La mort : vivre et mourir

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Document 18 : Les recherches d’Elizabeth Kubler-Ross.

Quand le mort d’un proche survient…

Les différentes étapes du deuil.

Lorsqu’une personne est amenée à vivre le décès d’un proche elle éprouve cruellement la douleur de la séparation. Comment se remettre d’une telle blessure ?
Perdre un enfant, son conjoint ou ses parents est l’une des épreuves les plus dures de la vie. Elle ébranle nos certitudes et nos repères et parfois même, menace notre équilibre psychique. Après la mort, commence un processus qui prend du temps et dure parfois plusieurs années.
Le deuil se définit comme la douleur que provoque la rupture d’un attachement. Le deuil est le processus d’adaptation d’un individu au stress provoqué par une perte significative. Le travail de deuil permet de s’attacher à un nouveau projet,
une entreprise, un espoir etc.
Elizabeth Kübler-Boss, psychologue et psychiatre décédée en 2004, s’est beaucoup intéressée aux soins palliatifs et à l’épreuve de la mort. Elle a établi le classement d’une succession d’étapes concernant le deuil et son cheminement pour ceux qui restent.
1. La personne confrontée à une perte, refuse d’abord le fait ou cherche un bouc émissaire : c’est la phase de la négation.
2. La colère, où se mêlent l’amertume et la révolte et le sentiment d’injustice, suit habituellement la négation.
3. Lorsque renaît temporairement un espoir, on voit apparaitre le marchandage.
4. La tristesse est une étape marquée par un intense sentiment de solitude pouvant parfois aller jusqu’à la dépression.
5. L’acceptation, où la personne prend la décision de vivre avec la réalité, pour le mieux, émerge lentement de ce processus.
Ces étapes peuvent aussi s’expliquer par une courbe. Le deuil commence par le choc de la perte, une phase de sidération et une descente aux enfers.
La descente :
a. La perte : si le moment de la perte n’est pas perçu le travail de deuil ne peut pas s’engager.
b. Le déni : cette étape est d’autant plus fortement ressentie que l’attachement est rompu de façon soudaine, inattendue (« ce n’est pas possible, pas moi, pas maintenant. »).
c. La colère : va du ronchonnement accusateur à la fureur (« ce n’est pas juste », « ils n’avaient pas le droit. »).
d. La peur : peur pour soi ou peur pour les autres, peur ponctuelle ou angoisse globale. Le monde apparaît comme une source de dangers insurmontables ; (« qu’est-ce que je vais devenir, comment vais-je faire face. » Ici apparaît le problème de mobilité.
e. La tristesse : étape décisive et difficile pour affronter la réalité car on prend conscience que ce qui a été fait et qu’il n’y a plus rien à faire.

La remontée : on sort de l’impasse, l’espoir renaît.
f. L’acceptation : « C’est dur mais c’est ainsi et je vais continuer à vivre le mieux possible. » Dans cette démarche d’acceptation, c’est la personne qui vit le deuil qui passe au premier plan et non plus l’objet du deuil.
g. Le pardon : pardon à soi-même, renoncer à l’illusion de la toute-puissance, ne plus se laisser envahir par la culpabilité. Ensuite vient le pardon aux auteurs de la perte.
h. Le renouveau : ou le cadeau caché : « Grâce au deuil, j’ai pu… » Il s’agit de reconnaître et d’accepter que le deuil a permis de faire des choses non envisageables dans l’ancienne situation.
i. La sérénité : (accès au nouvel attachement) : la personne a fait la paix avec ce moment de vie sans excès d’émotion. Elle vit dans l’ici et le maintenant. Ce qui
j. lui arrive aujourd’hui a plus de retentissement que le passé. Si un nouveau projet se dessine, la personne est capable d’y adhérer.