Vous avez dit quart monde…

posted in: Parcours D | 0

On les appelle vagabonds, clochards ou sans-abri. Le nombre de ces pauvres augmente sans cesse. En Europe, ils sont trois millions à survivre sans toit mais cinquante millions vivent la pauvreté au quotidien.
La plupart des sans-abri le sont parce qu’ils ne trouvent pas de travail et ne peuvent donc pas se payer de logement. Sans revenus, ils n’ont pas non plus d’allocations de chômage, ni de remboursement de leurs frais médicaux car ils ne sont pas en règle pour en bénéficier. D’autres le sont devenus parce qu’un jour ils se sont retrouvés en surendettement et dans l’incapacité de rembourser les sommes empruntées sous la forme d’un crédit de consommation et cela à un taux exorbitant.
Mais, la pauvreté n’est pas uniquement un problème de ressources. Souvent, les handicaps s’accumulent : papiers perdus ou non en règle, mauvaise santé, niveau de scolarité très faible… A cela s’ajoutent des problèmes familiaux. Les femmes sont souvent séparées ou divorcées. Les hommes vivent seuls. Beaucoup ont perdu tout contact avec leur famille. En outre, certains ont déjà connu des placements en institution lorsqu’ils étaient enfants ou fréquenté des centres d’hébergement.
Exclus de toute aide sociale, bon nombre de ces pauvres connaissent aussi des problèmes liés à la drogue et à l’alcool sans parler des incidences psychologiques : absence de confiance en soi, isolement, dépression, … .
Des aides sociales et diverses initiatives privées sont mises sur pied pour venir en aide à tous ces démunis.
En Belgique, chaque commune possède un CPAS (Centre Public d’Aide Sociale). Cet organisme octroie une aide financière sous forme de minimex (minimum des moyens d’existence). Mais, pour en bénéficier, encore faut-il avoir une adresse, donc un logement dans la commune.
Trouver un hébergement est, en effet, un problème crucial. Les logements sociaux sont trop peu nombreux et pas adaptés aux revenus des plus défavorisés. Les maisons d’accueil qui recueillent les sans-abri sont souvent surpeuplées et manquent de moyens. Les associations humanitaires proposent aussi des locaux et certaines communes ouvrent des chauffoirs les jours de grand froid.
Mais, ces élans de solidarité doivent se multiplier si on veut que la voix des plus démunis se fasse entendre.

Lire également

  1. Schéma d’engrenage de la pauvreté
  2. Les campings de la honte
  3. Marginaux, comprendre sans juger
  4. Le Quart Monde et les « nouveaux pauvres »
  5. Les mécanismes de l’inégalité
  6. Nouveaux pauvres ?