Vivre, mourir, revivre

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Document 16 : La science comme promesse de l’immortalité.

Voici ce que dit P. Boutron dans son livre Le virus de jouvence : « On pourrait rajeunir un homme ou interdire sa vieillesse par le processus suivant : on prélève des cellules à un sujet jeune. Conservées à basse température, elles échapperaient ainsi à la dégradation et au vieillissement de leur message génétique. Plus tard, pour rajeunir cet homme, il suffirait de transformer en virus ce message génétique (conservé depuis de longues années) et de « contaminer » l’homme vieillissant avec ce nouveau virus. Ce virus de jouvence redonnerait ainsi la jeunesse à cet homme en réinjectant une information « correcte » dans des cellules vieillissantes. Dans le futur, l’individu pourrait donc poursuivre indéfiniment son existence sans avoir besoin pour survivre de se donner des enfants. » L’auteur décrit alors la société future, une société de rajeunissement périodique.

D’autres, par contre, en attendant que l’amortalité soit possible, se sont fait cryogéniser. Après un traitement mis en marche dans les minutes qui suivent le décès pour éviter une dégradation du système nerveux au bout de trois minutes par un refroidissement progressif de l’organisme, le défunt est plongé dans une capsule d’azote liquide qui assure une conservation parfaite. On espère que l’on pourra un jour les ressusciter, les guérir de ce dont ils sont morts, supprimer les effets du froid intense, éventuellement les rajeunir et les réinsérer dans le tissu social.

Ce procédé est cependant plus que douteux car il ne fournit aucune garantie scientifique et plus simplement parce que la conservation des corps à – 196° C pose d’énormes problèmes de maintenance. On ignore aussi de quelle manière sera reçu par les siens celui qui retrouverait la vie après une si longue absence. Enfin, l’opération s’avère particulièrement coûteuse (quand elle est permise par la loi) et n’est accessible qu’à un nombre très restreint de nantis. Bref, l’immortalité reste et restera encore pour longtemps une belle mine d’or pour écrivains en mal d’inspiration.