La dimension communautaire de l’Eglise au XXIe siècle

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Document 3 : Jésus annonçait le royaume… .

Jésus a-t-il fondé l’Eglise ? L’a-t-il voulue ? Historiens et exégètes ont âprement débattu sur ce sujet. Peu à peu, les positions se sont rapprochées dans l’examen rigoureux des textes. Même si Jésus n’avait pas projeté l’Eglise, elle est cependant née de lui, de son absence et surtout de l’expérience communautaire qu’il avait suscitée.

Il est certain, par exemple, que Jésus n’avait pas défini d’avance l’Eglise comme étant un gouvernement établi sur la Terre et destinée à s’y perpétuer pendant une longue série de siècles, puisque, avec ses 2.000 ans, l’Eglise est la plus vieille administration au monde. Mais, il y a quelque chose de bien plus étranger encore à sa pensée et à son enseignement authentique, c’est l’idée d’une société invisible, formée à perpétuité par ceux qui auraient foi dans leur cœur en la bonté de Dieu, l’idée que l’Eglise est l’assemblée de tous ceux qui ont la foi en Jésus-Christ, l’idée de l’ensemble des fidèles unis autour de Jésus-Christ, que l’Evangile de Jésus avait déjà un rudiment d’organisation sociale, et que le royaume aussi devait avoir une forme de société. Il n’est aucune intuition sur la terre ni dans l’histoire des hommes dont on ne puisse contester la légitimité et la valeur, si l’on pose en principe que rien ne doit être que dans son état originel. Ce principe est contraire à la loi de la vie, laquelle est un mouvement et un effort continuel d’adaptation à des conditions perpétuellement variables et nouvelles. Le christianisme n’a pas échappé à cette loi, et il ne faut pas le blâmer de s’y être soumis. Il ne pouvait faire autrement. En fait, si l’Eglise n’avait pas évoluée, elle aurait disparue.