Document 8 : La violence à l’école, un phénomène ancien.
La violence scolaire a toujours existé. Ce qui a changé, c’est qu’on la tolère moins. Du coup, on s’en préoccupe davantage. Par ailleurs, on a longtemps tu les problèmes de violence. Car, cela pouvait nuire à la réputation des écoles. Et signifier que les enseignants manquaient d’autorité sur leurs élèves. Aujourd’hui, ce n’est plus une honte. On a admis que l’école, et pas seulement la rue, pouvait produire de la violence.
Il y a quatre grandes catégories : la violence verbale qui se traduit par des injures ou des insultes. La violence physique caractérisée par les coups, les blessures… . Les vols et tentatives de vols. Et, enfin, les dégradations de locaux et de matériel. Elles sont nombreuses, car elles représentent en effet le quart des violences scolaires. Ce qui est nouveau. Avant, on pouvait bousculer mais on respectait le matériel. Ces actes, associés à des agressions de plus en plus nombreuses contre les enseignants, prouvent que certains élèves ont un compte à régler avec l’école. Ils ne la considèrent plus comme un lieu qui leur est bénéfique, et qui est accueillant, mais comme un lieu hostile. Il est urgent de renverser cette tendance.
La plupart du temps, les auteurs des violences scolaires sont des élèves. Les agressions proviennent rarement de la part de personnes extérieures au milieu scolaire, même si cette tendance s’affirme peu à peu. 77% en ont ainsi déjà été victimes. Le plus souvent, il s’agit de coups (51%) ou d’insultes (27%), plus rarement de menaces. La majorité des élèves se sent en sécurité dans son école. Un tiers cependant n’éprouvent pas ce sentiment, un chiffre malheureusement trop élevé. Dans 59% des cas, les actes de violence dont les élèves sont victimes proviennent d’élèves du même âge.