La mort : vivre et mourir

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Compétence : Se poser une question d’existence.

I. Eveil et expression.

Document 1 : Introduction.

Les grandes religions cherchent toutes à répondre aux questions essentielles sur le sens de la vie proposant en particulier des récits mythologiques ou des espérances face à la peur de l’existence de l’univers. Elles font presque toutes le récit de la naissance du monde, de la naissance et des actions des dieux dons leurs rapports aux hommes, et évoquent, en des sens variés, l’au-delà, la vie éternelle, la réincarnation, la résurrection, l’immortalité, l’éternité, la fin du monde.

Depuis que l’homme est sur terre, il ne cesse de s’interroger sur la façon dont le monde fonctionne, sur la place qu’il occupe dons celui-ci, sur sa raison d’être. Dans sa tentative d’expliquer l’univers, l’homme est Toujours passé par l’intermédiaire d’une expression religieuse, impliquant souvent une ou plusieurs forces surnaturelles.

Une religion se fonde sur le domaine surnaturel, un monde de l’esprit, dont la définition peut être variable. La plupart des religions supposent l’existence de relations entre les humains et des forces ou des personnes, invisibles, qu’ils soient dieux, anges, démons ou esprits des morts. Le miracle est la manifestation spectaculaire de ces relations, son caractère miraculeux se fondant sur le fait qu’il est impossible à expliquer rationnellement.

Depuis des millénaires, l’homme a enterré ses morts, scruté les astres, élevé des monuments pour défier le temps et célébrer la vie et la mort. L’homme peut être considéré comme un être religieux qui se projette plus loin que lui-même. Au cours des siècles, à travers la multitude de lieux et de cultures, les religions et les croyances se sont diversifiées, sont disparues ou sont vécues plus intensément encore. De grands hommes ont fondé des traditions riches et différentes qui, aujourd’hui, sont toujours vivantes. Ces croyances, ces religions ont accompagnés l’histoire des hommes dans leur quotidien et dans leurs diverses formes d’expression (littérature, peinture, musique …).

Notre vie aujourd’hui est influencée indirectement par cette histoire qui remonte très loin dans le Temps. Pensons aux basiliques, aux ruines romaines, aux temples incas, aux sorciers vaudous, aux temples hindous et tant d’autres … Que ferions-nous sans nos racines ? Imaginons un seul instant que ces traces historiques disparaissent à tout jamais, que serions-nous ? Notre histoire serait incompréhensible et nos attitudes tout autant. Nos communautés ne seraient pas des communautés et il n’y aurait pas de rassemblement indispensable à toute vie en société.

Il est probable qu’une étude approfondie sur l’image que chaque époque se fait de la mort montrerait des différences considérables entre la conception de 1800 et la nôtre, ou entre celle de beaucoup de pays du tiers monde et le nôtre. Il est vrai que depuis 1800, l’espérance de vie a plus que doublé. Toutefois, malgré les progrès de la médecine, la maladie reste bien présente et si l’on vit plus longtemps, on vit en présence de la maladie. Il subsiste la peur de la maladie, de l’hôpital, de la solitude et celle de la mort.
L’angoisse devant la mort, a, de tous temps, fait naitre des questions en l’homme : Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi mourons-nous ? La mort est-elle définitive ? Chacun répondra à ces questions selon ses racines, sa culture, ses croyances. Il va donc sans dire que la science et les religions jouent un rôle dans ce processus de questionnement et de réponses.

Force est de constater que depuis des millénaires, la religion, les religions, les croyances tiennent la route et sont une réalité quotidienne de notre temps. Même les oppositions entre la science et la religion n’ont pas réussi à diminuer l’un ou l’autre malgré les graves événements que tout cela a pu provoquer à un moment ou l’autre de notre histoire (Galilée, Darwin). Tous ces conflits ont même réussi à faire progresser l‘un et l’autre dans la tolérance et dans l’acceptation des limites propres à chacun. Galilée affirmant que la terre était ronde n’a pas modifié le message évangélique et ce qui est vrai pour une religion l’est pour une autre !

La science, quant à elle a encore tellement à découvrir, qu’elle se rend compte de l’étendue du mystère qui limite ses investigations laissant peut-être place à quelque chose « d’invisible ». La plus grande question que se pose l’homme depuis son arrivée sur la terre est celle du sens de la vie, comme nous l’avons vu précédemment. D’où venons-nous, où allons-nous, y a-t-il quelque chose après la mort ? Aucune génération n’a jamais su apporter LA réponse qui permette à tous de dormir en paix.

Mais la question qui trouble les esprits et qui provoquent doutes et angoisses reste celle de la mort. Les chrétiens, plus particulièrement, ensevelissent leurs morts avec le plus grand respect, prient pour eux, et font mémoire de leurs défunts quand ils célèbrent l’eucharistie. Dans notre société occidentale, les rites de la mort évoluent vite sous nos yeux, on meurt souvent à l’hôpital, on voit s’appauvrir et disparaitre les rites qui entouraient le défunt, à la maison, au cimetière, ainsi que les pratiques de deuil. On les voit aussi se transformer avec la vogue grandissante de la crémation, par exemple.

Pourtant, dans beaucoup de cas, la célébration à l’église reste un moment très important autant pour ceux qui ne participent plus guère aux assemblées dominicales que pour la communauté des pratiquants. La mort permet le rassemblement des gens, quelle que soit leur religion ou leur croyance. On partage les souvenirs et on finit par rire tous ensemble …

Pourtant la mort est un cap souvent difficile à passer : les réactions sont imprévisibles et permettent parfois de mieux se connaître. La mort nous suit nuit et jour : dons nos rêves, dans la réalité de la vie … en fait, la vie n’est faite que de morts ! Quoi de plus normal que tous les domaines de marketing se l’accaparent pour en prendre des bénéfices.
(Publicité, assurance, société de pompes funèbres …)