La dimension communautaire de l’Eglise au XXIe siècle

posted in: Religion 3ème | 0

Document 1: La dimension communautaire des sacrements : « l’Eglise fait les sacrements, les sacrements font l’Eglise.

Le mot « Eglise » signifie « convocation ». Il désigne l’assemblée de ceux que la Parole de Dieu convoque pour former le Peuple de Dieu et qui, nourris du Corps du Christ, deviennent eux-même Corps du Christ.

Ainsi la mission de L’Eglise ne s’ajoute pas à celle du Christ et de l’Esprit Saint, mais elle en est le sacrement : elle est envoyée pour annoncer et témoigner, actualiser et répandre le message du Christ.

Mais, l’Eglise est née principalement du don total du Christ pour notre salut, anticipé dans l’institution de l’Eucharistie et réalisé sur la croix. « Le commencement et la croissance de l’Eglise sont signifiés par le sang et l’eau sortant du coté ouvert de Jésus crucifié ».  « Car c’est du côté du Christ endormi sur la Croix qu’est né le sacrement de l’Eglise toute entière. » De même qu’Eve a été formée du côté d’Adam endormi, ainsi l’Eglise est née du cœur transpercé du Christ mort sur la croix.

Le mot grec mysterion a été traduit en latin par deux termes : mysterium et sacramentum. Dans l’interprétation ultérieure, le terme sacramentum exprime davantage le signe visible de la réalité cachée du salut, indiquée par le terme mysterium. En ce sens, le Christ est Lui-même le mystère du salut : il n’y a pas d’autre mystère que le Christ. Son œuvre est le sacrement du salut qui se manifeste et agit dans les sacrements de l’Eglise. Les sept sacrements sont les signes et les instruments par lesquels l’Esprit Saint répand la grâce du Christ, qui est la Tête, dans l’Eglise qui est son corps. L’Eglise contient donc et communique la grâce invisible qu’elle signifie. C’est en ce sens analogique qu’elle est appelée « sacrement ».

« L’Eglise est, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et l’instrument de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain ». Etre le sacrement de l’union intime des hommes avec Dieu : c’est là le premier but de l’Eglise. Parce que la communion entre les hommes s’enracine dans l’union avec Dieu, l’Eglise est aussi le sacrement de l’unité du genre humain. En elle, cette unité est déjà commencée puisqu’elle rassemble des hommes « de toute nation, race, peuple et langue. » En même temps, l’Eglise est « signe et instrument » de la pleine réalisation de cette unité qui doit encore venir.

Le jour de la Pentecôte, par l’effusion de l’Esprit Saint, l’Eglise est manifestée au monde. Le don de l’Esprit inaugure un temps nouveau : le temps de l’Eglise, durant lequel le Christ manifeste, rend présent et communique son œuvre de salut par la liturgie de son Eglise, « jusqu’à ce qu’Il vienne. » Durant ce temps de l’Eglise, le Christ vit et agit désormais dans son Eglise et avec elle d’une manière nouvelle, propre à ce temps nouveau. Il agit les sacrements. C’est cela que la Tradition commune de l’Orient et de l’Occident appelle « l’économie sacramentelle » : celle-ci consiste en la communication des fruits du mystère Pascal du Christ dans la célébration de la liturgie « sacramentelle » de l’Eglise.