

Du 18ème siècle jusqu’à 1930, la population devient majoritairement salariée. La famille dépend de l’entreprise (salaire, logement dans les corons, assistance,…). Le père ne sachant plus transmettre un savoir ou un savoir-faire à ses fils, l’éducation par apprentissage est remplacé par l’éducation par l’école ou l’entreprise. C’est l’apparition de la notion de classe d’âge (la même chose se produit pour la mère à l’égard de ses filles).

Grâce à son travail, la femme ouvrière gagne en autonomie. Cette autonomie est toute relative vu les conditions sociales misérables. C’est d’ailleurs pour cette raison que les enfants, très nombreux à l’époque, sont envoyés très tôt au travail. Le travail extérieur du mari, le peu de résultats économiques lui font perdre son autorité. Les conditions de vie étaient si éprouvantes qu’un bon nombre d’ouvriers vivaient dans un état de lassitude et de dépression. On compte alors sur la mère pour moraliser le ménager, surveiller son mari et le tenir éloigné des cabarets. C’est à ce moment-là que se dessine le rôle de la femme « mère et éducatrice », se consacrant au bien-être du mari et des enfants, comme une « bonne » mère. Avec l’apparition des méthodes contraceptives, les enfants vont devenir moins nombreux et donc plus importants aux yeux des parents.

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