La mort : vivre et mourir

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Document 9 : Croyances et représentations de la mort.

La mort est source d’ambivalence : elle attire, elle fascine ; elle fait peur, elle dégoûte. Chaque culture produit des systèmes de représentation, des images, qui vont permettre de se repérer dans cette ambivalence.

Il existe globalement trois systèmes de croyances vis-à-vis de la mort. Tout d’abord, la mort n’est pas ressentie comme une discontinuité avec la vie. On est alors dans un processus de continuité, de continuation de l’existence des défunts qui passe principalement par le culte des ancêtres (cultures africaines et asiatiques). Ensuite, il y a le détachement par rapport à la mort qui fait référence à la réincarnation et à la recherche d’un absolu (tradition brahmaniste ou bouddhiste). Enfin, il y a la dramatisation de la mort. La mort est perçue comme une séparation entre l’être qui est détruit et l’âme qui persiste. C’est l’idée de la vie éternelle et la notion de résurrection finale représentée principalement par le christianisme.

Le lien entre les morts et les vivants va lui aussi prendre une forme ambivalente. Soit, le mort est perçu comme pouvant venir tourmenter les vivants. Cette perception est liée à une notion de culpabilité (âmes errantes, fantômes). Ou soit le mort protège les vivants (pratiques rituelles de prières, de sacrifices, d’offrandes.

Enfin, plusieurs phénomènes principaux concernant la mort dans les sociétés modernes sont observables : individualisation, laïcisation, médicalisation, marchandisation. Cette médicalisation touche plusieurs aspects : la définition de la mort est médicale, la décision même de la mort est médicale ainsi que sa prise en charge technique et institutionnelle.