Dire oui au bien et non au mal

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Document 5 : Devenir capable de changer de vie (sapere aude).

La façon dont nous considérons nos actes n’a pas seulement une incidence sur le présent. Elle conditionne en partie notre avenir que nous portons en germes en nous-mêmes. Ainsi, les actes et les paroles que je pose maintenant détermine mon avenir sans pour autant que mon avenir soit prédéterminé. Il se peut en effet qu’un acte, une parole ou un événement change partiellement ou complètement mon avenir. Nous devons en fait tenir compte des autres puisqu’au-delà de notre destin individuel il y aussi le destin collectif (par exemple : le cas de la guerre mondiale).
Quelqu’un qui n’admet pas sa part de responsabilité et se considère donc comme une victime renonce à avoir prise sur sa propre existence et envisage son avenir comme l’attente des prochains événements qui vont leur tomber dessus.
Par contre, si nous reconnaissons que nous avons dans tous les événements de notre vie une part de responsabilité même très petite, nous serons capables d’exercer également une responsabilité dans l’avenir. Les auteurs de science-fiction ont l’habitude de se servir de ce genre de paradoxe comme trame littéraire.
Il en est de même dans la manière dont nous considérons les autres. Nous ne pouvons les juger mais nous pouvons les inviter à découvrir eux-mêmes leur part de responsabilité. Il ne sert à rien de dire, en effet : « Je n’y peux rien… » car cela les enfonce encore plus dans leur statut de victime.
Dans le sacrement de réconciliation, l’aveu de nos fautes n’est pas écrasant car il appelle une réponse, le pardon de Dieu. Ce pardon offert par Dieu reconnaît notre responsabilité et s’appuie sur elle pour proposer un nouvel avenir. Pourtant, ce pardon n’est accordé que si on reconnaît volontairement ses fautes.
Contrairement, aux mathématiques, il ne suffit pas, dans la vie, de chercher quelle règle appliquer et de l’appliquer. Il faut savoir faire la part des choses pour découvrir ce qu’il convient de faire, pourquoi, avec qui et comment.
L’éducation doit donc être avant tout l’occasion de former la conscience, de la rendre capable du jugement moral sur ce qui est à faire. Les jeunes veulent être considérés comme responsables, à condition que les responsabilités soient à leur portée. On peut leur confier des responsabilités, ce qui ne veut pas dire que les adultes peuvent démissionner des leurs.
Dans le mot responsabilité, il y a surtout le mot réponse. On est responsable de ses actes lorsqu’on est capable d’accepter et de subir les conséquences de ses actes, d’en répondre vis-à-vis des autres ou de la société en fonction d’un raisonnement, un dogme ou une science. La responsabilité serait-elle finalement une sorte de justification, une réfutation qu’on pourrait opposer aux attaques, aux critiques de quelqu’un ?