La situation en Italie, par exemple
Avec un demi-million d’enfants qui travaillent, d’après les estimations, l’Italie est le pays de la Communauté économique européenne qui compte le nombre le plus élevé d’enfants au travail. Ces enfants travaillent dans tous les secteurs de l’économie. Dans l’industrie, ils participent à la production d’articles en cuir, de textiles et de vêtements, de pièces électriques et de pièces détachées pour les voitures. Dans le secteur agricoles, les enfants cueillent des tomates, font des caisses d’emballage, gardent les moutons et les chèvres et se louent même comme épouvantail. On les trouve également au travail dans des bars, des pizzerias et des restaurants. Peu d’entre eux sont reconnus ou mentionnés dans les statistiques officielles du travail. Un grand nombre d’entre eux travaillent illégalement dans le cadre du marché noir de l’emploi (qui s’étend de plus en plus) et commencent à travailler avant l’âge légal minimum d’admission à l’emploi. L’incidence est la plus élevée dans les centres commerciaux et industriels du Sud. A Naples, la Confédération des syndicats italiens (Confederazione ltaliana Sindicati Lavoratori- CISL) a estimé qu’il y a plus de 50.000 enfants qui travaillent sur une population urbaine d’un plus d’un million, et 100.00 enfants qui travaillent dans l’ensemble de la région. Il y a également des poches importantes de travail d’enfants dans les villes du Nord, surtout dans les endroits où les taux d’immigration du Sud sont élevés. La Société souligne que, comme dans tant d’autres pays, le travail des enfants, en Italie en parallèle des taux élevés de chômage des adultes, avec un système scolaire qui fait de la discrimination contre les moins privilégiés et avec une législation du travail mal appliquée.
Lire également