Dire oui au bien et non au mal

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Document 9 : Je veux faire ce que je veux, quand et comme je le veux.

Au cours d’un échange houleux à propos de cette « sacro-sainte »liberté avec quelques jeunes au cours de religion, le professeur ne trouvait vraiment plus d’arguments pouvant faire s’ouvrir les esprits et les cœurs du membres du groupe. Chacun campait plutôt sur ses positions, estimant que la liberté était de faire ce qui plaît afin d’être heureux. Alors, l’idée lui vint de raconter une histoire qui pourrait être véridique :
– Prenons l’exemple, dit-il, d’une famille qui ferait vivre à ses deux enfants la liberté telle que vous la définissez tous, et imaginons la vie concrète. Situons la famille : il s’agit de Mireille et de Guy, et de leurs deux enfants, Arnaud et Véronique. Pendant une semaine, cette famille tente de vivre en toute liberté, c’est-à-dire : chacun fait ce qu’il veut. Toute contrainte étant éloignée, chacun fait ce qu’il a envie de faire : les repas ne se passent plus jamais ensemble, chacun prenant à sa guise dans le réfrigérateur ce qu’il préfère, à l’heure qui lui convient. Chacun va et vient sans tenir les autres informés ni du lieu où il va, ni de l’heure à laquelle il rentrera. Le linge s’entasse, car personne n’a envie de faire tourner la machine à laver. Même chose pour la vaisselle qui s’éparpille dans l’appartement. Les jours passent, l’anarchie s’installe, les nerfs sont à rude épreuve. La fin de la semaine arrive. Imaginez la suite.
– Chacun a regardé l’étendue des dégâts, dit timidement Sylviane.
– Tous ont poussé un ouf ! de soulagement, poursuit Francis
– A votre avis, qu’ont découvert Arnaud et Véronique ? Demande Marc.
– Que « chacun pour soi et Dieu pour tous », ça ne marche pas toujours, dit en riant Christophe.
– Oui, je crois en effet que tous les deux ont pu mesurer que les lois familiales sont non seulement utilisées mais indispensables pour régler la vie de famille, pour que le plus fort n’écrase pas le plus faible, pour que chacun puisse être respecté et heureux.
– Moi, si j’avais été les parents, ajoute Aurore, j’aurais discuté avec mes enfants, j’aurais fait le point de la situation comme on dit chez moi, pour voir ce qui n’allait pas et si chacun avait été vraiment libre pendant cette semaine d’enfer ;
– Tout à fait d’accord, conclut Marc.
Finalement, Marc propose à ces quelques jeunes de donner leur définition de la liberté.
– Faire ce que je veux, mais sans que cela gêne les, commence Aurore.
– Oui, et pour cela il faut peut-être y mettre de l’attention, de l’amour même, parce que lorsqu’on aime les autres, on les respecte. La liberté, c’est une question d’amour.
– D’accord, mais il faut nous laisser notre liberté, c’est-à-dire nous laisser faire des choses, des expériences, pas tout le temps nous donner des ordres et des contrordres, dit enfin Daniel.