Combattre le mal

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Document 8 : Rituels et usages concernant la souffrance et la mort.

Hindouisme.

Pour les personnes mourantes, les membres de la famille mélangent parfois de l’eau de la rivière sacrée, le Gange, avec des feuilles de tulsi. L’eau est un symbole de la vie. Les feuilles de tulsi ont un pouvoir médicinal. Le mourant boit ce mélange. Le brahmane, un prêtre, lit à la personne mourante des extraits du Veda pour l’apaiser ou la préparer à sa mort. Il prie avec le mourant et sa famille. Pour une bonne réincarnation, ils prononcent également des formules sacrées (mantras) ou chantent des hymnes. Le corps du défunt est enveloppé dans des tissus blancs et préparé pour l’incinération (crémation).

Bouddhisme.

La famille du bouddhiste mourant veille à ce qu’il puisse se préparer dans les meilleures conditions à sa réincarnation ou à échapper au cycle de réincarnations. La famille et les amis évitent de montrer leur chagrin, car cela pourrait avoir une influence négative sur les sentiments de la personne mourante. Ils l’aident à repenser à ses bonnes actions. En effet, selon les bouddhistes, la manière dont la personne se sent à des conséquences sur sa réincarnation. Un prédicateur ou un moine peut accompagner le passage vers une autre vie en récitant des prières. Le corps du défunt est lavé et pendant ce temps, les personnes présentes récitent des prières.

Judaïsme.

Il faut rendre visite aux malades et être proche des mourants. C’est un précepte juif. Les juifs voient la mort comme un combat entre le mourant et l’ange de la mort. Parfois, une personne gravement malade ou mourante reçoit un autre nom issu de la Torah durant une réunion de prière spéciale. Ainsi, elle devient quelqu’un d’autre et l’ange de la mort ne la cherchera plus. S’il apparaît clairement que la mort est inévitable, les personnes présentes veillent à ce que le mourant puisse confesser ses péchés. Il doit pouvoir se réconcilier avec les hommes et avec Yahvé. Durant la mort, les membres de la famille récitent des psaumes. Ils terminent en exprimant la foi de la personne mourante : « Ecoute, Israël ! le Seigneur notre Dieu est le Seigneur Un ! » Lorsque le défunt a été lavé, on l’enveloppe dans son châle de prière. On découpe les franges de laine d’un coin, car le défunt n’est plus soumis aux commandements.

Christianisme.

Rendre visite aux malades est l’une de sept œuvres de miséricordes chrétiennes (= soutenir les gens qui sont le besoin). Les personnes âgées, les personnes gravement malades et mourantes peuvent recevoir le sacrement des malades. Cela se fait de préférence en présence des membres de la famille et des amis. Durant une prière, le prêtre impose les mains. Ensuite, il oint le front et les mains de la personne avec l’huile des malades. Cette huile est le symbole de l’Esprit Saint qui pénètre partout pour réconforter et adoucir la souffrance des gens. Ils sentent que Dieu est proche. Il les ressuscitera dans la vie éternelle auprès de lui. Les péchés non confessés auparavant sont pardonnés. Le corps du défunt est lavé et mis en bière. Les membres de la famille et les connaissances peuvent lui dire un dernier au revoir. Ils font un signe de croix avec de l’eau bénite au-dessus du défunt. Ils font ainsi référence à son baptême.

Islam.

Lorsqu’un musulman est malade, la famille et les connaissances ont le devoir de lui rendre visite régulièrement. Si les personnes présentes soupçonnent que le moment de la mort approche rapidement, ils placent la personne mourante (si possible) sur son côté droit avec le visage tourné en direction de la Mecque. Quelqu’un lui chuchote la profession de foi à l’oreille : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah ; Mahomet est son prophète. » Cette phrase ou un autre verset du Coran a également été chuchotée à son oreille à sa naissance. De cette manière, la personne mourante peut s’en aller vers le jardin céleste fidèle à sa foi. Le corps du défunt est lavé, car il doit pouvoir apparaître pur devant Allah. Ensuite, le corps est enveloppé dans des tissus blancs et amené à la mosquée.

La morale laïque.

Les humanistes considèrent la mort comme le terme de la vie. Etant donné qu’il n’y a pas de vie après la mort, il faut prendre soin de la vie ici et maintenant. La personne mourante est entourée des meilleurs soins et, à sa demande, une personne de confiance ou un conseiller laïque peut l’assister à se réconcilier avec sa conscience et à pouvoir prendre congé de la vie l’esprit plus tranquille. Il ne faut pas allonger inutilement la vie si cela n’a plus aucune valeur pour la personne mourante. Il n’y a pas de symboles ou des rites fixes. Lors de la toilette du corps, on n’utilise pas de symboles religieux et les mains ne sont pas mises dans une position de prière. Durant les obsèques, un représentant de la famille prononce un discours d’adieu solennel. Il y a beaucoup d’espace pour la créativité. Parfois, il y a également un rituel personnel qui est très significatif pour le défunt et sa famille.