Vivre, mourir, revivre

posted in: Religion 2ème | 0

Document 7: Etienne.

Nous sommes aux environs de l’an 36. Jésus a été jugé et exécuté depuis six ans. Ses disciples font toujours partie de la communauté juive. Certains d’entre eux sont de culture grecque, comme Etienne. La langue traditionnelle du pays était l’hébreu puis l’araméen. Mais, depuis Alexandre le Grand (au 4e siècle avant Jésus-Christ), de nombreux Juifs habitant hors de la Palestine et même en Palestine, parlent le grec. Etienne va discuter de pied ferme à propos du Christ avec des Juifs. Il va même leur tenir tête. Il est accusé injustement, traîné devant le tribunal, le Sanhédrin. Etienne ne mâche pas ses mots. Le tribunal décide de le lapider, c’est-à-dire de le tuer à coups de pierre. C’est le premier disciple mis à mort à cause de Jésus, le premier martyr, un mot qui vient du grec et qui signifie « témoin » (les premiers chrétiens témoignent que Jésus est le Seigneur.

Quand Luc écrit les Actes des Apôtres quarante ans plus tard, beaucoup de chrétiens ont déjà connu la persécution. D’abord, par les autorités juives, ensuite par le pouvoir romain, notamment par l’empereur Néron. Cet empereur accusa les chrétiens d’avoir incendié Rome et les soumit à de terribles supplices : ils furent utilisés comme torches vivantes pour éclairer les jardins de l’empereur, ou revêtus de peaux de bêtes pour être dévorés par des chiens. Après le sang d’Etienne, le sang d’autres chrétiens a coulé. Les lecteurs de Luc le savent. Ils ont vu disparaître des amis ou des membres de leur famille. Ils craignent ou ils craindront d’être également traînés devant les tribunaux et d’être mis à mort à leur tour. En racontant la lapidation d’Etienne, Luc veut leur redonner courage. Il veut montrer que les martyrs sont étroitement unis à Jésus. C’est pourquoi il fait un parallèle entre le procès et la mort de Jésus et le procès et la mort d’Etienne.