Les sectes

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Document 2 : Ça n’arrive pas qu’aux autres.

Documentaire sur les dérives sectaires (55 min)

Quand un jeune se laisse piéger dans une secte « dangereuse pour l’intégrité de l’individu », il est nécessaire pour les parents, les éducateurs de trouver l’information, les conseils nécessaires. Mais il est tout aussi important, avant que le pire n’arrive, d’en déceler les signes précurseurs, les symptômes (changement de caractère, de nourriture, de musique,…).

Des parents témoignent.

Notre fille avait alors 18 ans. Elle poursuivait ses études en hôtellerie. Elle nous semblait bien dans sa peau, très communicative et même « bonne râleuse ».

Des symptômes progressifs.

Un jour, elle nous fait part de sa volonté de ne plus jamais manger de viande : « Je souhaite suivre un régime végétarien. » Vu ses études, ça ne nous étonnait pas.
Nous avions pourtant été très surpris, le jour où, lui mettant un peu de sauce sur son assiette, elle s’était révoltée « n’acceptant pas de goûter aux cadavres. »
Aussi, elle discutait de moins en moins, elle ne critiquait plus. Elle nous échappait.
Notre fille aimait se retrouver dans sa chambre, avec son walk-man.

La coupure.

Au début d’un week-end, elle nous demanda pour partir quelques jours chez une copine. Elle devait directement rentrer à l’école le lundi. Nous n’avions pas de raison de ne pas lui faire confiance. Mais la semaine suivante, nous recevions un coup de téléphone de son école : elle n’était pas aux cours. Etonnant ! D’autant plus qu’elle s’intéressait beaucoup aux études.

Garder le contact à tout prix.

Trois semaines sans nouvelles… Sauf une lettre comme quoi elle travaillait comme cuistot dans un établissement. Y était joint un « contrat » de travail que nous devions signer. Contrat où les employeurs faisaient référence aux qualités professionnelles de notre fille, mais où n’était pas renseignée la raison sociale de « l’établissement ».
On est allé la voir. Elle voulait « réfléchir ». Il se passait quelque chose, mais nous ne savions pas trop quoi. Elle parlait toujours d’une même tonalité ; son regard était bizarre. En voyant le « responsable », nous avons constaté une attitude similaire. Nous nous sommes dits que « ce gourou » influençait notre fille.
Pour elle, ce que nous faisions, ce que nous avions à tout prix continuer à la voir, pour qu’elle sache que nous étions là.

Le soutien de l’ADIF.

Nous avons été informés qu’il s’agissait d’une secte. Il nous a été conseillé de contacter une responsable de l’ADIF (Association pour la Défense de l’Individu et de la Famille) pour être aidés, conseillés.
Pendant ce temps, notre fille restait aveuglée par le gourou. Son manque de repos, la répétition de « litanies », une présence permanente à ses côtés, lui enlevait toute possibilité de réagir, d’autant qu’on lui disait qu’elle participait à l’aide aux pauvres, au respect de l’environnement… .
Nous avons pu, par tous les moyens possibles, récupérer notre fille. Elle a toujours refusé de nous parler de cette expérience.