Qu’est-ce que le SIDA ?

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Les médias parlent abondamment du SIDA, avec leurs qualités (explications didactiques, choc des images, émotion des témoignages, …) et leurs défauts (informations non-continues, peu de profondeur, peur de déplaire, voyeurisme, colportage de rumeurs,…). Dans le cadre de ce cours, nous n’allons pas faire un exposé scientifique et encore moins faire le tour de la question. Nous n’en avons ni les capacités, ni le désir. Nous nous contenterons juste de faire quelques réflexions morales sur le sujet.
Le SIDA est un virus qui s’attaque à l’homme par une contamination directe sang/sang ou sang/sperme. Vous êtes dit séropositif lorsque les 3 laboratoires ont détecté dans votre sang la présence d’anticorps spécifiques au virus du SIDA. Ces anticorps apparaissent dans le sang environ entre 3 et 6 mois après la contamination. Le système de défense de notre corps, le système immunitaire, les a produits pour détruire le virus. C’est le même principe que la grippe, par exemple. Ici, le processus est insuffisant parce que le virus a choisi de s’installer dans les cellules du système immunitaire et l’empêche à la longue de fonctionner. Lorsqu’une personne a contracté le virus, son système immunitaire a donc réagi intensément en mobilisant et en produisant un maximum de cellules de défense dont les principales sont les globules blancs qui composés des lymphocytes B (qui secrètent les anticorps) et les lymphocytes T (qui contiennent notamment les T4 auxquels s’attaque le HIV). Lorsqu’un humain est atteint du SIDA, son organisme ne le défend plus plus contre les agressions des bactéries, des virus autres que celui du SIDA. Il attrape donc tout et n’importe quoi et finit par en mourir. Tout le paradoxe de cette maladie est donc là : on ne meurt pas directement du SIDA.

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