La soumission à l’autorité

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Document 14 : La loi juive à l’époque du Christ.

Traduire le mot hébreu Torah par « Loi » appauvrit singulièrement son sens qui est révélation, instruction. Pour les juifs fidèles, la Torah contient les secrets de la vie que Dieu a donnés à son peuple. A travers les prescriptions morales, sociales, rituelles, elle communique la volonté bienveillante de Dieu qui guide et oriente.

L’ensemble des cinq premiers livres de la Bible est appelé la Torah : bien au-delà d’un code juridique, ils proposent de vivre « l’alliance » avec Dieu. Tous les aspects de la vie collective et individuelle sont justifiés par la Loi : selon l’Exode et le Deutéronome – deux des Livres de la Torah -, Moïse l’a recueillie de Dieu lui-même. Depuis, prophètes, sages et savants en ont sans cesse rappelé les exigences.

Mais, ici commencent les désaccords. Face à des problèmes nouveaux, comment vivre selon la Loi ? Quel est le premier des commandements ? Où se trouve l’essentiel ? Y a-t-il des limites à la Loi ? Peut-on la transgresser ? Que se passe-t-il lorsque quelqu’un commence à la transgresser ?

La mémoire chrétienne ne présente de l’attitude de Jésus vis-à-vis de la Loi ni une vision simpliste ni même une vision simple. Il ne peut être rangé du côté des conservateurs ni du côté de ceux qui veulent adapter la Loi. Il ne rejette pas la Loi et il n’est pas obsédé par elle. Il a, semble-t-il, un point de vue de surplomb, au-delà de la pure observance du commandement.

Six années durant tu ensemenceras ta terre et tu récolteras son produit, mais à la septième tu lui donneras relâche et la laisseras en jachère : les indigents de ton peuple et les animaux des champs mangeront leurs restes. Ainsi feras-tu pour ta vigne, pour ton olivier.

Exode XXII, 10-11.

Si un étranger vient à séjourner avec toi, dans votre pays, ne le molestez point. Il sera pour vous comme un de vos compatriotes, l’étranger qui séjourne avec vous, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte.

Lévitique XIX, 33-34.

Tout homme des fils d’Israël et des hôtes qui séjournent au milieu d’eux qui aura chassé du gibier, bête ou oiseau, qui se mange, il répandra son sang et le couvrira de poussière. Car l’âme de toute chair est son sang dans son âme et j’ai dit aux fils d’Israël : vous ne mangerez du sang d’aucune chair, car l’âme de toute chair est son sang ; chacun de ceux qui en mangeront sera retranché.

Lévitique XVII, 13-14.

Tu ne livreras pas à son maître un esclave qui se sauve auprès de toi de chez son maître. Il demeurera avec toi, dans ton intérieur, au lieu qu’il aura choisi en l’une de tes portes, où bon lui semblera ; tu ne le molesteras pas.

Deutéronome XV, 12-17.

Yahvé dit à Moïse : « Mets par écrit ces paroles, car elles sont les clauses de l’Alliance que je conclu avec toi et les fils d’Israël (…) Moïse demeura là avec Yahvé 40 jours et 40 nuits et il écrivit sur les tables de pierre les paroles de l’Alliance, les Dix paroles.

Exode, XIX.

Le code de Moïse comprend donc une multitude de lois réglant la vie religieuse, sociale et économique d’Israël. Les tables de pierre gravées par Moïse seront conservées pieusement dans l’Arche d’Alliance qui sous le règne du roi Salomon sera posée au fond du Temple de Jérusalem. Chaque année, les fils d’Israël célèbrent le souvenir des Tables de la Loi, remises à Moïse lors de la fête des Semaines.