Combattre le mal

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Document 2 : La solitude, une souffrance.

Qu’est-ce que la solitude?

L’homme est programmé pour vivre en communauté. Rejeté par les siens, il en souffre énormément. Une douleur qui, selon des chercheurs californiens, s’apparente à une douleur physique. Mais, la solitude est un phénomène courant, à tout âge et aussi chez les deux sexes. Elle peut être enrichissante quand elle est souhaitée ou, au contraire, être vécue comme une vraie souffrance si elle est involontaire et répétée.

Différents types.

  • Celle qui est liée à très peu de contacts sociaux. On fréquente uniquement sa petite famille et on ne compte pas ou très peu d’amis.
  • Le fait de vivre seul. Certaines personnes consacrent leur vie à leur profession et ne désirent pas fonder une famille. C’est leur choix. Et puis, il y aussi ceux qui ont voulu une famille et qui, à la suite d’un divorce, une rupture, un décès, se retrouvent seules.
  • Les personnes qui ne vivent pas en solitaire, mais se sentent seules.
  • La solitude des personnes âgées, isolées après leur départ à la retraite ou lors du décès de leur conjoint.

Comment aider un enfant seul?

L’amitié occupe une large place dans le cœur de l’enfant. Quand il entame une nouvelle année scolaire, l’enfant est nettement plus heureux de retrouver ses copains de l’année dernière que son professeur. L’amitié forge le caractère et la personnalité, et cela lui apporte une certaine confiance en lui. Bien sûr, à cet âge-là, ce sentiment est fragile : un jour, on est copain, le suivant, l’autre est devenu le pire ennemi… A la récré, certains sont aussi isolés, rejetés dans leur coin. A la fois les instituteurs et les parents doivent alors essayer de le sortir de cet isolement en communiquant avec lui, en invitant un camarade à la maison et en le laissant se débrouiller, s’il manque de confiance ou est timide, en l’inscrivant à des sports collectifs ou à des ateliers artistiques (selon ses goûts).

A l’adolescence, rien n’est réglé. L’enfant entame là une période de la vie bien compliquée. On peut éprouver un sentiment de solitude quand on est en compagnie d’amis. Il est alors temps de se demander si ces personnes que l’on a choisies à un moment donné nous apportent réellement quelque chose. Chacun évoluant à un rythme différent, les amitiés peuvent se défaire, et il faut en construire de nouvelles.

On peut également se sentir seul dans son cercle familial. L’adolescent a souvent l’impression d’être mal compris par ses parents et évite la communication. Il s’isole dans sa chambre. Ses copains ne sont pas là (au téléphone ou derrière le PC), personne à qui parler et c’est la déprime. Et l’amour dans tout ça ? Rien, le calme plat ! Crise de larmes, coup de blues. Il y a toujours un moment où l’on se sent abandonné de tous. Pas de panique, la situation est passagère et, pour vous rassurer, sachez que vous êtes loin d’être tout seul. Plus de la moitié des adolescents s’imaginent être la personne la plus seule au monde. « La solitude effraie une âme de 20 ans », disait Molière.

Après un divorce.

Après avoir été mariée pendant de longues années, beaucoup de personnes doivent faire face à une autre réalité. Un mariage sur deux se conclut par un divorce. Ces personnes se retrouvent seules (avec les enfants, un week-end sur deux). Pas facile d’habiter en solo après avoir connu la cohue d’une vie familiale. On se remet en question. Certes, on en profite pendant quelques jours, quelques semaines ; et puis, la solitude commence à peser. On souffre. Certains noieront leur chagrin dans l’alcool ou se tourneront vers des antidépresseurs. Mais, il faut accepter cette nouvelle étape, vivre avec un certain temps ; et, ensuite, se reconstruire. Et, souvenez-vous : « Il n’y a pas pire solitude que celle qu’on éprouve quand on est à deux. » Un état justement évalué par Marc Lévy.

Les personnes âgées.

Retraite, perte de son conjoint, éloignement familial… : la personne du troisième âge se retrouve bien souvent seule, abandonnée des siens. La nouvelle vie qui s’offre à un retraité ne doit pas impliquer une coupure avec le monde social. On vit différemment, mais comme avant. C’est le moment de voyager (pour ceux qui en ont les moyens), de s’occuper d’œuvres, d’associations diverses, de mettre à profit ses connaissances pour aider les autres, d’avoir des activités sociales, sportives, culturelles, etc. Et côté cœur, sachez qu’il n’y a pas d’âge pour trouver l’âme sœur. Il existe toutes sortes d’associations qui permettent aux seniors de rompre leur isolement.

On associe souvent le mot « solitude » à la séparation, au deuil, à l’isolement, bref à une forme de détresse. Mais, selon Jacqueline Kelen, auteur de « L’esprit de solitude » : « La solitude nous met en contact direct avec nous-mêmes et nous offre un accès privilégié à notre richesse intérieure. Elle nous offre l’opportunité de découvrir, de rendre chacun de nous unique et de nous ouvrir pleinement aux autres… La solitude est notre maturité. »